Dans un monde qui va de plus en plus vite, nombreux sont ceux à insister sur l’importance de savoir lâcher prise, pour vivre l’instant présent.
« C’est la première étape, indispensable, quand on veut être dans l’écoute active », conseille Anne-Marie Barreiro. « Etre en présence de l’autre pour lui ouvrir un espace d’accueil où l’autre peut être tel qu’il est, c’est se donner l’opportunité d’observer l’autre, d’écouter ses paroles, mais aussi de voir ses gestes, son regard, sa posture. »
Autrement dit, prendre en compte le verbal comme le non verbal (sourire, regard fuyant, posture sur la défensive, tics, débit de parole rapide…).
La pire erreur : raconter sa propre histoire !
Il faut se concentrer sur l’autre, pour que la personne sente que ce qu’elle dit vous intéresse. Bien sûr, il faut être capable de se taire, de ne pas interrompre l’autre.
Rien de pire que de couper la parole à son interlocuteur pour lui raconter une histoire similaire qu’il nous est arrivée.
De même, regarder ses mails, ou étouffer un bâillement quand l’autre parle n’est pas positif et rend la personne encore plus mal.
« Quand on ne fait que parler, on ne laisse pas la place à l’autre pour exister. » L’étape suivante, une fois que la personne a fini de s’exprimer -on ne lui coupe pas la parole avant-, c’est celle de la reformulation.
On reformule avec ses propres mots ce qu’a dit l’autre, pour vérifier qu’on a bien compris ce qu’il voulait dire. Cela montre aussi à l’interlocuteur que l’on a compris le message qu’il cherchait à nous transmettre. C’est une manière de témoigner son empathie. Ensuite vient l’étape du questionnement.
Poser des questions : la bonne attitude ?
L’interlocuteur sera alors soulagé de pouvoir parler librement, d’être réellement entendu. Il purra s'ouvrir un peu plus en répondant à vos questions. « Quand j’ai été écouté et entendu, je deviens capable de percevoir d’un œil nouveau mon monde intérieur et d’aller de l’avant. Il est étonnant de constater que des sentiments qui étaient parfaitement effrayants deviennent supportables dès que quelqu’un nous écoute », disait le « père » de l’écoute active, le psychologue américain Carl Rogers.
Paix, sérénité et réconfort
L’écoute active « installe un climat de confiance. » L’autre se sent libre de s’exprimer comme il l’entend, sans avoir peur d’être jugé en retour. On s’abstiendra donc de commentaires du type « C’est bien », « C’est pas bien »… et de donner des conseils.
« La personne n’a pas besoin de se mettre dans une position de défense », explique Anne-Marie Barreiro. « Se sentir écouté, c’est se sentir en sécurité. Cela amène paix, sérénité et réconfort. »
Un moyen de communication efficace
Si l’écoute active est efficace pour apaiser un proche qui va mal, elle l’est tout autant pour communiquer avec notre famille, nos amis, nos collègues… Pour y parvenir, il ne faut pas faire semblant, mais être dans une démarche authentique et bienveillante. C’est un excellent moyen d’éviter les tensions, les disputes et plus généralement les conflits. C’est aussi un outil utilisé dans certains milieux professionnels, notamment ceux ayant trait au commerce, à la psychologie, ou à l’enseignement.
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