Des aliments du supermarché épinglés pour leurs fausses étiquettesIstock

© IstockEn été et surtout en pleine canicule, quoi de mieux qu'une salade composée, fraîche et goûtue, pour se sustenter ? Attention pourtant : si vous pensiez qu'une salade maison est forcément saine et légère, Foodwatch nous met en garde. En effet, l'association de défense des consommateurs a publié sur son site, le 6 août 2018, un communiqué visant à dénoncer les informations trompeuses des étiquettes de certains produits du supermarché particulièrement appréciés en période estivale.

Dix aliments à l'étiquetage trompeur

Au total, ce sont dix aliments qui sont pointés du doigt. Parmi eux, les fameuses "Crudités mélangées Chou blanc, Carotte et Céleri branche" de la marque Florette®. Si le sachet indique qu'elles sont "préparées en France", cela "ne garantit pas qu'elles sont cultivées dans l'hexagone", indique le communiqué. Les allumettes de lardons fumées bio -25% de sel de Fleury Michon® "contiennent du nitrite de sodium, un additif controversé". Et comme si cela ne suffisait pas, elles sont "plus salées que la gamme non bio", assure Mégane Ghorbani, responsable de campagnes chez Foodwatch, au Parisien.

Autre désillusion : les olives vertes dénoyautées de Tropic Apéro®, qui ne viennent pas du tout de Provence puisqu'elles ont été importées. La seule petite touche de la région que vous pourrez retrouver dans ce fruit, c'est dans les herbes qui y ont été ajoutées à hauteur de... 0,1%. Avis également aux amateurs des saucisses Knacki 100% poulet de la marque Herta® : en réalité, elles ne contiennent que 75% de poulet, et pas les plus belles parties de l'animal. "Trois quarts du produit sont de la viande séparée mécaniquement de poulet, c’est-à-dire à partir de la viande restant sur les carcasses de poulet, et de la peau de poulet", précise le communiqué. A noter que ce produit contient lui aussi du nitrite de sodium.

Des bâtonnets de homard... sans homard

Si les cranberries séchées d'Ocean Spray®, la moutarde vinaigrette légère d'Amora®, le melon charentais, les champignons de Paris, la viande des Grisons d'Aoste® sont également épinglés à cause de leur fausse provenance ou de leur composition douteuse, la Palme d'Or de l'arnaque revient aux bâtonnets de surimi "suprêmes au goût frais de homard" : Foodwatch explique que le produit "ne comporte pas la moindre trace de homard, pas même sous forme d'arôme" ! L'association a d'ailleurs lancé une pétition et demande à la marque Coraya® de "modifier l'emballage ou la recette de ce produit", qui contient également du glutamate, un autre additif controversé.

Le glutamate et le nitrite de sodium : des additifs controversés

Si la réglementation en matière d'étiquetage prévoit que l'origine des produits alimentaires doit obligatoirement être mentionnée, il en est de même pour l'utilisation des additifs, même utilisés en petites quantités. Ces dernières années, le glutamate est particulièrement controversé : retrouvé surtout dans les aliments transformés, il agirait comme une drogue sur le cerveau en désactivant les récepteurs de l'hormone de la satiété, nous poussant donc à consommer plus. Le nitrite de sodium, quant à lui, est un autre additif que l'on retrouve surtout dans la charcuterie et qui est soupçonné de jouer un rôle dans le développement du cancer colorectal.

Sources

"10 arnaques sur l’étiquette : marre qu’on nous raconte des salades !". Foodwatch. 6 août 2018.

"Melon, olives, vinaigrette... Une association dénonce des étiquettes trompeuses". Le Parisien. 7 août 2018.

"Additifs alimentaires : conditions et modalités d'utilisation". Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. 15 juillet 2017.

"Quelle réglementation pour l’origine géographique des produits alimentaires ?". Economie.gouv.fr. 2 août 2018.

Vidéo : 5 aliments hyper dangereux pour la santé

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