Le Covid et la variole du singe ne devraient plus être des urgences sanitaires en 2023 Adobe Stock

Les Français relâchent fortement les gestes barrière contre le Covid, et pourtant: on estime aujourd’hui à 50 000 le nombre moyen de nouvelles infections chaque jour. Une autre maladie qui a défrayé la chronique cette année, la variole du singe, a contaminé quant à elle plus de 4000 personnes en France depuis son arrivée dans le pays en mai dernier.

Des bonnes nouvelles à prendre avec des pincettes

Pour rappel, la variole du singe peut être transmise de l’animal à l’humain, mais aussi d’homme à homme. “Les symptômes les plus courants identifiés lors de la flambée épidémique de 2022 sont de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des douleurs dorsales, un manque d’énergie et un gonflement des ganglions lymphatiques (adénopathie). Ils sont suivis ou accompagnés d’une éruption cutanée qui peut durer deux à trois semaines”, précise l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur son site Internet.

Bonne nouvelle concernant cette maladie : le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré le 14 décembre que "si la tendance actuelle se poursuit”, l’OMS pourra “déclarer la fin de cette urgence sanitaire".

L’organisation est également optimiste concernant le Covid : "Nous avons parcouru un long chemin”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus. Qui a poursuivi : “Nous espérons qu'à un moment donné, l'année prochaine, nous pourrons dire que le Covid-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale."

Le Covid ne sera jamais réellement éradiqué

La maladie ne sera jamais vraiment éradiquée cependant, selon les experts. Tout comme nous avons appris à vivre avec la grippe et ses mutations saisonnières, nous devrons apprendre à vivre avec le Covid. "Ce virus ne va pas disparaître. Il est là pour rester et tous les pays devront apprendre à le gérer en même temps que d'autres maladies respiratoires", prévient Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La France, pour sa part, connaît actuellement sa neuvième vague de Covid. Au 14 décembre dernier, 70 224 nouvelles personnes avaient été testées positives et les admissions en réanimation étaient en hausse de 17%. Et c’est le variant Omicron qui est sous le feu des projecteurs, plus particulièrement sa souche BQ1.1. Celle-ci est plus transmissible, mais pas plus grave.

La souche BQ 1.1 a été identifiée en octobre dernier. Elle semble être particulièrement résistante aux anticorps découlant de la vaccination, d’une ancienne infection ou de traitements par anticorps monoclonaux.

Aussi, des infectiologues de l'institut de recherche de primatologie et de l'université de Göttingen ont-ils décidé de tester le pouvoir neutralisant de tous les anticorps thérapeutiques dont la commercialisation est autorisée. Leurs résultats sont parus dans la revue scientifique de référence The Lancet Infectious Diseases le 18 novembre dernier. Mauvaise nouvelle : aucun d’entre eux n’est capable de contrer la souche BQ 1.1.

C’est peu dire que ces conclusions inquiètent les scientifiques. Avec les patients à risque en tête, nous sommes très inquiets de la résistance à tous les anticorps thérapeutiques approuvés du sous-variant d'Omicron BQ1.1.”, a déclaré Markus Hoffmann, l’auteur principal de l’étude. Pour protéger les plus faibles, et même si 2023 s’annonce meilleur, continous à respecter les gestes barrière.

Sources

"Omicron sublineage BQ.1.1 resistance to monoclonal antibodies", étude dans The Lancet Infectious Diseases

https://www.thelancet.com/action/showPdf?pii=S1473-3099%2822%2900733-2

"Variole du singe (orthopoxvirose simienne)‎", fiche de l'OMS

https://www.who.int/fr/news-room/questions-and-answers/item/monkeypox

mots-clés : Covid, variole du singe, OMS
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