L’anxiété !
Comme chez la femme, l’accumulation de tracas peut entraîner une baisse d’activité sexuelle. Près de quatre hommes sur 10 estiment que le stress agit négativement sur leur sexualité (enquête Louis Harris, 2001). La perte d’un emploi peut être en cause par exemple : "L’homme au chômage perd confiance en lui, ce qui nuit à sa libido", explique le Dr Gérard Leleu. Le conseil du sexologue : aidez votre homme à se relaxer, faites ensemble un peu d’exercice physique... Et, surveillez ses médicaments, s’il déprime ! Les psychotropes nuisent à l’appétit sexuel.
L’excès d’oestrogènes !
Si les oestrogènes (hormones féminines) favorisent le désir chez la femme, ils peuvent nuire à la libido masculine. Pourquoi ? Parce qu’en quantité importante, ils inhibent l’activité de la testostérone, hormone masculine responsable du désir sexuel ! Le conseil du sexologue : limitez les aliments riches en oestrogènes (poulet, veau, œuf, soja) et surveillez vos crèmes ! Certains produits de soin contiennent des oestrogènes. Si vous en utilisez régulièrement, évitez après application, de vous serrer contre votre homme avec empressement !
La routine
La routine, bien plus que l’âge ou les changements physiques, est l’ennemi n°1 de la libido masculine. D’après l’enquête Contexte de la sexualité en France (Inserm, 2007), les Français ont en moyenne 12 rapports sexuels par mois au début d’une relation contre 8 au-delà de 5 ans de vie commune. Au fil du temps, on finit par toujours faire l’amour au même moment, au lit et dans la même position. Résultat : même si on désire encore l’autre, on le désire moins souvent. Le conseil du sexologue : si vous tenez à stimuler son appétit sexuel, variez les jours et les lieux. Soyez créative ! Autre conseil : pour vous faire désirer, préservez votre intimité (évitez de vous promener nue devant lui, isolez-vous pour vous habiller ou vous déshabiller).
La peur… de vous !
"Quand la femme n’est pas assez demandeuse, peu intéressée ou qu’elle ne prend pas d’initiative sexuellement, elle finit par désespérer le désir de l’homme qui se remet en question", explique le Dr Gérard Leleu. Et c’est encore pire si la femme a des tendances dominatrices ! Le conseil du sexologue : un, il faut se parler (mais attention, sans accuser l’autre de tous les maux du couple !) Deux, si vous n’arrivez pas à trouver un terrain d’entente, mieux vaut voir un conseiller conjugal pour vous aider à communiquer.
Les troubles érectiles
Tout homme connaît des pannes sexuelles… Mais quand elles se répètent, ça se complique ! Résultat : il appréhende avant chaque rapport sexuel… Et c’est le cercle vicieux ! Plus il est stressé, plus l’érection a du mal à tenir. D’après une enquête Ipsos sur la sexualité des Français (2003), 42 % des troubles sexuels sont dus à des pannes d’érection contre seulement 25 % à une baisse de désir. Un quart des hommes reconnaissent qu’elles perturbent leur confiance en eux et nuisent à l’harmonie de leur couple. Le conseil du sexologue : il existe de nombreux traitements contre les troubles de l’érection (Viagra, chirurgie, injections…).
La prise de médicaments
En agissant sur le cerveau ou en réduisant l’érection, de nombreux médicaments affectent le désir sexuel. C’est le cas de certains hypotenseurs et hypocholestérolémiants, et surtout d’un grand nombre de psychotropes comme les antidépresseurs (le Prozac notamment) ou les neuroleptiques. Le conseil du sexologue : pourquoi ne pas lui demander d’en parler à son médecin traitant ? Il pourra lui proposer des solutions (attention : jamais d’arrêt brutal !).
La dépression
"Le premier signe de la dépression, c’est de ne plus avoir envie de faire l’amour", explique le Dr Leleu. Normal, quand on n’a plus envie de faire grand-chose, on n’a plus non plus envie d’avoir des relations sexuelles. Le conseil du sexologue : attention aux antidépresseurs qui inhibent la libido. S’il s’agit d’une dépression profonde, mieux vaut consulter un psychothérapeute. Sinon, parlez-en à votre médecin. Et n’oubliez pas que faire l’amour est un remède idéal contre la déprime ! Au moment de l’orgasme, le cerveau libère des endorphines, les hormones responsables de la sensation de plaisir.
La baisse de testostérone
A partir de quarante ans, le taux sanguin de testostérone (hormone sexuelle mâle) diminue très progressivement chez l’homme. Mais chez certains hommes, cette baisse est plus rapide et conduit à un syndrome appelé "déficit androgénique lié à l’âge" (DALA). Elle engendre alors, bien malgré lui, une baisse du désir sexuel, de la qualité et de la durée de l’érection… Le conseil du sexologue : il existe un traitement substitutif en testostérone si le taux de testostérone est particulièrement bas pour relancer la libido. Mais des traitements comme les inducteurs de l’érection peuvent aussi aider à conserver une bonne érection (les traitements de l’érection).
Des problèmes de santé
Toute maladie fatigue, ce qui nuit au désir sexuel. C’est le cas notamment chez les hommes souffrant d’hypertension artérielle, de maladies cardio-vasculaires et d’affections douloureuses (arthrite, arthrose…). Sachez aussi que l’insuffisance thyroïdienne peut entraîner une baisse du désir sexuel car elle ralentit l’organisme. Le conseil du sexologue : quelle que soit la maladie à l’origine de cette baisse de désir, il ne faut pas oublier que faire l’amour peut aider à la combattre. N’hésitez pas à en parler à un médecin.
La mésentente
Des problèmes conjugaux affectent forcément la libido, même chez l’homme ! En cas de mésentente par exemple, le désir devient monnaie d’échange : "Je te désire si tu me fais plaisir". Or l’obligation nuit à l’appétit sexuel... Une infidélité antérieure peut aussi être dévastatrice ! "L’homme la vit comme un reniement", explique le Dr Leleu. Et il a le même sentiment, lorsque la femme fait moins attention à elle, qu’elle est moins coquette. Le conseil du sexologue : gardez à l’esprit qu’un homme est un être sensible et sa sexualité est fragile. Un manque d’attention, trop de contraintes suffisent à faire chuter sa libido.
Une rivale…
Quand un homme répond depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois, "Je n’ai pas la tête à ça", la plupart des femmes envisagent… une tromperie. "Et pourtant, explique le Dr Leleu, quand l’homme trompe sa moitié, c’est qu’il n’a plus du tout de désir pour elle… Non parce qu’il en a moins ! Souvent, la femme perçoit la réalité de l’adultère à d’autres signes." Sachez par ailleurs que seuls 2,8 % des femmes et 5,3 % des hommes avouent une infidélité au cours des 12 derniers mois (Etude Contexte de la sexualité en France, Inserm, 2007) . Le conseil du sexologue : pour éviter la perte totale de désir, il faut lutter contre la monotonie, continuer à séduire l’autre même à la maison et ne pas hésiter à prendre l’initiative du câlin.
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