Selon les estimations à l’échelle française réalisées en 2019, 8% d’adultes et 14% d’enfants seraient sujets au bruxisme plusieurs fois par semaines. Connu depuis le début du siècle dernier, le terme « bruxomanie » s’est peu à peu transformé en « bruxisme », au fil du temps. Avant de répondre aux différentes questions que peuvent se poser les personnes souffrant de bruxisme, il est nécessaire d’en faire un tour global pour en comprendre le mécanisme.
Le bruxisme, qu'est-ce que c'est ?
Caractérisé par des frictions dentaires et un resserrement continu des dents, le bruxisme n’est autre que le fait de grincer des dents. Les spécialistes parlent alors de « dysfonctionnement temporo-mandibulaire (DTM) » ou de « parafonction » dans le sens ou ce grincement dentaire s’effectue sans qu’aucun but de type fonctionnel n’y soit associé. Il existe deux types de bruxismes : l’un consistant à grincer de manière intempestive la dentition du bas avec celle du haut, et l’autre se manifestant par le simple fait de serrer les deux mâchoires de manière continue.
Les risques pour la santé bucco-dentaire
Le bruxisme peut, au bout d’un certain temps, présenter de réels risques pour la santé bucco-dentaire. En effet, le fait de grincer ou de serrer les dents peut entraîner un déchaussement, et même dans certains cas une fracture des dents. Les dents s’usant un peu plus à chaque friction effectuée, la personne atteinte peut également développer de l’hypersensibilité dentaire, rendant les boissons chaudes ou froides et les aliments à température variable très gênants en bouche selon le degré de douleur ressenti.
Outre la perte des tissus dentaires comme la dentine, la pulpe ou encore l’émail des dents à force de les frictionner entre elles, le bruxisme peut aussi provoquer de vifs dégâts au niveau des gencives et des articulations temporo-mandibulaires, c’est-à-dire dans la zone de l’os temporal et de la mâchoire inférieure. Au-delà des dégâts provoqués en bouche, le bruxisme étend son pouvoir toxique jusqu’à la tête, causant parfois des maux très désagréables.
Comment reconnaître le bruxisme ?
Pour reconnaître le bruxisme, il suffit de porter attention aux symptômes qui en résultent : des douleurs au niveau des mâchoires, des joues et/ou temps. Une gêne, voire une douleur à l'oreille et particulièrement au réveil. Mais, le plus souvent... c'est le/la conjoint(e) qui révèle le diagnostic grâce au bruit qu'il fait !
Le bruxisme ne survient-il que la nuit ?
Si le trouble se manifeste le plus souvent au cours de la nuit, il existe également un bruxisme diurne, qui s’exécute durant la journée. Beaucoup plus simple à détecter car la personne atteinte s’en rend rapidement compte d’elle-même, le bruxisme de jour s’avère plus rare que le bruxisme nocturne, et se manifeste surtout par un serrement continu de la mâchoire.
Bruxisme : quelles sont les causes ?
Il n’y a pas de secret : le stress et l’anxiété sont les principales causes du bruxisme. Toutefois, il existe d’autres causes dont la responsabilité serait également engagée comme la consommation d’alcool, de tabac mais également des troubles neurologiques.
Comment le prévenir ?
Des protecteurs dentaires sont souvent conseillés par les spécialistes afin de prévenir le bruxisme et, surtout, les dommages qu’il pourrait causer aux dents. Par ailleurs, s’il n’est pas possible de traiter directement le trouble, n’étant pas « contrôlable » par la personne atteinte durant la nuit, il est toutefois possible de remonter jusqu’à son origine. En traitant le stress et l’angoisse sous-jacents, le bruxisme peut s’atténuer. Pensez à pratiquer des activités qui réduisent le stress, comme le sport ou la méditation !
Comment traiter le bruxisme ?
Le bruxisme, à proprement parler, ne se soigne pas en lui-même. Il est possible de traiter les causes qui en sont à l’origine, soignant ou réduisant le trouble, mais le bruxisme est, dans son état fonctionnel, inconscient et donc incontrôlable. Toutefois, il est nécessaire d’en amoindrir les dégâts sur les dents, les articulations et les mâchoires, grâce notamment à des orthèses orales, connues sous le nom de « gouttières ».
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