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Orgasme = contractions vaginales

Chez la femme, l’orgasme se traduit par des contractions automatiques (3 à 15), involontaires, au niveau du vagin, de l’utérus et des muscles alentours. Les premières sont plus intenses, puis s’espacent avant de diminuer en intensité (l’intervalle moyen entre deux contractions est de 0,8 secondes). Plus l’orgasme est fort, plus leur nombre est élevé. Au total le phénomène s’étale sur une durée de 3 à 12 secondes...

Cette réponse musculaire découverte par Masters et Johnson est le signe le plus typique de l’orgasme, celui qui trompe le moins (même si la femme peut apprendre à contrôler ses muscles pour augmenter son plaisir !).

Orgasme = effervescence

Pour qu’il y ait orgasme, il faut qu’il y ait excitation réelle. Or celle-ci se caractérise par une certaine précipitation... qui gagne tout l’organisme !

L’émotion et les muscles qui travaillent entraînent une accélération de la respiration et du flux sanguin qui se concentre dans les parties génitales (mais oui, chez la femme aussi !).

Résultat, le cœur s’emballe, ses pulsations passent de 80 à 110 ou 120 par minute (elles peuvent atteindre 185 au moment de l’apothéose). La tension artérielle croit de 4 à 5 points et les mouvements respiratoires, dont l’amplitude augmente, passent d’une vingtaine par minute, à 30 en moyenne… D’où un taux d’oxygène sanguin accru, une hyperventilation et… la survenue d’un état second !

Orgasme = augmentation de la poitrine !

En cas de stimulation prolongée, le sang afflue dans les organes génitaux, certaines parties du corps, et donne lieu à une dilatation des tissus. Cet afflux entraîne l’érection du clitoris, le gonflement des lèvres, l’allongement du vagin, voire une augmentation du volume des seins pouvant atteindre 20 %. Les mamelons durcissent et pointent également. Enfin, les veines de la poitrine peuvent être plus apparentes.

A noter : c’est impossible à apprécier, mais les tissus érectiles internes de la femme se dilatent aussi. Si on additionne leur surface (point G, utérus, trompes, ovaires…) on obtient une base de plaisir supérieure à celle de l’homme !

Orgasme = rougeurs

Au moment de l’orgasme, c’est-à-dire du point d’orgue de l’excitation, la peau peut prendre un aspect rouge ou congestionné. L’acmé sexuelle entraîne en effet, l’augmentation d’une hormone très particulière, l’adrénaline, qui dilate les vaisseaux superficiels de la peau.

La femme peut donc présenter des rougeurs au moment de la jouissance, notamment au niveau des joues, voire des plaques rouges sur certaines zones du corps comme la poitrine et le haut du dos.

Orgasme = excès, cataclysme...

La congestion des tissus sexuels entraîne chez la femme une sensation de tension plaisante. Mais au-delà, "c’est surtout l’expérience de plaisir la plus intense qui soit", explique Gérard Leleu dans son Traité des orgasmes (Ed. Leducs).

La courbe de jouissance, jusque-là en plateau, grimpe soudain à la verticale... Cela, même si la densité varie en fonction du point de départ de l’excitation (caresse du clitoris, coït…), de l’humeur, des individus...

L’orgasme peut aller d’une sensation douce, légèrement supérieure au plaisir de l’excitation, à un déferlement cataclysmique traduit par des mouvements, des cris, des paroles ferventes...

Orgasme = état second

Le plaisir physique déclenche la sécrétion, par l’hypophyse (petite glande cérébrale) d’endomorphines, des molécules naturelles proches de la morphine, qui procurent une sensation de bien-être et de plénitude…

Selon Theresa Crenshaw, auteur de L’alchimie de l’amour et du désir, l’orgasme déclencherait aussi la sécrétion de DHEA qui agirait comme antidépresseur (sa concentration serait multipliée par cinq au moment du pic orgasmique).

Ces bouleversements entraînent alors une modification de l’état de conscience, proche de l’ivresse, voire de l’extase mystique.

Orgasme = tension musculaire

Juste avant l’orgasme, les muscles des bras, des jambes, du torse et du ventre se contractent de façon volontaire pour accompagner les mouvements. Mais ces contractions deviennent automatiques à mesure que le plaisir augmente.

Au moment de l’orgasme, les doigts, les orteils, les muscles fessiers et du visages se tendent. Certaines femmes donnent des coups de pieds, voire… déchirent les draps ! On peut aussi assister à une convulsion similaire au spasme orgasmique chez l’homme.

Orgasme = coloration de la vulve

Un peu avant l’apothéose, les grandes lèvres s’écartent. Les petites se gorgent alors de sang et augmentent de volume (on parle d’intumescence). Les muqueuses sont cramoisies et hypersensibles. Les glandes de Bartholin situées de chaque côté du vagin secrètent un liquide un peu muqueux différent de la lubrification survenue en amont…

Puis, au moment crucial, les petites lèvres changent de couleur et passent du rose au rouge vif !

Pas facile à observer, certes, mais irréfutable messieurs !

Orgasme = détente et plénitude

Un véritable orgasme est suivi d’une phase récessive.

Le clitoris et les mamelons ramollissent, le vagin et les organes génitaux reprennent leur taille et leur couleur normales. Enfin, la respiration, le rythme cardiaque et la tension artérielle se calment.

A noter : ce stade demande en général un peu plus de temps chez la gent féminine que chez l’homme…

L’orgasme doit-il s’accompagner d’une éjaculation?

Outre le fluide muqueux sécrété au moment de l’orgasme par les glandes à l’entrée du vagin, l’acmé sexuelle peut s’accompagner d’une éjaculation féminine.

Si cette dernière est bien synonyme d’orgasme, elle n’y est pas forcément associée. Un liquide clair abondant et comparable à l’éjaculation masculine peut jaillir de l’urètre, sécrété par les glandes de Skène (situées au niveau du point G)... Mais, le phénomène reste rare.

La plupart des chercheurs considèrent qu’il s’agit non pas d’urine, mais plutôt d’un liquide semblable à celui qui transporte les spermatozoïdes chez l’homme.

Avez-vous raison de douter?

Certains hommes pensent que leurs compagnes simulent parce que leur corps réagit intensément à des caresses prodiguées sur la poitrine ou d’autres parties du corps… Et bien messieurs, c’est possible ! Tous les tissus sont potentiellement orgasmiques, même si certains ont plus de potentiel !

L’orgasme des seins et des mamelons est beaucoup plus fréquent qu’on ne le croit, par exemple. Ce serait le plus courant après l’orgasme clitoridien, selon les travaux du Dr Herbert Otto. L’orgasme de la bouche ne serait pas rare non plus.

Partant de la cavité buccale, des lèvres, de la langue ou du palais, il se répandrait dans tout le corps, avant de donner lieu à des contractions au niveau du bassin.

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