Une étude menée par des chercheurs de l’Université du Texas UT Southwestern et publiée le 17 avril 2019 dans Journal of Molecular Biology explique la raison pour laquelle les femmes ménopausées sont très souvent victimes d'infections urinaires récidivantes.
A lire aussi :
10 solutions naturelles contre la ménopauseLe rapport de l’étude démontre -bien qu'on ne comprenne pas vraiment pourquoi-, que plusieurs espèces de bactéries parviennent à pénétrer à l'intérieur de la vessie des femmes ménopausées.
Infections urinaires : les antibiotiques inefficaces ?
Conséquences : des cystites à répétition que les antibiotiques n’arrivent pas à contrer. Ils sont en effet incapables de cibler l'ensemble des types de bactéries présentes dans ce type d’infection.
Les récidives de ce type d'infections seraient donc liées à la fois au fait que les bactéries parviennent facilement à pénétrer les tissus des femmes ménopausées mais aussi au fait que les antibiotiques soient finalement assez inefficaces et par conséquent augmentent encore la résistance des bactéries responsable de l'affection.
En effet, le traitement des infections urinaires est la raison la plus courante de prescription d'antibiotiques chez les seniors. "Les infections urinaires récurrentes réduisent la qualité de vie, pèsent lourd sur le système de santé et contribuent à la résistance aux antimicrobiens", déclare le Dr Kim Orth, auteur principal de l'étude.
Cystite : 55% de récidives après la ménopause
L’étude a été conduite sur des souris, mais aussi sur des biopsies de vessie de 14 femmes ménopausées souffrant d’infection urinaire.
Les infections urinaires sont parmi les infections bactériennes les plus fréquentes chez les femmes. Elles représentent près d'un quart de l'ensemble des infections dans cette population. Elles sont répétitives dans 16 à 36% des cas chez les femmes non ménopausées. Un chiffre qui grimpe à 55% après la ménopause !
Infections urinaires : quels sont les facteurs de risques ?
Certains facteurs liés à l'âge entraîneraient des taux d'infection urinaire plus élevés chez les femmes ménopausées : le prolapsus des organes pelviens, le diabète, le manque d'œstrogènes, la perte de lactobacilles (bactéries protectrices) dans la flore vaginale et la colonisation accrue des tissus entourant l'urètre par Escherichia coli (E. coli).
Direct Detection of Tissue-Resident Bacteria and Chronic Inflammation in the Bladder Wall of Postmenopausal Women with Recurrent Urinary Tract Infection, Journal of Molecular Biology, 17 avril 2019