Une difficile mise en bière
C’est certainement la plus difficile épreuve à laquelle tout le monde se retrouve confrontée un jour. s Après l’annonce du décès d’un proche, arrive l’heure de l’enterrement. Moment imaginé, redouté, il fait pourtant pleinement partie des étapes du deuil et s’avère indispensable pour accepter le décès. Ce moment codifié peut effrayer les proches. Le personnel des pompes funèbres peut être un fidèle soutien pendant la journée car il peut aider à anticiper aux différentes étapes. Valérie Sengler, psychanalyste, livre quelques conseils pour affronter cette difficile journée.
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5 choses à dire avant de mourirLa mise en bière désigne l’étape qui consiste à mettre le corps du défunt dans le cercueil. "Ce moment est en général très douloureux car il concrétise la mort. En mettant le corps de la personne aimée dans une boite, sa disparition définitive devient concrète", explique Valérie Sengler. Lors de cette étape de l’enterrement, les proches disent au revoir au défunt de manière irrémédiable. "C’est souvent, un instant très douloureux".
L’entrée du cercueil
Se retrouver face au cercueil, seule ou au moment de la cérémonie, représente un moment chargée d’émotions. "À cet instant précis, l’entourage de la personne défunte se retrouve face à la disparition concrète de l’être aimé", décrit Valérie Sengler, psychanalyste. A ce moment, les faits deviennent concrets et la mort est symbolisée.
La crémation, la mise en terre
Cette étape conclut généralement un enterrement. C’est, en quelque sorte, le dernier au revoir des proches à la personne décédée. "Dans le rite juif, les fils du disparu ferment le trou avec de la terre. Ils deviennent donc acteurs de ce moment et ne subissent plus l’enterrement. Recouvrir la tombe de terre aide à se rendre compte que la personnes est véritablement partie", explique Valérie Sengler. Pour elle, l’important est de prendre conscience du moment et que la personne disparue ne reviendra plus. Avant d’ajouter : "Tout le monde se pense immortel, on ne pense pas à la mort".
L’enterrement pour faire face à la réalité
"La perte d’un être aimé reste la pire des choses à vivre. C’est un épisode et une douleur indescriptible. Les personnes clés de notre entourage constituent une partie de nous. Avec leur mort c’est donc aussi un morceau de nous qui s’en va" rapporte la psychanalyste. Participer à l’enterrement aide donc à rebondir mais ne doit pas être une obligation si la personne ne sent pas le courage de le faire.
Et après ?
"Certaines personnes ont besoin de rester chez elles pendant une semaine pour faire le deuil et avancer. Elles ne doivent pas se forcer à sortir. À chacun sa manière d’avancer et d’accepter. Je recommande aussi de se faire accompagner pendant cette difficile période" conseille Valérie Sengler.
Après l’enterrement, il ne faut pas hésiter à retourner sur la tombe dès que le besoin se fait sentir. Dialogue avec le défunt, déposer un objet, ce sont des moyens de lui faire honneur et d’entretenir le lien.
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