Doliprane, Dafalgan... La vente en ligne de paracétamol est interdite

Jusqu'à la fin du mois de janvier, il ne vous sera plus possible de vous procurer des médicaments à base de paracétamol sur Internet. En effet, un arrêté a été publié dans le Journal officiel le 3 janvier 2023 dans lequel il est écrit que "la vente par Internet des spécialités composées exclusivement de paracétamol est suspendue jusqu'au 31 janvier 2023."

Paracétamol : pour quelles raisons la vente a été restreinte ?

Cette décision fait suite aux "tensions en médicaments à base de paracétamol qui se poursuivent depuis plus de 6 mois", en particulier pour les formes destinées aux enfants. "Les différentes mesures prises par les autorités sanitaires, (...) n'ont pas permis, jusqu'à présent, d'y mettre fin", indique le gouvernement.

En effet, depuis juillet 2022, les pharmacies subissent des difficultés d’approvisionnement en ce qui concerne les médicaments à base de paracétamol. Pour rappel, cet antidouleur sert notamment de base au Doliprane de Sanofi, au Dafalgan ou à l’Amoxicilline.

Pour éviter les pénuries dans les pharmacies de l’Hexagone, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) demandait en octobre 2022 aux officines de limiter leurs commandes et de réguler les quantités dispensées dans la mesure du possible.

Comment la vente de paracétamol est-elle limitée ?

En d’autres termes, pour limiter ces problèmes d’approvisionnement, les pharmacies ont le devoir d’en délivrer en priorité aux patients ayant des besoins immédiats, notamment lorsque ces médicaments sont prescrits par ordonnance. Par ailleurs, sans prescription médicale, leur délivrance en pharmacie est restreinte à deux boîtes par patient.

Mais l’ANSM ne s’adresse pas seulement aux pharmaciens. Elle a aussi donné des indications au grand public quant à sa consommation de paracétamol. Elle préconise notamment d’en prendre seulement pour un besoin immédiat et de respecter les règles de bon usage et de dosage.

Doliprane, Amoxicilline… D’où viennent ces problèmes d’approvisionnement ?

"À ce jour, il existe des retards d’approvisionnement des formes orales et des suppositoires de paracétamol. Ceux-ci font suite à des difficultés de production auxquelles s’ajoute une augmentation des consommations dans le contexte notamment de la 7e vague de Covid-19", écrit l’Agence nationale de sécurité du médicament dans son communiqué.

Toutefois, ce défaut d’approvisionnement provient surtout de la situation sanitaire en Chine, le pays étant à la tête de la production mondiale de paracétamol. En effet, alors que depuis plusieurs semaines, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 continue d’exploser en Chine, certaines usines manqueraient de personnel. D’autre part, les autorités locales ont décidé de réquisitionner les productions d'une dizaine de structures et de durcir les règles d’exportation de paracétamol.

Paracétamol : par quoi peut-on le remplacer ?

Pour soulager les douleurs, si vous n'avez plus de paracétamol, il est tout à fait possible de le remplacer par des méthodes plus naturelles. En effet, "les huiles et les plantes sont dites adaptogènes", explique auprès de Medisite la naturopathe Salomé Sellouk. "C’est-à-dire qu’elles vont agir sur les zones qui ont le plus besoin de soutien."

Pour cela, vous pouvez notamment utiliser de l’huile essentielle de gaulthérie. Ses propriétés anti-inflammatoires vont permettre de désensibiliser la zone endommagée et de diminuer la douleur naturellement. Par ailleurs, le curcuma a également ces pouvoirs anti-inflammatoires.

Pour limiter les maux de tête, misez sur l’huile essentielle de menthe poivrée. "Il est également possible de choisir des tisanes à base de basilic ou des infusions de CBD qui permettront de limiter les sécrétions de cortisol, génératrices de douleur”, indique la naturopathe.

Pour ce qui est des douleurs musculaires, optez pour des eaux riches en minéraux afin de les apaiser. "User des compléments de la nature à la place du Doliprane permet notamment d’éviter les effets secondaires, qui pourraient générer davantage de douleurs sur le long terme", indique Salomé Sellouk.