3 conseils pour arrêter de se soucier de ce que l'on pense de vousAdobe Stock
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Intimidant, impressionnant voire même blessant : bien souvent, le regard des autres fait peur. On s’imagine aisément que ces « autres » jugent, critiquent, transforment, piétinent cette réalité qui nous est propre, ces défauts que l’on pense cacher, ces qualités que l’on espère avoir. Et ce regard s’avère effrayant à hauteur de l’importance qui lui est accordée : le jugement des autres, si l’on y prête trop d’attention, peut avoir le pouvoir de changer notre propre perception de nous-mêmes.

Le regard des autres : une peur… injustifiée ?

Si le regard des autres peut faire peur, le pouvoir qui lui est accordé et les angoisses qui en découlent sont-elles réellement justifiées ? « Je dirai que l'on pense trop souvent, à tort que, que notre entourage porte un jugement sur ce que l'on fait. C'est un biais de pensée que de croire que l'avis sera quoiqu'il arrive négatif ou acerbe. Faire les choses pour soi sans recherche d'approbation est essentiel pour l'estime de soi et le bien-être psychique en général », explique Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne spécialisée, entre autres, dans les troubles anxieux.

Appelée blemmophobie, cette peur du regard de l’autre va bien au-delà du sentiment de timidité ou d’une certaine gêne qu’il est possible de ressentir en présence des autres parfois. La blemmophobie se traduit par une peur irraisonnée et de moyenne à forte intensité.

L’insensibilité et l’affranchissement complet

A contrario, certaines personnes se disent complètement hermétiques face au regard des autres, évoquant même une certaine « insensibilité », dans certains cas. Une réaction extrême, à l’opposé de ceux qui se soucient bien trop du regard des autres, mais qui ne s’avère pas plus efficace pour affronter le quotidien sereinement.

« L'idée n'est pas de s'émanciper à tout prix de tout lien social au point de n'entendre rien ni personne, mais l'objectif est de parvenir à faire la part des choses et de ne pas tomber dans le travers qui consisterait à penser que les autres savent et nous ne savons rien. L'autre peut être un miroir, un avis contraire, une pensée subjective mais il n'est pas une vérité qui se substitue à ce que nous estimons être bon pour soi », argument la psychologue clinicienne.

Les 3 conseils pour arrêter de s’en préoccuper

Arrêter de se préoccuper du regard des autres ? Pas si simple lorsque l’on ne possède pas les codes pour activer les bons mécanismes. Pour Johanna Rozenblum, les 3 conseils essentiels pour arrêter de se préoccuper du regard des autres sont les suivants : « Rester centré(e) sur ses objectifs, ne pas croire que l’on est systématiquement jugé(e), passer à l’action plutôt que de ruminer ».

  • Rester centré(e) sur ses objectifs : L’idée ici, c’est de vous laisser la possibilité d’être pleinement vous-même, de faire vos propres choix, sans vous laisser influencer par le jugement, le regard des autres.
  • Ne pas croire que l’on est systématiquement jugé(e) : Gardez à l’esprit que dans bien des cas, le jugement des autres n’est en fait que… le reflet du nôtre. Lorsque l’on manque de confiance en soi, la tendance est à la généralisation (ce que je pense de moi, tout le monde le pense aussi) et à l’imagination.
  • Passer à l’action plutôt que de ruminer : si vous laissez le regard des autres vous paralyser, l’importance que vous lui accordez vous écrasera de son poids. En passant l’action, vous passez au-dessus de ce jugement qui vous terrorise. Une fois l’action faite, une fois « l’objet du jugement » passé d’intérêt, quelle importance conservera le regard de l’autre ? Une bien moindre, très certainement.

Comment gagner confiance en soi ?

La crainte du regard des autres résulte bien souvent d’un manque de confiance en soi, « on cherche au travers de l'entourage une sorte de validation de nos choix comme si notre libre-arbitre n'avait pas de valeur », selon la spécialiste. La meilleure idée pour se débarrasser de cette pression ? Développer sa confiance en soi !

« C'est un travail qui peut être fait avec l'aide d'un psychologue pour essayer de comprendre pourquoi cette confiance en soi ne s'est pas construite dans l'enfance. Qu'est-ce qui dans notre histoire n'a pas permis à l'estime de soi de s'établir au point de s'en remettre aux autres pour s'évaluer », selon Johanna Rozenblum.

Aussi, en effectuant ce travail de fond, c’est tout un schéma de pensée qui se réadapte. Parce qu’avoir confiance en soi, c’est s’offrir un sentiment de sécurité face aux autres, c’est se rassurer sur ses propres moyens et ses propres possibilités, c’est se valoriser dans son propre regard.

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