Bouffées de chaleur : ça va s'arrêter quand ?
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Combien de temps ça dure en moyenne ?

Combien de temps ça dure en moyenne ?C'est très variable. "Globalement, les trois quarts des femmes s'en plaignent la première année, puis ça va plutôt en s'améliorant, leur intensité et leur fréquence a tendance à diminuer. Mais la moitié des femmes en ont encore 5 ans après et 10% d'entre elles à 10 ans. Et même si c'est rare, certaines ont toujours besoin d'hormones pour les éviter 20 ans après le début de la ménopause", constate le Dr Christelle Charvet, gynécologue. Et si la plupart des femmes commencent à avoir des bouffées de chaleur au moment de la ménopause (avec l'arrêt des règles), d'autres les ressentent bien avant, lors de la préménopause (parfois dès la quarantaine) qui peut durer plusieurs années.
Bon à savoir : le tabac a tendance à abaisser l'âge de la ménopause et à augmenter les risques de souffrir de bouffées de chaleur. Mieux vaut donc arrêter de fumer le plus tôt possible (dans l'idéal plusieurs années avant la ménopause) pour aborder au mieux cette période.

On peut s'en débarrasser rapidement ?

On peut s'en débarrasser rapidement ?Difficile de le prévoir ! Mais dans certains cas oui : certaines femmes ressentent une gêne seulement quelques mois puis continuent à avoir des bouffées de chaleur de manière occasionnelle mais sans en être gênée, et n'auront pas besoin de traitement. "En revanche, il est vrai que si les bouffées de chaleur commencent tôt, dès la préménopause, ou sont tout de suite très gênantes, cela risque de durer et de ne pas aller en s'améliorant. Il vaut mieux dans ces cas là entamer un traitement hormonal assez rapidement", estime le Dr Charvet. Il est en effet conseillé de commencer le traitement hormonal substitutif dans les deux ans après que la ménopause soit installée (mais jamais avant la ménopause), d'autant qu'il agit aussi sur les autres symptômes : libido, sécheresse vaginale, état de la peau...

Est-ce que ça peut partir et revenir ?

Est-ce que ça peut partir et revenir ?"Même si en général l'intensité et la fréquence des bouffées de chaleur est plutôt stable lorsqu'il n'y a pas de traitement, certaines femmes n'en souffrent en effet que par périodes. Elles peuvent par exemple en avoir beaucoup l'été lorsqu'il fait chaud et être plus tranquilles l'hiver", constate la spécialiste. Enfin, il y a le cas particulier du traitement hormonal : les bouffées de chaleur peuvent alors disparaître puis revenir lorsqu'on arrête le traitement.

Est-ce que les remèdes naturels peuvent raccourcir leur durée ?

Est-ce que les remèdes naturels peuvent raccourcir leur durée ?Le Dr Charvet l'a en effet constaté : "J'ai vraiment l'impression que chez mes patientes, lorsque les bouffées de chaleur ne sont pas trop invalidantes au départ, l'homéopathie aide à les faire passer plus rapidement, parfois en 3 ou 6 mois. L'organisme s'adapte et les bouffées de chaleur sont ensuite beaucoup mieux tolérées." Il existe notamment une spécialité, Acthéane (Boiron), rassemblant les principales souches utilisées pour traiter les bouffées de chaleur. Un médecin ou gynécologue formé à l'homéopathie peut également prescrire un traitement plus individualisé, adapté au terrain et aux symptômes ressentis. Adopter une bonne hygiène de vie, avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, semble également aider à diminuer leur intensité et raccourcir leur durée.

Est-ce que le traitement hormonal raccourcit leur durée ?

Est-ce que le traitement hormonal raccourcit leur durée ?Pas vraiment, il cache plutôt le problème en apportant les hormones dont on manque (oestrogènes et progestérone). Résultat : le plus souvent, les bouffées de chaleur disparaissent complètement si le traitement est bien dosé avec des hormones de synthèse. Avec les phyto-estrogènes, les bouffées de chaleur peuvent également s'atténuer. "Mais lorsqu'on arrête le traitement, même au bout de quelques années, les bouffées de chaleur peuvent revenir, parfois avec la même intensité qu'avant, parfois de manière beaucoup moins gênante" prévient la gynécologue. Il est donc important d'arrêter de temps en temps pour voir ce que ça donne sans (plutôt l'hiver) et si on peut s'en passer ou s'il faut reprendre.

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