Variole du singe : quels sont les symptomes d-alerte ?

Maladie rare originaire de l’Afrique de l’Ouest, la variole du singe s’est propagée en Europe et dans le monde entier. Le Royaume-Uni, premier pays à annoncer un cas le 6 mai, a été suivi par l'Espagne, le Portugal, le Canada et les États-Unis.

À l'heure actuelle, des cas ont déjà été recensés en France.

"Le Monkeypox est une maladie infectieuse due à un othopoxvirus. Cette maladie zoonotique est habituellement transmise à l’Homme dans les zones forestières d’Afrique du Centre et de l’Ouest par des rongeurs sauvages ou des primates, mais une transmission inter-humaine est également possible, en particulier au sein du foyer familial ou en milieu de soin", détaille Santé Publique France.

Variole du singe : comment se transmet-il ?

Le virus monkeypox peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…).

On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…).

"Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croutes, le plus souvent 3 semaines)", avertit Santé Publique France.

En Afrique, l'Homme peut aussi être infecté via des contacts avec des animaux sauvages, morts ou vivants, comme les rongeurs ou les singes.

Il faut aussi savoir qu'un contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite la transmission. La variole du singe n'est toutefois pas considérée comme une IST. "Les personnes présentant des symptômes de Monkeypox ne devraient pas avoir de relations sexuelles", préconisent l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA). Il est également recommandé d'utiliser des préservatifs pendant huit semaines après l'infection.

Une recherche menée par une équipe de l'Université Queen Mary de Londres confirme après des travaux scientifiques menées dans 16 pays: "la propagation actuelle du virus affecte de manière disproportionnée les hommes gays et bisexuels, avec 98% des personnes infectées appartenant à ce groupe. Bien que la proximité sexuelle soit la voie de transmission la plus probable dans la plupart de ces cas, les chercheurs soulignent que le virus peut être transmis par tout contact physique étroit par le biais de gouttelettes respiratoires et potentiellement par les vêtements et autres surfaces". L'article publié dans la revue New England Journal of Medecine le 21 juillet 2022 détaille aussi les symptômes observés depuis le début de l'épidémie.

La maladie est plus sérieuse chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées. Elle peut impliquer des complications comme une surinfection des lésions cutanées ou des atteintes respiratoires, digestives ou ophtalmologiques ou neurologiques. Santé Publique France et les scientifiques font le point sur les symptômes d'alerte. Découvrez-les en images.

La fièvre

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Variole du singe : quels sont les symptômes d'alerte ?

L’infection par le virus Monkeypox débute par une fièvre, indique Santé Publique France. "L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours". 

Les maux de tête

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Variole du singe : quels sont les symptômes d'alerte ?

La fièvre est souvent accompagnée de maux de tête.

Les courbatures

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Variole du singe : quels sont les symptômes d'alerte ?

Les courbatures font aussi partie des symptômes.

L’asthénie

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L'asthénie fait également partie des symptômes recensés par les patients. Elle se caractérise par une fatigue qui perdure malgré le sommeil. 

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Une éruption vésiculeuse

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"Après 2 jours environ, apparaît une éruption vésiculeuse, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croutes puis la cicatrisation. Des démangeaisons peuvent survenir. Les vésicules se concentrent plutôt sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds", avertit Santé Publique France.

Des éruptions dans la bouche et la région génitale

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Les muqueuses sont également concernées par les éruptions vésiculeuses : on les trouve aussi dans la bouche et la région génitale

L'étude menée par les chercheurs londoniens sur les premiers cas de cette épidémie qui touche actuellement l'Europe, mais également l'Amérique du Nord révèle que les plaies ne sont pas forcément nombreuses. 

"Alors que nous nous attendions à divers problèmes de peau et éruptions cutanées, nous avons aussi constaté qu'une personne sur dix n'avait qu'une seule lésion cutanée dans la région génitale", précise les scientifiques.

Des ganglions lymphatiques à la mâchoire et au cou

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Variole du singe : quels sont les symptômes d'alerte ?

Les ganglions lymphatiques sont enflés et douloureux, sous la mâchoire et au niveau du cou.

Des douleurs rectales

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Variole du singe : quels sont les symptômes d'alerte ?

Après avoir étudié les dossiers de 528 personnes atteintes de la variole du singe entre le 27 avril et 24 juin 2022 réparties dans 16 pays, les chercheurs de l'Université Queen Mary de Londres ont remarqué un symptôme peu présent dans la littérature scientifique. 15 % des patients avaient des problèmes anaux et/ou douleurs rectales.

"Ces différentes présentations mettent en évidence que les infections à monkeypox pourraient être méconnues ou facilement confondues avec des infections sexuellement transmissibles courantes telles que la syphilis ou l'herpès", conclue l'équipe scientifique internationale.

La conjonctivite

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gros plan de l'œil rouge irrité

Des médecins de Bergame (Italie) ont fait le lien entre la variole du singe et une infection des yeux. 

Au sein de la revue scientifique The Lancet, le cas d'un "homme blanc bisexuel de 39 ans" a été évoqué. Il s'est présenté à la clinique de santé sexuelle avec une proctite (inflammation de la muqueuse du rectum ) et un groupe de vésicules (2–3 mm) dans la région anale. L'homme indiquait suivre un traitement pour la prévention du VIH depuis 2019 et qu'il revenait de voyages en France et en Allemagne.

Le patient a développé une conjonctivite de l'œil gauche, avec une petite vésicule sur la paupière inférieure.

Lors de son passage à la clinique, "la plus petite vésicule sur la paupière inférieure était toujours présente" et n'avait occasionné "aucune atteinte de la cornée", expliquent les scientifiques.

"3 semaines après le début des symptômes, les vésicules cutanées et oculaires n'étaient plus visibles et l'œil était presque cicatrisé". Les médecins italiens appellent leurs confrères à inclure "le diagnostic des patients présentant des lésions oculaires vésiculaires et pustuleuses", face à la prolifération de la variole du singe.

Sources

https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2022/cas-de-monkeypox-point-de-situation-au-23-mai-2022

https://medicalxpress.com/news/2022-07-clinical-symptoms-largest-international-case.html

https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMoa2207323

https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(22)00504-7/fulltext#%20

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