À peine en position allongée, que l’envie de tousser se manifeste subitement. Ce réflexe naturel du corps ne survient pas par hasard : il permet de libérer les voies respiratoires. Mais pourquoi se déclenche-t-il toujours au moment le moins opportun, alors qu’il reste discret pendant la journée ? Plusieurs facteurs peuvent en être la cause : allergies, inflammation des voies respiratoires, infection respiratoire ou asthme.
Des récepteurs situés sur les muqueuses de la trachée et des bronches réagissent à la moindre irritation et déclenchent des contractions des muscles respiratoires, comme le diaphragme et les muscles intercostaux. La toux permet alors de libérer les voies aériennes des agressions, comme les allergènes.
Cette toux peut être exacerbée en position allongée, car cette posture ne permet pas au mucus présent dans les bronches de s’évacuer correctement, d’où l’augmentation du réflexe d’expectoration.
Le reflux gastrique déclenche la toux par agression des muqueuses
Dans certains cas, ce n’est pas le mucus qui est en cause, mais le liquide gastrique. Lors d’un reflux gastro-œsophagien, la position allongée facilite la remontée de l’acidité gastrique dans l'œsophage, irritant ainsi la muqueuse. D’autres symptômes, comme des sensations de brûlure, peuvent également vous mettre la puce à l’oreille.
Certaines familles de médicaments peuvent être responsables de toux persistantes nocturnes. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, utilisés dans le traitement de l'hypertension artérielle, induisent une toux chez 5 à 20 % des patients traités, indépendamment de la dose utilisée. La toux survient entre 1 semaine et 6 mois après le début du traitement. Certains inhibiteurs de l’angiotensine II et bêtabloquants, y compris les collyres utilisés pour le traitement du glaucome, sont également incriminés.
Plus rarement, les toux nocturnes peuvent être dues à un cancer bronchique. Selon le site de l’Assurance Maladie, au-delà de six à huit semaines, elle est qualifiée de chronique, et il est recommandé d’en parler à son médecin pour en identifier la cause.
Un phénomène plus fréquent lorsque le silence se fait entendre
Avez-vous déjà remarqué des toux incessantes lors d’un concert de musique classique ou au théâtre, lorsque le silence règne dans la salle ? Ce phénomène a été étudié par un économiste allemand, le professeur Andreas Wagner. Selon ses recherches, la fréquence des toux augmente dans les moments de silence.
Cela s’explique simplement : l’attention et le silence créent une tension qui déclencherait involontairement une toux. Selon le scientifique, ce serait également un moyen inconscient de relâcher la tension accumulée durant la journée.
Ce silence pourrait être une des causes de l’apparition de la toux nocturne, bien qu’aucune étude n’ait été réalisée pour confirmer cette théorie.
Une toux nocturne qui impacte la qualité du sommeil et la réactivité en journée
La toux nocturne impacte lourdement le quotidien des patients qui ont du mal à s’endormir et se réveillent parfois la nuit. De fait, ils sont en proie à une grande fatigue et à une somnolence délétère en journée.
Plusieurs traitements existent, mais ils dépendent de la cause, d’où l’importance de rechercher un diagnostic au-delà de six semaines.
Pour faciliter l’évacuation du mucus dans les alvéoles des bronches, la position demi-assise est fortement conseillée par les professionnels de santé. Vous pouvez utiliser des coussins placés derrière les épaules.
Pour éviter la pollution intérieure, il est déconseillé de fumer ou d’allumer des bougies et de l’encens, car la qualité de l’air en serait dégradée.
Un taux d’humidité à ne pas dépasser dans la chambre
La qualité de l’air de votre chambre est essentielle à un sommeil de bonne qualité. L’humidité est un ennemi à surveiller. Pour la limiter au maximum, pensez à aérer votre chambre une dizaine de minutes, matin et soir. En cas de toux sèche nocturne, pensez à couper le chauffage et n’hésitez pas à utiliser un humidificateur d’air.
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