Mon chat est stressé chez le vétérinaire : comment l'aider ? Istock
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On emmène rarement notre chat en balade. Il est donc normal qu’il ne soit pas habitué au transport. De plus, le chat est un animal qui n’aime pas forcément être examiné et qui peut se révéler peureux dans certaines situations. Combinez ces éléments, vous comprenez que la visite chez le vétérinaire ne soit pas une partie de plaisir pour lui.

Résultat ? Il se cache, se sauve ou devient agressif en griffant, crachant et en feulant. Ne le laissez plus vivre ce moment comme un cauchemar et adoptez au plus vite ces bons gestes, préconisés par la Dre Farah Kesri, vétérinaire.

Première étape : Anticiper !

Si vous voulez que tout se passe bien, ne vous y prenez pas à la dernière minute. Votre chat a besoin d’un peu de temps pour intégrer qu’il peut se sentir en sécurité dans ces situations de stress que sont le transport et la visite chez le vétérinaire.

  • Les mois/semaines qui précèdent : Habituez-le progressivement à être manipulé, à entrer dans sa cage de transport, à voyager en voiture ou dans le mode de transport que vous utilisez habituellement pour aller chez le vétérinaire.
  • Le jour J : évitez les retards, si vous êtes stressés, votre chat le sera aussi. Gardez suffisamment de temps devant vous (avant l’heure du rendez-vous) pour qu’il puisse rentrer dans sa cage de transport de lui-même, tranquillement et à son rythme.

Deuxième étape : Préparer la consultation

Plus votre chat est habitué à être touché, caressé, manipulé, mieux se passe la consultation. C’est ce que l’on appelle du “medical training”.

Le principe est simple : caressez régulièrement votre chat et profitez-en pour lui toucher les oreilles, les babines, les pattes et le ventre (ces deux dernières zones étant rarement appréciées par le chat).

Associez systématiquement ces gestes au plaisir : soit une croquette, soit un moment de jeu. “Un chat, contrairement à un chien, ne va pas agir comme vous le souhaitez pour vous faire plaisir, explique la Dre Farah Kesri. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne peut pas les éduquer bien sûr, mais votre chat doit y trouver un intérêt.” Sinon, vous n’obtiendrez pas sa coopération.

Troisième étape : Faire de la caisse de transport un lieu agréable

La Dre Farah Kesri conseille d’acheter une caisse de transport qui s’ouvre sur le dessus, plus simple à utiliser une fois que vous serez arrivés chez le vétérinaire.

Le sac de transport est également une bonne option, car “il est plus enveloppant, le chat s’y sent plus en sécurité, d'autant qu’il est plus proche de son propriétaire (on le porte à l’épaule, NDLR)”, précise notre experte.

A la maison, la caisse de transport doit être à disposition du chat au quotidien (on ne la sort pas uniquement pour aller chez le vétérinaire) pour qu’il se l’approprie et puisse même l’utiliser comme un lieu de prédilection pour se reposer. Glissez-y sa couverture et ses jouets, la caisse doit être imprégnée de son odeur.

Quatrième étape : Faciliter le voyage et l’arrivée chez le vétérinaire

Si vous vous rendez chez le vétérinaire en voiture, arrangez-vous pour que votre chat ne vive pas ce moment comme une source de stress supplémentaire. Comme vous le feriez pour un chien, emmenez-le de temps en temps en voiture pour de courts trajets (vous pouvez tout à fait envisager des balades en laisse, s’il est particulièrement mal à l’aise en voiture), pulvérisez un peu de phéromones dans l’habitacle, donnez-lui des récompenses, jouez un peu avec lui…

Au moment de la consultation, là encore, agissez en douceur, pour éviter toute réaction agressive.

“Un chat ne doit jamais se sentir acculé, explique la Dre Farah Kesri, il doit toujours avoir une possibilité de fuite (dans la pièce, NDLR). Sauf cas particulier (problème de comportement ou de développement), un chat préfèrera toujours la fuite à l’attaque.”

Sources

Interview de la Dre Farah Kesri. 

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