Avec l’âge, le cerveau perd peu à peu ses capacités cognitives. Il s’agit d’un phénomène normal et inévitable du vieillissement appelé déclin cognitif. Pourtant, ce phénomène ne doit pas être confondu avec la démence.
Cette dernière est une pathologie qui empêche les individus de faire certaines tâches du quotidien. Elle résulte de plusieurs maladies ou lésions qui affectent le cerveau, dont la plus fréquente est la maladie d'Alzheimer. La démence est l’une des principales causes d'invalidité et de dépendance chez les personnes âgées dans le monde.
Démence : la repérer tôt pour mieux la prendre en charge
Pourtant, la démence n’apparaît pas du jour au lendemain. Des symptômes permettent d’alerter avant que la situation ne soit critique. "Repérer ces changements de comportement, qui apparaissent plus tard dans la vie (à partir de 50 ans) et représentent un changement persistant par rapport à des modèles de longue date, peut être utile pour mettre en œuvre des traitements préventifs avant l'apparition de symptômes plus graves", détaille Daniella Vellone, doctorante en sciences médicales auprès du média australien The conversation.
En effet, ces signes sont importants à repérer afin de permettre une meilleure prise en charge du patient. S’il n’existe actuellement aucun traitement, détecter la maladie tôt permet de bien accompagner le malade. Si la maladie n’est pas détectée à temps, il y a un risque que le malade se mette lui-même en danger. "En tant que doctorat en sciences médicales, mes recherches portent sur les comportements problématiques qui surviennent plus tard dans la vie et indiquent un risque accru de démence", détaille la chercheuse. Elle a partagé pour The conversation les 5 signes à repérer après 50 ans, pouvant indiquer une démence.
L'apathie
L’apathie est le fait d’être indifférent, de manquer d’intérêt. "Une personne apathique peut se désintéresser de ses amis, de sa famille ou de ses activités. Ces personnes peuvent également avoir l’air de manquer d’émotions par rapport à eux-mêmes et donner l’impression de ne se soucier de rien", détaille l’experte.
Une dérégulation affective
La dérégulation affective comprend différents symptômes comme les changements d’humeur ou l’anxiété. "Une personne qui présente une dérégulation affective peut développer de la tristesse ou une instabilité de l'humeur ou devenir plus anxieuse ou inquiète à propos de choses de routine telles que des événements ou des visites", explique Daniella Vellone.
Un dyscontrôle comportemental
"Une personne souffrant de dyscontrôle comportemental peut devenir agitée, agressive, irritable, capricieuse, argumentative ou facilement frustrée. Ces personnes peuvent aussi devenir plus têtus ou plus rigides, au point de ne plus vouloir accepter d’autres points de vue et d’insister pour obtenir ce qu’elles veulent", explique l’experte. Les personnes concernées peuvent notamment développer des comportements sexuellement désinhibés ou intrusifs.
Un décalage social
"Une personne en décalage social peut devenir agitée, agressive, irritable, capricieuse, argumentative ou facilement frustrée. Ils peuvent devenir plus têtus ou plus rigides, au point de ne plus vouloir accepter d’autres points de vue et d’insister pour obtenir ce qu’ils veulent", confie la spécialiste.
Des pensées étranges
"Une personne ayant des perceptions ou des pensées anormales peut se méfier des intentions des autres ou penser que d'autres envisagent de lui faire du mal ou de voler ses biens. Ils peuvent également décrire avoir entendu des voix ou parler à des personnes imaginaires et/ou agir comme s'ils voyaient des choses qui n'existent pas", conclut Daniella Vellone.
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