Comme tous les organes du corps, l’alimentation est fondamentale pour la bonne santé du cerveau. Et faites bien attention à ce que vous mettez dans votre assiette. Certains aliments sont connus pour favoriser l’apparition de pathologies neurologiques comme la maladie d’Alzheimer ou l’accident vasculaire cérébral tandis que d’autres entravent le bon fonctionnement de vos neurones. Retrouvez la liste des plats et mets à éviter pour le bien de vos cellules grises dans notre diaporama.
Cerveau : quels sont ses besoins ?
Le cerveau représente seulement 2% du poids d’une personne. Mais il utilise une grande partie de ses ressources. L’organe consomme 40% de l’oxygène inspiré et 20% des calories absorbées au cours de la journée. Son simple fonctionnement quotidien conduit l’organisme à brûler 350 calories par jour pour une femme et 450 calories pour un homme.
Par ailleurs, cette machinerie complexe a besoin de nombreux nutriments pour tourner sans accro de :
- Glucose : il s’agit de sa principale source d’énergie. Il utilise en moyenne environ 120 g de glucose par jour pour faire fonctionner les neurones et les cellules gliales.
- Lipides : le cerveau a particulièrement besoin d’acides gras polyinsaturés comme les oméga 3 pour fonctionner. Ils participent à la constitution des cellules qui forment la masse cérébrale.
- Protéines : elles jouent un rôle important dans la fabrication de certains neurotransmetteurs.
- Vitamines du groupe B : ces nutriments, principalement la vitamine B1, sont importants pour le cerveau. Ils facilitent l’absorption du glucose par l’organisme et le transport de l’oxygène.
- Vitamines C et D : ces deux éléments préservent le cerveau du stress oxydatif et réduisent les risques de déclin cognitif.
- Fer : pour fixer l’oxygène, les globules rouges ont besoin de fer. En cas de carence en fer, moins d’oxygène parviendront jusqu’au cerveau.
- Eau : le cerveau est composé à 80% d’eau. Une bonne est donc indispensable à son bon fonctionnement.
Si de nombreux nutriments et aliments font du bien aux cellules grises, d’autres les mettent en difficulté comme le détaille notre diaporama.
Le saucisson
5 rondelles de saucisson sec contiennent l’équivalent de 2g de sel, soit près de la moitié de la dose journalière recommandée par l’OMS. Une étude de l’université McGill a montré, en 2013, qu’une consommation importante de sel modifiait des circuits dans le cerveau, en particulier ceux qui régulent la pression artérielle. "L’hypertension altère le flux sanguin donc l’alimentation du cerveau", complète la diététicienne.
La soupe en brique
Elles contiennent nombre de colorants, conservateurs et exhausteurs de goût. Parmi les plus controversés : le glutamate monosodique. Indiqué par les sigles E620 à E625, il est soupçonné de favoriser les mécanismes de dégénerescence du cerveau.
Le pain
"Lui aussi contient trop de sel, indique Alexandra Retion. Le blé capte également dans le sol des métaux lourds, comme le plomb. On les retrouve en très petite quantité dans une baguette, mais une consommation trop importante conduit à leur accumulation dans l’organisme." Le plomb est notamment toxique pour le système nerveux des jeunes enfants.
La viande rouge
"Trop de viande rouge signifie surtout trop de graisses saturées, rappelle la diététicienne. Or, ces graisses finissent par boucher des artères et couper le flux sanguin." Le cerveau est privé de sucre et d’oxygène : c’est l’AVC.
L'hamburger-frites
Consommée trop régulièrement, la junk food provoque des carences en nutriments essentiels au cerveau, tels que la vitamine B, le magnésium ou les oméga 3. Comme l’explique la diététicienne Alexandra Retion, les graisses trans sont aussi un vrai poison pour le cerveau : "Elles augmentent la béta amyloïde, une protéine qui forme des plaques entravant le fonctionnement du cerveau."
Le beignet frit
Ils cumulent plusieurs sources de problèmes. "Les aliments à indice glycémique élevé provoquent des pics d’insuline, suivis d’une chute qui prive les neurones de carburant, décrit Alexandra Retion. À force, cela peut provoquer une inflammation constante du cerveau." Une étude de l’université de Montréal, parue en juillet 2015, a aussi montré qu’une alimentation riche en fritures pouvait dégrader les circuits dopaminergiques du cerveau, et provoquer des troubles de l’humeur ou de la motivation.
Les boissons sucrées
Une canette de 33 cl contient 10 morceaux de sucre… Des travaux de l’université de Californie ont mis en évidence qu’une consommation excessive de sucre provoquait une inflammation de l’hippocampe. "Le sucre industriel est aussi beaucoup moins disponible pour nourrir les cellules nerveuses que le sucre naturel", ajoute Alexandra Retion.
L’alcool
"C’est un neurotoxique, explique Alexandra Retion. L’alcool atteint les transmissions nerveuses et nous fait perdre des capacités de mémorisation, d’action, de repère dans l’espace, etc." Il agit aussi sur les zones qui contrôlent le sommeil, en fragmenant les différentes phases.
Sources : Merci à Alexandra Retion diététicienne-nutritionniste à Paris et auteur du site http://www.diet-paris.fr/
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