C’est un nouvel accident sanitaire lié à l’intoxication à E.coli qui revient tristement à la Une, deux ans après le scandale des pizzas Buitoni contaminées par cette bactérie, qui avait causé la mort de deux enfants de moins de 7 ans.
Cette fois-ci ce sont un bébé de 18 mois et une fillette de 7 ans qui se trouvent toujours hospitalisés dans la région lyonnaise depuis décembre. Les deux enfants avaient consommé du morbier, un fromage au lait cru de vache, à l’origine d’une contamination à la bactérie Escherichia coli.
Escherichia coli (E. coli) est une bactérie qui réside dans le tube digestif de l’être humain et des animaux à sang chaud, rappelle l’Institut Pasteur. Si certaines souches de cette bactérie sont sans danger pour la santé, les souches de E. coli dites entérohémorragiques (ECEH) sont pathogènes pour l’homme car elles produisent une toxine, nommée shigatoxine. Ces ECEH se transmettent principalement par l’alimentation. Elles se trouvent régulièrement mises en cause dans des cas d’intoxications alimentaires liés à la consommation d’aliments contaminés, souvent d’origine animale comme la viande ou les produits laitiers mal cuits ou consommés crus.
Infections à E.coli : des symptômes parfois sévères
Les bactéries E.coli pathogènes responsables d’infection alimentaire entraînent chez la personne contaminée différents symptômes, dans les trois à quatre jours suivant l’infection. Parmi les troubles qui peuvent apparaître : des diarrhées bénignes ou plus graves de forme hémorragique, des douleurs abdominales, des vomissements et de la fièvre.
Si la plupart du temps ces infections guérissent spontanément, elles peuvent parfois s’aggraver et se muer en une forme sévère, appelée syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les jeunes enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées sont les plus concernés par ce SHU, potentiellement mortel. Chaque année, 140 cas de SHU sont recensés, selon l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses).
Intoxication E.coli : l’importance de connaître les gestes préventifs
L’hospitalisation des deux enfants dans le Rhône témoigne de l’importance de renforcer la sensibilisation autour des moyens de se protéger des risques d’intoxication à E.coli. Rappel des aliments à éviter de donner aux enfants et les bons gestes pour limiter les risques de transmission de la bactérie toxique.
Le lait cru, les fromages et produits laitiers à base de lait cru
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Attention au lait cru pour les jeunes enfants. Le lait cru, les fromages à base de lait cru (tomme, morbier, fromage à raclette au lait cru, fromage de chèvre au lait cru) et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans, rappelle le ministère de la Santé.
A la place, il convient de privilégier les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé.
La viande hachée crue ou rosée
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Les viandes, et principalement la viande hachée de bœuf, à l’instar de toutes les préparations et produits à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur (à 70 degrés) et non rosées.
Les pâtes à cookies et pizzas crues ou insuffisamment cuites
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Pâte à pizza, pâte à tarte, préparation à cookies et à gâteaux… La vigilance est de mise sur les préparations à base de farine qui ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites, précise le ministère de la Santé.
Les légumes, la salade, les fruits non lavés
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S’ils sont destinés à être consommés crus, les fruits, légumes, salades et herbes aromatiques doivent être méticuleusement lavés. Les fruits et légumes doivent être idéalement épluchés.
Les plats cuisinés non conservés au réfrigérateur
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Pour limiter les risques de contamination à E.coli, les plats faits maison et restes de repas doivent être conservés au réfrigérateur. Ils doivent être bien réchauffés et consommés rapidement.
L’eau non traitée
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Les enfants doivent éviter de boire de l’eau non contrôlée sur le plan microbiologique comme l’eau de puits ou l’eau de source.
Les autres bons gestes pour limiter les risques de transmission
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D’autres mesures d’hygiène permettent d’écarter le risque d’infection à E.coli, comme le rappelle l’Anses :
-se laver les mains systématiquement avant de préparer les repas
-laver soigneusement les ustensiles de cuisine (surtout quand ils ont été en contact avec de la viande crue) et les plans de travail
-conserver séparément les aliments crus des aliments cuits ou prêts à être consommés.
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