L’embolie pulmonaire est une cause fréquente d’hospitalisation et de décès. Provoquée par la migration et l’immobilisation d’un caillot de sang dans l’artère pulmonaire, elle est le plus souvent la complication d’une thrombose veineuse, plus connue sous le nom de phlébite. Dans la majorité des cas, si elle est diagnostiquée et traitée à temps, cette maladie présente un bon pronostic. D’où l’importance de bien identifier les symptômes précurseurs de la maladie.
En France, 40 000 embolies pulmonaires surviennent chaque année selon les chiffres de l’Institut national de santé et de recherche médicale (Inserm). Avec 15 000 décès par an, elle est la troisième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires et les cancers dans l’hexagone.
Particulièrement fréquente chez la personne de plus de 65 ans, cette pathologie cardiaque peut se traduire sous différentes formes. Selon l’Assurance-maladie, elle peut entraîner l'apparition de douleurs thoraciques, de difficultés respiratoires et parfois une toux avec des crachats rosés. “Les symptômes sont parfois difficilement évocateurs, car peu intenses ou peu spécifiques. La difficulté à respirer peut survenir progressivement et la douleur peut être modérée”, indique l’agence sanitaire.
"Le thrombus adhère peu à la paroi veineuse et les risques de migration, donc d’embolie pulmonaire sont élevés"
Comme chaque personne est différente, les symptômes peuvent parfois varier d’un individu à l’autre. "La douleur thoracique et la difficulté respiratoire doivent toujours alerter dans un contexte de risque de phlébite comme à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une immobilisation longue", souligne l’Assurance-maladie.
Certains signes traduisent de la gravité de la situation. En cas d’accélération du rythme cardiaque, d’une tension artérielle basse, des signes périphériques de choc tels que les marbrures des genoux, doigts, des lèvres bleus, et de la froideur des mains et pieds, il est nécessaire de bénéficier d’une prise en charge médicale d’urgence par le Samu pour éviter l’arrêt cardiaque.
Mais comment un caillot de sang présent dans les membres inférieurs peut-il boucher l’artère pulmonaire ? "Le thrombus adhère peu à la paroi veineuse et les risques de migration, donc d’embolie pulmonaire sont élevés", explique la Fédération Française de Cardiologie dans un communiqué. En bouchon l’artère pulmonaire, le caillot de sang, appelé également thrombus empêche l’oxygénation des tissus de l’organisme.
Les facteurs de risques
Le risque de développer une embolie pulmonaire est augmenté en cas de période d'inactivité physique comme un alitement, un voyage de plus de quatre heures en avion. Les antécédents de phlébite, de troubles affectant la coagulation, l’hypertension artérielle, et les fractures augmentent également le risque. Pour finir, les chirurgies et particulièrement les opérations gynéco-obstétricales, orthopédiques et celles liées à une pathologie cancéreuse sont des facteurs aggravants.
D’autres affections telles que l’insuffisance cardiaque, les maladies infectieuses, les pathologies cancéreuses ou liées à la grossesse peuvent être fréquemment associées à une formation de phlébite. Le tabagisme et l'âge augmentent également le risque de thrombus. Enfin il existe des pathologies acquises chez certaines personnes qui peuvent favoriser l’apparition d’une phlébite comme la thrombophilie (une anomalie héréditaire qui provoque une coagulation excessive).
Le pronostic
Lorsqu’une embolie n’a pas été traitée, des récidives sont observées dans 25 % des cas selon le site médical du Vidal. Celles-ci seraient souvent plus sévères et plus graves que le premier épisode d’embolie. Elles peuvent être à l’origine d’hypertension pulmonaire chronique, une pression sanguine anormalement élevée au niveau des artères pulmonaires qui est à l’origine d’un essoufflement au moindre effort.
Lorsque le thrombus envoyé dans la circulation sanguine est de trop grosse taille, il entraîne une obstruction. Le cœur ne peut plus pomper suffisamment de sang dans les artères pulmonaires ce qui le fatigue. On parle alors d’embolie pulmonaire massive qui peut provoquer une insuffisance cardiaque voire un arrêt de celui-ci.
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