- 1 - Les aliments qui ralentissent le cerveau
- 2 - Ne pas avoir le quota de sommeil qu'il faut
- 3 - Avoir toujours les mêmes habitudes
- 4 - Etre trop négatif
- 5 - Dépasser la dose d'alcool qui endommage le cerveau
- 6 - Ne pas assez oxygéner son cerveau
- 7 - Le tabac favorise son vieillissement
- 8 - Trop de stress augmente le risque d'Alzheimer
Les aliments qui ralentissent le cerveau
Pour fonctionner de manière optimale, le cerveau doit être bien nourri. Il a besoin de sucres pour lui apporter l'énergie nécessaire à son fonctionnement. "Mais si on en consomme trop, les sucres en excès sont stockés par l'organisme, notamment au niveau des cellules cérébrales, ce qui ralentit le fonctionnement du cerveau", explique le Dr Dib. Même chose pour les mauvaises graisses saturées, qui perturbent la production des neuromédiateurs. "De plus, l'excès de sucres et de mauvaises graisses a un impact négatif sur la santé cardio-vasculaire, donc aussi sur le cerveau", ajoute le spécialiste.
Le bon réflexe : limiter sa consommation de sucres raffinés et ajoutés (dans les desserts, les plats industriels, les viennoiseries...), limiter les graisses d'origine animale (viandes, charcuteries...) au profit des graisses d'origine végétale, en particulier les omégas 3 nécessaires au bon fonctionnement du cerveau. Et faire le plein de fruits et légumes, riches en antioxydants qui protègent du vieillissement les cellules cérébrales.
Ne pas avoir le quota de sommeil qu'il faut
Le sommeil, et en particulier la phase de sommeil profond, est un moment indispensable pour le cerveau. Il lui permet de se nettoyer des déchets accumulés pendant l'éveil (la plupart des pathologies neurodénégératives sont liées à une accumulation des déchets cellulaires) mais également de nettoyer sa mémoire. Enfin, le repos permet de diminuer le stress et la production de cortisol, donc d'équilibrer les neuromédiateurs, et de réguler la tension artérielle. "C'est plus la quantité du sommeil qui compte que sa quantité : un sommeil déséquilibré, avec beaucoup de phases de sommeil superficiel, a un impact négatif sur les neuromédiateurs", précise le Dr Dib.
Le bon réflexe : dans l'idéal, il faudrait dormir au moins 3h en phase de sommeil profond, sur une nuit de 7h en moyenne. Si vous vous levez fatigué ou que vous vous réveillez plusieurs fois dans la nuit, n'hésitez pas à en parler avec votre médecin pour essayer d'améliorer la qualité de votre sommeil en changeant certaines habitudes ou via des compléments et tisanes à base de plantes.
Avoir toujours les mêmes habitudes
"Un excès d'automatismes est dangereux pour le cerveau, et notamment pour la mémoire, car il prive le cerveau de travailler. En faisant toujours la même chose, on n'active plus le processus d'apprentissage", explique le neurologue. Or, le cerveau est comme un muscle : il a besoin d'être stimulé pour fabriquer en permanence de nouveaux neurones et s'atrophie si on ne le sollicite pas assez.
Le bon réflexe : limiter le mode "pilote automatique" et ne pas hésiter à changer (ne serait-ce qu'un peu) vos habitudes : faire vos courses dans un nouveau supermarché ou dans un ordre différent, mémorisez le code d'entrée de vos amis ou votre mot de passe d’ordinateur au lieu de le noter, choisissez une nouvelle destination de vacances, demandez une nouvelle formation au travail, etc. Essayez aussi de varier vos activités, en privilégiant tout ce qui est nouveau et vous intéresse.
Etre trop négatif
La dépression correspond à un mauvais fonctionnement du cerveau, dont l'équilibre chimique est perturbé. Elle s'associe d'ailleurs à un ralentissement des fonctions cognitives : difficulté à se concentrer, problèmes de mémoire, etc. Cette maladie, qui peut durer des mois, voire des années, doit donc être diagnostiquée et traitée correctement. Il ne faut pas laisser cet état "épuiser" le cerveau. "Des études ont par exemple montré qu'un traitement par antidépresseurs permet souvent d'améliorer les troubles de la mémoire. Certains d'entre eux, comme le fluoxétine, plus connu sous le nom de Prozac, induisent la formation de nouveaux neurones, avec un effet protecteur sur le cerveau", note le Dr Dib.
Le bon réflexe : ne pas hésiter à consulter un spécialiste si vous vous sentez déprimé ou fatigué, si vous avez du mal à retrouver de l'entrain ou n'avez plus goût à grand chose. Il pourra proposer dans un premier temps des approches douces (à base de plantes par exemple) ou prescrire un traitement à base d’antidépresseurs si besoin.
Dépasser la dose d'alcool qui endommage le cerveau
"Une consommation d'alcool régulière et excessive (plus de 3 verres par jour) entraîne une intoxication et une carence en certaines vitamines, notamment les vitamines B1 et B6, essentielles pour le bon fonctionnement cérébral. A moyen et long terme, cela peut par exemple se manifester par des troubles de la mémoire", note le neurologue. Certains médecins et études estiment qu'un à deux verres de vin par jour aurait plutôt un effet protecteur en raison de la présence de polyphénols, mais il n'existe pas encore de recommandation officielle sur ce sujet.
Le bon réflexe : limiter sa consommation à 2 verres de vin par jour maximum et éviter dans l'idéal de consommer de l'alcool tous les jours : cela doit rester occasionnel.
Ne pas assez oxygéner son cerveau
Pour conserver un cerveau au top de sa forme, il n'y a pas que l'activité intellectuelle qui compte, mais aussi l'activité physique. "Elle permet une meilleure oxygénation du cerveau et protège les cellules contre les maladies dégénératives. De plus, la répétition et la variété des exercices entraîne les cellules cérébrales et améliore la mémoire car elle demande de la concentration, stimule le lobe frontal et l'hippocampe", résume le Dr Dib. Enfin, bouger régulièrement a un effet anxiolytique, antidépresseur et permet d'améliorer la santé cardio-vasculaire de manière générale (rythme cardiaque, tension artérielle...) pour limiter le risque d'AVC. A l'inverse, la sédentarité favorise le vieillissement cérébral.
Le bon réflexe : quel que soit l’âge auquel on décide de se mettre ou se remettre à l’exercice, le cerveau peut en bénéficier dès trois à six mois de pratique d’un sport d’intensité moyenne, comme le vélo, le jogging, la marche rapide, toujours sur la base d'au moins 30 minutes trois fois par semaine.
Le tabac favorise son vieillissement
Il est prouvé que le tabac a un impact négatif sur le cerveau : "Il agit selon deux mécanisme : d'abord au niveau vasculaire, en diminuant via l'athérosclérose le début sanguin nécessaire au bon fonctionnement du cerveau, ensuite en endommageant les cellules cognitives", résume le Dr Michel Dib, neurologue, auteur du livre Perte de mémoire ou maladie d’Alzheimer ? (Ed. Josette Lyon). Le cannabis, quant à lui, augmente la décharge des différents neuromédiateurs (adrénaline, sérotonine, dopamine) et épuise ainsi les cellules cérébrales. A court terme, cela peut entraîner des maux de tête, vertiges... et à long terme favoriser le vieillissement cérébral précoce.
Le bon réflexe : arrêter complètement. Car mêmes quelques cigarettes par jours ou un joint de temps en temps ont des effets négatifs sur le cerveau.
Trop de stress augmente le risque d'Alzheimer
Un stress répété ou brutal fatigue prématurément le cerveau. "En effet, le stress augmente la production de cortisol, l'hormone qui stimule les cellules cérébrales, et d'adrénaline. Ces excès favorisent la dégénérescence et les lésions cérébrales", note le neurologue. Une étude présentée argentine présentée en juin 2012 montrait par exemple que 73 % des patients atteints de maladie d’Alzheimer ont vécu un stress majeur dans les trois ans précédant le diagnostic.
Le bon réflexe : ne pas se laisser envahir par le stress. Chercher quand c'est possible à éviter ou limiter les situations stressantes. Et apprendre si besoin à mieux faire face au stress grâce à des méthodes douces type relaxation, méditation, yoga, etc.
Vidéo : Cancer du cerveau : quels sont les symptômes ?
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.