La dépression est une maladie psychique fréquente. D’après le Baromètre santé publié en 2021 par Santé publique France, 12,5 % des Français âgés de 18 à 85 ans ont vécu un épisode dépressif caractérisé au cours des 12 derniers mois.
Un épisode dépressif se caractérise par un symptôme principal qui dure au moins 15 jours (se sentir triste, déprimé ou avoir perdu l’intérêt pour la plupart des activités presque tous les jours et pratiquement toute la journée). Il se caractérise également par la présence, sur la même période, d’au moins 3 symptômes secondaires (se sentir épuisé ou manquer d’énergie plus que d’habitude ; avoir pris ou perdu au moins 5 kg ; avoir plus que d’habitude des difficultés à dormir ; avoir des difficultés à se concentrer, avoir un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inapproprié ; penser beaucoup à la mort…). Ceci, est détaillé par l’Assurance maladie.
Dépression : elle touche majoritairement les femmes
Comme le rapporte l’Organisation mondiale de la santé, les femmes sont davantage touchées que les hommes par la dépression. Elle serait 50 % plus courante chez la femme.
« On estime que 3,8 % de la population mondiale souffre de dépression, dont 5 % des adultes (4 % des hommes et 6 % des femmes) et 5,7 % des personnes de plus de 60 ans » précise le site de l’OMS.
Dépression : des chercheurs étudient l’impact du cerveau des hommes et des femmes
Des chercheurs de l'Université de Wollongong, du National Institute of Complementary Medicine Health Research Institute et de Neuroscience Research Australia viennent de publier une étude montrant la différence d’impact de la dépression sur le cerveau masculin et féminin.
« Nous ne pouvons plus examiner la dépression uniquement en comparant les hommes et les femmes car, même à un niveau fondamental, les cerveaux sont si différents biologiquement que lorsque nous les regroupons tous pour ces études, nous manquons tellement de choses » a déclaré l'auteur principal de l'étude, la docteure Samara Brown.
Dépression : des conséquences différentes sur le cerveau des hommes et des femmes
Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs ont étudié les caractéristiques moléculaires du cerveau des personnes atteintes de trouble dépressif majeur (TDM), en mettant l'accent sur la voie de la kynurénine (ensemble de réactions chimiques qui se produisent dans le cerveau). « Ces réactions produisent diverses substances, dont l’acide kynurénique (KYNA), qui peuvent affecter la façon dont le cerveau émet des signaux et fonctionne » précise le communiqué publié suite à l’étude.
Les résultats obtenus par les chercheurs ont montré qu’il y avait moins de KYNA dans le cerveau des femmes atteintes de TDM. Le KYNA protège le cerveau, donc des niveaux plus faibles pourraient être problématiques.
Cette étude a montré la nécessité de prendre en compte les différences entre les sexes dans la recherche et le traitement psychiatriques.
« Il existe de plus en plus de preuves selon lesquelles nous devons stratifier nos analyses par sexe dans la recherche neurobiologique, en particulier pour la recherche sur la dépression, où les femmes ont une prévalence de la maladie deux fois plus élevée que les hommes » a déclaré la docteure Brown.
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