Votre chien est malade en voiture ? C’est, comme pour nous, lié à un problème entre ce que coordonne l’oreille interne (qui envoie des signaux au cerveau), et la contradiction avec la vision du chien et sa posture.
A lire aussi :
Chiens et chats : 8 conseils pour qu'ils vivent longtempsEn d’autres mots, chez le chien comme chez l’humain, tout indique que l’on devrait bouger, mais on ne bouge pas. Le cerveau, s’il n’arrive pas analyser ces informations contradictoires, déclenche le mal des transports.
“Les chiots sont plus sensibles au mal des transports car leur cerveau n’est pas à maturité complète”, précise la Dre Farah Kaesri. A partir de l'âge de 6 mois, on considère que le chien est adulte.
Régler le problème au plus tôt
Le premier conseil donné par la spécialiste est de ne pas laisser s’installer le problème.
Plus votre chien sera malade en voiture, plus il associera la voiture avec un moment désagréable… et plus il sera malade.
C’est d’autant plus vrai si votre chien ne prend la voiture que pour aller chez le vétérinaire ! Car le stress peut aussi agir comme un déclencheur.
Comment faire ? Même s’il est régulièrement malade (prévoyez une serviette, une alèse, de quoi nettoyer…), vous l’aiderez en conservant de petits trajets pour des sorties agréables (balades notamment).
Dans le même temps, faites le maximum pour réduire son stress : installez-le confortablement, avec sa couverture (son odeur le rassure) et ses jouets.
Des médicaments plus ou moins efficaces
Les produits à base de phéromones (ils reproduisent les signaux chimiques olfactifs du chien) peuvent aider. On les vaporise dans l’habitable.
“Si les phéromones fonctionnent, je conseille de n’utiliser que cela car ce n’est pas un médicament, poursuit la vétérinaire. Vous pouvez aussi les trouver sous forme de comprimés, mais vous devez impérativement vous tourner vers votre vétérinaire pour avoir la bonne posologie”.
Si les phéromones ne fonctionnent pas, certains traitements neuroleptiques peuvent éventuellement être testés, mais “ils assomment le chien, et ne doivent jamais être donnés sans prescription du vétérinaire”, prévient la Dre Kesri.
Croquettes et eau : les bons gestes
Il est tentant de supprimer les croquettes avant un départ pour éviter le problème. Ce n’est pas la meilleure attitude pour notre spécialiste. S’il est évident (tout comme nous après un repas chargé) qu'une digestion alourdie ne va pas améliorer le problème, surtout chez un chien sensible, l’affamer n’est pas non plus la solution. Et le priver d’eau, encore moins (on met sa santé en danger).
Les bons gestes ? Réduire la portion pré-départ (et attendre deux heures avant de prendre la route), puis fractionner tout au long du voyage (avec de l’eau, impérativement), en vous adaptant aux besoins spécifiques de votre animal. “Un chiot, précise ainsi le Dre Kesri, a des besoins hydriques et énergétiques supérieurs, de l’ordre de 6 repas par jour).”
Des odeurs fortes qui peuvent accentuer le problème
N’oubliez pas que votre chien a un odorat bien plus développé que le vôtre, et que dans une voiture les odeurs sont encore plus présentes : l’habitacle est fermé, les odeurs s'imprègnent dans le tissu des sièges, les odeurs de plastique sont parfois très présentes (surtout dans les véhicules neufs), etc.
Évitez donc les parfums tenaces (attention aux désodorisants chimiques spécifiques, souvent très chargés en molécules odorantes, qui peuvent vraiment déranger un peu plus votre animal) et les odeurs fortes. “L’odorat sensible du chien n’apprécie pas certaines odeurs comme l’oignon, indique la vétérinaire, mais il sera indisposé par toutes les odeurs fortes, de détergents par exemple, ou de parfums.”
Interview de la Dre Farah Kesri, vétérinaire et éthologue
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