Astuces bien-être, routine sportive, équilibre pro et perso... Dans cette interview, Sylvie Tellier se dévoile et nous livre des anecdotes sur sa vie de femme, de mère de famille et de chef d'entreprise.
Vous êtes maman de 3 enfants et avez accouché de votre petit dernier il y a à peine 1 an... Comment faites-vous pour rester en forme ?
Déjà, je pense que je suis assez sportive et cela aide. Mais, même si j’aime me dépenser, je suis une vraie épicurienne. Je me fais plaisir et je refuse la frustration ! Ça fait d’ailleurs parfois sourire les femmes à qui j’en parle car on a tendance à penser que le plaisir n’est pas compatible avec une taille 36 ou 38… Moi j’ai pris le parti de me dépenser beaucoup pour ne pas faire de sacrifices alimentaires.
Après, il faut évidemment être dans la mesure. Par exemple, lors d’une raclette, je ne vais pas me resservir quatre fois du fromage et le lendemain je prends mes baskets pour aller courir !
Même si j’aime me dépenser, je suis une vraie épicurienne !
Vous aimez donc vous faire plaisir ?
Tout à fait, je suis contre la privation ! Je viens d’une famille où j’ai beaucoup entendu parler de régimes depuis que je suis toute petite. Mais je ne veux plus que l'on me rabâche ce discours. Les régimes, ce n’est pas fait pour moi !
Avez-vous une hygiène alimentaire précise ?
Je mange de tout en quantité raisonnable. Par contre, j’évite les plats industriels et j’essaye de cuisiner des produits bruts et de saison, tout en éliminant le gras et le sel.
Côté sucre, la vérité est que notre corps n’en a pas besoin. Les sucres naturellement présents dans les fruits suffisent. Ça c’est la théorie (rires). Dans la pratique, je suis la première à craquer pour un bout de chocolat et une glace Häagen-Dazs devant la télé !
Quel(s) sport(s) pratiquez-vous ?
Je fais tout ce qui me permet de bouger : vélo, course à pied, boxe, trail, fitness… J’ai une affection particulière pour le trail parce que la course classique m’ennuie un peu. J’aime les dénivelés, c’est plus ludique, et j’aime voir de beaux paysages. Cela dit, je n’ai pas non plus l’âme d'une marathonienne. Les marathons, ce n’est pas pour moi !
Avez-vous fait du sport lorsque vous étiez enceinte ?
Oui, et ce jusqu’au bout de mes 3 grossesses ! J’ai d’ailleurs assez communiqué sur le fait que je continuais à faire du sport enceinte. Beaucoup de personnes me disaient "Tu es folle, attention, tu vas accoucher d’un bébé prématuré !", mais en réalité, le sport n’est absolument pas déconseillé.
Lorsque l’on continue à bouger, on diminue les risques d’avoir un bébé prématuré, on a une meilleure circulation sanguine et moins de rétention d’eau. On prend aussi moins de poids, ce qui est bénéfique pour la santé de l’enfant.
D’ailleurs, à chaque grossesse, j’étais dans la moyenne : entre 9 et 12 kilos. Pour mon premier fils, j’ai beaucoup nagé, pour ma fille j’ai pratiqué différents sports, et pour mon dernier Roméo, j’ai fait de la boxe et des exercices de sport avec mon entraîneur.
Et lorsque vous avez accouché ?
Je n’ai absolument rien fait pendant 2 mois. Je pense que c’est très important de laisser son corps se reconstruire, ce qui est d’ailleurs aussi vrai pour le périnée. On évite ainsi d’avoir des complications, comme une descente d’organes.
Après avoir accouché, c'est très important de laisser son corps se reconstruire.
Cela dit, même si j’ai fait une vraie pause après avoir accouché, je n’ai pas eu une perte de tonicité très importante, ni eu beaucoup de kilos à perdre, en raison de ma nature sportive.
Pour moi, le plus difficile à reconstruire c’est surtout la tonicité du dos. Pendant 9 mois, on se repose sur son dos qui fait office de "tuteur" et une fois qu’on accouche, on l'oublie. Or, il faut le faire travailler ! Mon coach de sport m’a d’ailleurs beaucoup aidé à faire des exercices très ciblés, comme du gainage, pour récupérer la force de mon dos.
Que conseillez-vous pour retrouver de la tonicité ?
Pour se motiver à la maison, je recommande de mettre sa musique préférée et de faire, tous les matins, 3 minutes de gainage. À la fin de l’année, vous verrez la différence !
Durant votre grossesse, avez-vous changé votre routine alimentaire ?
Non, j’ai mangé les mêmes choses enceinte que lorsque je ne l’étais pas ! Je n’ai pas eu spécialement de fringales, ni même d’envies particulières. Bon, bien sûr, comme tout le monde, je suis la première à finir le pot de Nutella à la cuillère ! J’ai eu cette période enceinte.
Comme tout le monde, je suis la première à finir le pot de Nutella à la cuillère !
Mais, encore une fois, je pense que si l’on ne se frustre pas, on aura moins de conséquences derrière. J’ai toujours préféré manger toute une soirée du Nutella et aller faire du sport le lendemain. Le poids, c’est une question d’honnêteté avec soi-même. Si l’on est honnête, ça roule tout seul !
Votre troisième grossesse a-t-elle était plus difficile à vivre ?
Oui, c’est plus difficile car on a deux enfants à la maison ! Peut-être que lorsqu’on a son premier enfant à 40 ans, ce n’est pas plus difficile que lorsqu’on en a un à 20 ans. En réalité, je pense que ce qui change la donne, c’est le nombre d’enfants, pas l’âge.
Quel regard avez-vous sur votre grossesse dite "tardive" ?
En toute honnêteté, je ne suis pas hyper fan des grossesses tardives. J’ai même demandé à mon mari si c’était une bonne idée de faire un enfant à 40 ans. À cet âge, on a plus de risques pour la mère et pour l’enfant, comme des anomalies, des maladies...
Je ne suis pas hyper fan des grossesses tardives
Après, le fait d’avoir eu mon premier enfant à 30 ans a beaucoup joué. Je ne me voyais pas les enchaîner, j’avais besoin de prendre le temps. Je considère que l’on met réellement deux ans à se remettre d’une grossesse, physiquement et moralement. C’est pourquoi le temps qu’on ait envie du prochain, cela va très vite, et hop ils ont 4 ans d’écart !
Maman à 40 ans, ça change quoi ?
Déjà, le côté famille nombreuse ! Être maman de 3 enfants, ça change vraiment la donne. Mais ce qui me faisait le plus peur, c’est l’écart d’âge. Par exemple, je suis personnellement très proche de ma mère et on a 30 ans d’écart - c’est super ! En revanche, lorsque mon fils aura 40 ans, moi j’en aurais 80. J’aurais donc intérêt à être une mamie active, ça met beaucoup de pression !
Êtes-vous plus cool ou plus stressée aujourd'hui ?
Je suis de loin, bien plus cool qu’avant ! Avec un troisième enfant, on ne stresse plus, on ne va plus chez le pédiatre toutes les deux minutes. Je ne pense pas que l’on devienne fondamentalement plus "cool" avec l’âge, mais c’est plutôt l’expérience que l’on a avec les autres enfants, qui nous permet d’avoir du recul. Et puis, je les emmène plus facilement dormir chez des amis, je suis moins stricte sur les horaires !
Comment réussissez-vous à organiser votre quotidien ?
Et bien, je ne dors plus ! (rires) Pour mon premier, une fois qu’il faisait ses nuits, je pouvais faire des nuits de 9h, c’était bien... Pour mon deuxième enfant, je suis passée à 7h de sommeil. Pour le troisième en revanche, si j’arrive à dormir 7h, c’est vraiment une grasse matinée !
De toute façon, si l’on veut s’occuper de ses trois enfants, faire du sport, être une bonne épouse, une bonne mère, suivre les devoirs, concocter des repas faits maison, à un moment donné on supprime forcément des activités – en premier c’est les loisirs, et puis, très vite, on réduit ses nuits !
Mais un jour, ils vont grandir et quitter la maison. Avec mon mari, on se dit d’ailleurs que dans dix ans on reprendra une vie d’adolescents, on pourra aller en boîte ! (rires)
Avec mon mari, on se dit que dans dix ans on reprendra une vie d’adolescents, on pourra aller en boîte !
Comment faites-vous pour trouver un équilibre entre votre vie pro et perso ?
J’ai la chance d’avoir une nounou à la maison ! J’ai un métier qui me plait beaucoup mais qui me prend du temps, c’est pourquoi il me faut une organisation de vie militaire. Mes menus de la semaine, je les fais par exemple le week-end. Il y a même un classeur à la maison où toutes les journées à venir sont détaillées et minutées.
Entre le sport que je fais avant que mes enfants ne se réveillent, la préparation des cartables, le petit-déjeuner en famille, le passage dans la salle de bains, c’est la course ! Quand j’arrive au bureau à 08h30, je commence ma 2ème journée. Mais c’est un peu le lot de toutes les mamans, donc j’essaye de me consoler (rires).
Quelles sont les habitudes bien-être auxquelles vous ne dérogez pas ?
Quand j’ai un peu de temps, je privilégie le sport, c’est le plus important. C’est mon premier réflexe bien-être. Après, j’adore me faire couler un bain, allumer une bougie et me faire un gommage. Quand mon mari me dit “prends du temps pour toi”, je cours en institut pour me faire un soin du visage ou un massage du dos… La c’est le rêve !
Êtes-vous prévoyante au niveau de votre santé ? Et avec celle de votre famille ?
Pour mes enfants, j’utilise pas mal l’homéopathie. Je ne suis pas une grande convaincue pour être honnête mais je le fais quand même parce que j’essaye de ne pas trop donner de médicaments à mes enfants. Moi-même je ne suis pas très médicament, je vais faire une inhalation si j’ai un rhume par exemple. Après, même si je vais davantage privilégier les huiles essentielles, je ne suis pas non plus anti-vaccins. C’est plus pour les petits maux du quotidien que je vais privilégier des solutions naturelles.
Quel est votre rapport au temps qui passe ?
Compliqué. Tant qu’on est en bonne santé, ça ne me dérange pas. Mais je dois admettre que le temps qui passe représente aussi une diminution physique. Et cela m’angoisse beaucoup, en particulier quand je songe à mes parents.
On n’est pas égaux face au vieillissement physique !
Après, physiquement parlant, je ne suis pas contre la chirurgie esthétique. Autant dans ma position de directrice du comité Miss France, je suis contre une chirurgie à 20 ans, car la beauté ce n’est pas se calquer sur quelqu'un d'autre, autant à 50, 60, 70 ans, si une femme veut se faire un petit complément parce qu’elle trouve qu’elle a une ride disgracieuse, je peux le comprendre. Je ne le condamne pas, bien au contraire. On n’est pas égaux face au vieillissement physique !
Maintenant, parlons de votre association. Pourquoi avoir lancé "Les Bonnes Fées" ?
Je crois beaucoup en la destinée. Je viens d’un milieu assez modeste, rien ne me prédisposait à devenir Miss France. Mais j’ai une bonne étoile, et d’une certaine façon, je me considère comme une vraie chanceuse. Je considère aussi que si l’on donne, on recevra. Il faut redistribuer toutes ces belles choses que l’on vit à des gens plus démunis. Le but de ce projet c’était de fédérer les Miss, de dire merci à la vie, et de profiter de notre notoriété pour donner un petit coup de baguette magique à certaines personnes.
Je crois beaucoup en la destinée. Je viens d’un milieu assez modeste, rien ne me prédisposait à devenir Miss France.
Chez les Bonnes Fées, on aide les femmes malades à conserver une intégrité physique et morale pendant leur cancer. L’idée, c’était d’ouvrir un centre où elles pourraient y aller quand elles le souhaitent, pour prendre un thé, discuter avec nos équipes, prendre soin d’elles ou encore se faire une beauté.
Pourquoi avoir choisi le cancer comme priorité ?
Un jour, j’avais écouté parler un oncologue et une phrase m'avait particulièrement choquée : “Aujourd’hui quand on parle de cancer, on dit je connais quelqu’un qui a le cancer, mais, dans 10 ans, quand on parlera de cancer on dira : toi, tu en as un ou pas ?”. Voilà la vérité : aujourd’hui, le cancer c’est la première maladie qui tue en France. C’est une urgence nationale.
Aujourd’hui, le cancer c’est la première maladie qui tue en France. C’est une urgence nationale.
Moi ma grand-mère et mon grand-père sont morts d’un cancer. C’est à cause de ce que l’on mange, de ce que l’on respire, de tout en fait ! C’était donc une évidence d’intervenir dans les centres d’oncologie.
Et puis, parallèlement, on peut dire que j’ai dédié ma vie aux femmes. Dans le cadre de la société Miss France, je les sublime, et dans le cadre des Bonnes Fées, je les aide à retrouver une intégrité physique.
Dans les prochaines années, quel(s) combat(s) souhaitez-vous mener ?
S’il y a un truc contre lequel je veux me battre c’est l’indifférence ! Ce n’est pas une question d’argent - on n’en a pas besoin pour faire le bien autour de soi. Il faut seulement prendre le temps de parler à son voisin, d’aider un inconnu, de se soucier de l’environnement… Il faut agir maintenant pour la planète, pour les gens, pour tout. Heureusement, je suis une éternelle optimiste. Avec toutes ces jeunes générations qui commencent à agir… Il y a tout de même de l’espoir.
Remerciements à Sylvie Tellier.
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