L'éjaculation précoce est une affection masculine courante dans le monde entier. Ce sujet tabou ne dispose pas aujourd’hui de traitement adapté. Des chercheurs de l'Université Anglia Ruskin, en Angleterre, ont démontré dans une étude publiée dans la revue médicale Trends in Urology & Men’s Health, que le sport pourrait être plus efficace que certains médicaments contre la dysfonction érectile.
Selon un sondage Ifop réalisé en 2019, 71 % des hommes interrogés, sexuellement actifs, avaient éjaculé au moins une fois, trop rapidement au cours des 12 derniers mois, 36 % de temps en temps et 6 % régulièrement.
"Des stratégies pour aider les hommes à tenir plus longtemps au lit pourraient leur permettre d’améliorer la relation avec leur partenaire ainsi que leur estime d’eux-mêmes", a affirmé dans un communiqué Lee Smith, professeur de Santé publique à l’Université Anglia Ruskin, en Angleterre, et auteur de l’étude.
L’étude a observé des hommes qui souffraient d’éjaculation précoce. Ce trouble peut entraîner des effets néfastes sur la santé mentale, comme une détresse psychologique, une pauvre estime de soi, de l’anxiété, une baisse de la libido ou encore de mauvaises relations avec son partenaire.
"Cette preuve est basée sur des études impliquant une cinquantaine d’hommes, et nous avons besoin de plus de recherches dans ce domaine, mais les approches telles que l’activité physique pourraient aider tous les hommes"
En observant plusieurs hommes, sportifs ou non, les scientifiques ont pu avancer que l’activité physique permettait d’augmenter la durée de la relation sexuelle, et d’autant plus avec la pratique du yoga, qui permet de la tripler, passant de 26 secondes à presque une minute et demie.
En remplaçant les médicaments par le sport, les hommes pourraient ainsi éviter les effets indésirables.
"Cette preuve est basée sur des études impliquant une cinquantaine d’hommes, et nous avons besoin de plus de recherches dans ce domaine, mais les approches telles que l’activité physique pourraient aider tous les hommes et les cliniciens", a ajouté le professeur Smith.
Les causes de l’éjaculation précoce
Il existe deux types d'éjaculation précoce: la primaire qui survient au début de la vie sexuelle et la secondaire. Celle-ci peut s’installer avec le temps ou survenir occasionnellement.
Les causes peuvent être psychologiques, héréditaires et neurobiologiques. D’autres facteurs pourraient favoriser sa survenue comme une hypersensibilité du gland, une hyperexcitabilité du réflexe d’éjaculation, des troubles de la transmission des messages nerveux dans le cerveau, une hypersensibilité de certains récepteurs nerveux, une inflammation de la prostate, une hyperthyroïdie ou la sclérose en plaques.
Des facteurs environnementaux peuvent aussi avoir un rôle à jouer, bien qu'aucun lien n’ait été défini jusqu’à aujourd’hui.
L’impact psychologique
Les conséquences psychologiques de l’éjaculation précoce peuvent être très négatives, pour le sujet comme pour le couple. Les hommes qui en souffrent peuvent développer des symptômes de dépression, d’anxiété, voire se replier sur eux-mêmes en évitant toute relation amoureuse ou sexuelle.
Ce trouble impact évidemment le couple. Des tensions pouvant entraîner une rupture incitent le plus souvent les couples à consulter un sexologue. "Touchée par leur détresse et celle de leurs partenaires, je propose aujourd'hui à mes patients, une méthode psycho-corporelle qui rééduque l'homme dans la gestion de l'hyper excitation, en ré-encodant la mémoire du corps d'une part, et en rééduquant les "mauvais réflexes. L'objectif de la méthode est d'engrammer de nouvelles habiletés et mécanismes psycho-corporels afin d'apprendre à contrôler l'éjaculation et à faire durer le plaisir", explique la psychologue Laurence Garrein sur le site psychologue.net.
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