- 1 - Etre trop passive pendant les rapports sexuels
- 2 - Ne pas reconnaître qu'on a été blessant(e)
- 3 - Laisser ses parents venir déjeuner tous les dimanches
- 4 - Bouder sans dire clairement ce qui ne va pas
- 5 - Être tout le temps en retard
- 6 - Aimer l'autre comme on aimerait qu'il nous aime
- 7 - Ne jamais se retrouver juste à deux
- 8 - Être tout le temps scotché à son téléphone
Etre trop passive pendant les rapports sexuels
"Certaines femmes disent qu’elles n’arrivent pas assez à s’abandonner pendant les relations sexuelles" rapporte Marie Andersen, psychologue. Mais pourquoi absolument rechercher cette forme de lâcher-prise et d’abandon ? L’épanouissement sexuel et du couple en général peut aussi venir d’une femme qui décide de devenir actrice, locomotive sexuellement sans se plier machinalement au stéréotype "donner-recevoir".
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Ne pas reconnaître qu'on a été blessant(e)
"Le plus important n'est pas de reconnaître ses torts et de savoir qui a raison, mais tout simplement qu’on a été blessant", annonce la psychologue. Et s’excuser ne suffit pas, il faut aussi réparer. Des maladresses ou brutalités répétitives conclues par un "pardon" sont frustrantes car souvent, aucune leçon n’est réellement tirée de cet incident.
Il y a donc deux étapes : s'excuser, mais "Il faut aussi savoir tenir compte du fait que notre comportement est blessant et prendre des mesures" insiste t-elle. Ou peut dire toute sa vie : "Je suis désolé(e), je suis de nouveau en retard, mais ce qui compte c’est quand même d’arriver à l’heure !".
Laisser ses parents venir déjeuner tous les dimanches
Parfois l'interférence avec la famille d'origine peut être source de lourdes tensions au sein du couple. En ce cas, il faut être capable de choisir entre une mère envahissante et son conjoint. "Lorsqu’on n’est pas capable de mettre les parents en dehors du foyer et qu’on laisse sa mère venir déjeuner tous les dimanches, quitte à ce que l’épouse mette 48h à s’en remettre, on court à la catastrophe", affirme Marie Andersen.
Que faire ? Il faut trancher pour la famille qu’on a créé et cesser d’inviter papa et maman à venir trop souvent. "Entre la famille d'origine et celle qu’on a créé, même si l'amour est le même, il existe une différence de taille : la responsabilité", affirme Marie Andersen. Dans la famille qu’on a créé, on est pleinement responsable, pas dans l’autre.
Bouder sans dire clairement ce qui ne va pas
"Cela va sans dire, mais cela va encore mieux en le disant", c’est à bon escient que Marie Andersen nous rappelle cet adage. Les "Je lui ai fait comprendre" ne sont pas suffisants : il faut dire clairement. "Adultes, nous ne sommes plus à l’âge où l’on est deviné par maman qui venait se pencher sur notre berceau pour comprendre pourquoi on pleurnichait, c’est fini", insiste la spécialiste. L’amour ne rend pas devin : "Ce que nous pensons dans le silence de nos ruminations peut être très mal interprété. La seule chose que le conjoint voit en général c’est quelqu’un qui boude dans son coin" insiste Marie Andersen. Le risque est la contagion : ne comprenant pas ce qui se passe, le second va réagir de manière inappropriée et rajouter de l’huile sur le feu.
Que faire ? Il faut chercher à expliquer clairement pourquoi on boude à son conjoint. Parfois, de par nos décalages culturels ou d’éducation, nous avons l’impression que le message est passé, alors qu’en réalité l’autre n’a pas intégré le problème.
Être tout le temps en retard
Arrêtez d'être tout le temps en retard, votre conjoint ne s'y fera jamais ! "Lorsqu’on fait de façon répétitive ce qu’on sait qui dérange l’autre, le conjoint finit par s’user", affirme la thérapeute Marie Andersen. Après, "il n’y a de mauvaise habitude que lorsqu’elle est définie mauvaise par l’autre. Certaines choses peuvent être très peu ragoutantes pour les uns et totalement banales pour les autres. Les problèmes commencent quand les couples ne sont pas accordés", ajoute la psychologue.
Lorsque l’autre a déjà donné des informations claires sur sa gêne : "Je ne supporte plus de te voir arriver si tard le soir" ou "Ne fume pas dans la maison", répéter la mauvaise attitude avec désinvolture dégrade l'amour du couple.
Que faire ? Après avoir discuté clairement de cette habitude gênante, il faut identifier qui des deux conjoints se sent prêt à faire un effort. "Le partenaire peut être prêt à changer comme y être tout à fait opposé : il ne souhaite pas arrêter de fumer par exemple ou bien abandonner définitivement son pyjama tue l’amour pour dormir nu. La question va donc être : suis-je prêt(e) à vivre avec ?", explique la psychologue.
Aimer l'autre comme on aimerait qu'il nous aime
On a tous en tête l’histoire de l’homme qui a mangé toute sa vie le croûton de la baguette alors qu’il détestait, pensant faire plaisir à sa femme, alors que celle-ci s’en privait et qu’elle l'adorait, pensant faire plaisir à son mari.
Cet exemple, plutôt touchant, reflète un problème courant du couple (et des relations humaines en général) : on essaye d’aimer l’autre de la manière dont on souhaiterait qu’il le fasse. Problème : les langages d’amour ne sont souvent pas les mêmes. "Celle qui écrit en permanence des petits messages d’amour à son conjoint aimerait bien, au fond d’elle-même, qu’il agisse de même. Mais lui n’y réagit pas car ce n’est pas son carburant à lui", illustre Marie Andersen. "Il faut savoir ce qui est un carburant pour l’autre" ajoute la psychologue, "sans cela, il ne sera pas comblé".
Que faire ? "Cette question est un excellent sujet de conversation. En thérapie de couple, je donne souvent comme exercice d’écrire sur une feuille la liste des choses que l’on croit que l’autre aime : « Tu aime quand je... ». En parallèle celui-ci écrit la liste des choses qu’il aime vraiment de la part de l’autre : « Moi j’aime quand tu...». Puis le couple confronte les réponses. "On peut se rendre compte qu’on attend des choses dont l’autre n’a même pas idée !", prévient Marie Andersen.
Ne jamais se retrouver juste à deux
Maintenir une relation d’amour ne va pas de soi, il faut savoir remettre du carburant en privilégiant les moments à deux. "Beaucoup de couples n’ont plus d'instants en tête-à-tête. Dès le petit-déjeuner ils sont pris par les enfants, puis par leurs vies professionnelles respectives, le soir à nouveau par la famille, et enfin éventuellement par la télévision ou l’ordinateur avant d’aller se coucher à des moments différents... et ça peut durer des années", déplore la spécialiste. Le couple ne se consacre plus de moments à deux pour se retrouver, se re-aimer, se donner du temps... et il laisse l’amour partir en berne.
Que faire ? Chaque couple devrait essayer de retrouver ses rituels des débuts : aller au restaurant le vendredi soir, partir en week-end en amoureux, se balader en forêt... "Ca rassure de voir qu’il y a toujours cet amour quand on arrive à s’éloigner un peu de tout ce qui ronge notre quotidien" explique Marie Andersen. "Ca restimule : on a l’impression de repartir pour un nouveau chapitre."
Il ne s’agit pas forcément de faire plus l’amour : un vieux couple qui ronronne à deux sans passer à l’acte ne me pose pas de problème en soi, c’est quand il y a une frustration chez l’un des deux conjoint que la question se pose.
Être tout le temps scotché à son téléphone
"Le téléphone arrête le tête-à-tête du couple : à table, au lit, pendant la sieste et pendant l’amour parfois il sonne et pousse l’un des conjoints à rompre l’activité à deux" déplore la thérapeute. Cette vie numérique parallèle est extrêmement nocive pour le couple parce qu’elle frustre le partenaire laissé sur le banc de touche, et empêche d’approfondir la relation à deux. De plus, le téléphone, comme tous les nouveaux outils technologiques, altère la communication au sein du couple car les messages sont bien souvent dépourvus de toute nuance.
Que faire ? Activer le mode "avion" dès que les conjoints partagent une activité à deux !
Remerciements à la psychologue Marie Andersen, auteur de l'ouvrage Tout s'arrange avec des mots , Editions Hugo Doc, 2016.
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