La pomme de terre est considérée comme un féculent par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en raison de sa richesse en amidon.
Nous avons tendance à nous en méfier, car, comme de nombreux féculents, elles ont la réputation d'être néfastes pour la glycémie et pour la ligne. Et pourtant, les pommes de terre sont un aliment minceur, regorgent de vertus et ont tout à fait leur place dans une alimentation saine.
"Lorsque nous pensons à des repas sains, nous ne pensons pas aux pommes de terre, mais nous devrions le faire. Les pommes de terre ont acquis la réputation de provoquer une prise de poids et un risque accru de diabète de type 2, et se retrouvent souvent sur une liste d'aliments à éviter, en particulier pour les personnes présentant une résistance à l'insuline", rapportent des scientifiques à l'origine d'une nouvelle étude parue au sein du Journal of Medicinal Food. Ces derniers ont prouvé que les pommes de terre n'augmentent pas ces risques et sont pourvus de nutriments essentiels.
Perte de poids : la pomme de terre pousserait à manger moins
"Nous avons démontré que contrairement à la croyance populaire, les pommes de terre n'ont pas d'impact négatif sur la glycémie. En fait, les personnes qui ont participé à notre étude ont perdu du poids, indique Candida Rebello, Ph.D., diététicienne professeure adjointe à Pennington Biomedical, a été co-investigatrice de l'étude.
L'explication de la chercheuse est simple : la pomme de terre inciterait à manger moins par son action rassasiante.
Les gens ont tendance à manger le même poids d'aliments, quelle que soit leur teneur en calories, afin de se sentir rassasiés", a expliqué Candida Rebello.
"En mangeant des aliments plus lourds et faibles en calories, vous pouvez facilement réduire le nombre de calories que vous consommez. L'aspect clé de notre étude est que nous n'avons pas réduit la taille des portions des repas, mais réduit leur contenu calorique en incluant des pommes de terre. Le repas de chaque participant était adapté à ses besoins caloriques personnalisés, mais en remplaçant une partie de la viande par de la pomme de terre".
Résultat : les 36 participants -âgés de 18 à 60 ans en surpoids, obèses ou résistants à l'insuline - se sont retrouvés rassasiés plus rapidement.
"Nous avons préparé les pommes de terre de manière à maximiser leur teneur en fibres, a précisé Candida Rebello. En plus, la pomme de terre est un légume assez peu coûteux à incorporer dans un régime alimentaire".
L'occasion pour Medisite de revenir sur les bienfaits de la pomme de terre. Aperçu en images.
La pomme de terre peut aider à perdre du poids
Comme l'expliquent les chercheurs, les pommes de terre sont connues pour être rassasiantes. Alors, à condition de les consommer à l'eau ou cuites au four, les pommes de terre peuvent être un allié minceur.
La pomme de terre n'augmente pas la glycémie
Il est souvent recommandé aux diabétiques de limiter la consommation de pommes de terre. Les chercheurs soulignent pourtant que la pomme de terre n'a pas d'effet sur la glycémie, d'après l'étude menée sur 36 personnes résistantes à l'insuline.
La pomme de terre régule la tension
Selon une précédente étude publiée le 11 mai dernier dans la revue Nutrients, la consommation de pommes de terre cuites au four permettrait de réduire le sodium et entraînerait une réduction de la pression artérielle.
En pratique, l'étude a été menée sur 39 participants souffrant d'hypertension assignés à tour de rôle à un régime occidental standard (généralement pauvre en potassium), à un régime occidental supplémenté en potassium et à un régime comportant des pommes de terre cuites.
La pomme de terre est propice au sommeil
Les pommes de terre sont riches en amidon. Ces glucides favorisent le sommeil. Les aliments riches en amidon (pâtes, riz, pommes de terre, pain...) ont la réputation de venir en aide aux insomniaques.
La pomme de terre est anticholestérol
Grâce à ses antioxydants et à sa teneur en amidon, la pomme de terre est un bon aliment anti-cholestérol, à condition bien sûr de la consommer de manière saine.
https://www.liebertpub.com/doi/10.1089/jmf.2022.0072
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