Endometriose : les 5 aliments et boissons a eviter pour reduire les douleurs

Quel est le lien entre alimentation et endométriose ? Les douleurs engendrées par l’endométriose, en dehors de l’utérus, sont dues entre autres à l’inflammation, au stress oxydatif et aux déséquilibres hormonaux. Pour rappel, cette maladie gynécologique multifactorielle, encore trop méconnue, se caractérise selon l’Inserm par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus. 2 à 4 millions de femmes en sont atteintes en France (1 à 2 sur 10). En plus des douleurs chroniques pouvant être invalidantes, elles doivent faire face à une errance médicale de 7 à 10 ans en moyenne. "Pour ma part, cela a mis 20 ans avant que le diagnostic soit enfin posé", confie à Medisite Nantcy Leone, 38 ans, atteinte d'endométriose.

La jeune femme, auteure du livre Endométriose, PMA : Comment mieux vivre ton parcours ?, souffre depuis ses premières règles mais a été diagnostiquée il y a seulement trois ans. "Au fil des années, j’ai remarqué que je supportais de moins en moins certains aliments. Immédiatement après avoir mangé des plats en sauce, gras ou riches en sucre, je me sentais très ballonnée et les douleurs apparaissaient", nous confie Nantcy Leone. Elle évoque notamment le fameux 'endobelly' (ventre de l’endométriose, ndlr) qui gêne tant de femmes atteintes par l’endométriose". "Je me suis donc renseignée, une fois le diagnostic établi, sur l’alimentation anti-inflammatoire" pour avoir enfin moins mal

Endométriose : comment réduire les douleurs dans l'assiette ?

Le lien entre endométriose et alimentation a d’ailleurs déjà été démontré dans une étude récente. Publiée dans le BMJ Open en 2020, cette dernière révèle qu’une consommation d’aliments anti-inflammatoires permet d’apaiser les symptômes de l’endométriose. Plus précisément, ce sont selon ces travaux les produits qui renferment :

  • des fibres : elles aident à diminuer le taux d'œstrogènes circulant dans le sang 
  • des oméga-3 : ces acides gras essentiels diminuent la sévérité des symptômes
  • des antioxydants

La nutrition est l’une des clés pour diminuer les douleurs et stabiliser les lésions

Nantcy Leone, atteinte d’endométriose et auteure de "Endométriose, PMA : Comment mieux vivre ton parcours ?". 

Endométriose : les 11 aliments pour vous soulager

"Comme dans de nombreuses pathologies, la nutrition est l’une des clés pour diminuer les douleurs et stabiliser les lésions", assure Nantcy Leone, atteinte d'endométriose depuis des années. Pour la jeune femme qui souffre depuis ses premières règles, l’alimentation "permet de moduler des processus comme l’inflammation, le stress oxydatif, l’écosystème intestinal ou bien les déséquilibres hormonaux (hormones et perturbateurs endocriniens), qui caractérisent l’endométriose".

Selon la jeune femme atteinte d'endométriose, "plusieurs aliments sont en à privilégier" pour soulager les douleurs de l'endométriose. Et ce "notamment si vos règles sont hémorragiques et que vous êtes en carence de fer permanente, et donc constamment fatiguée". Elle recommande notamment de consommer :

  • Les aliments riches en fer et vitamine C 
  • Des céréales comme l’avoine ou le quinoa 
  • Des légumineuses comme les lentilles, haricots blancs et rouges, pois chiches, petits pois 
  • Des épinards, champignons ou poireaux
  • Des graines de chia ou de chanvre, des noix de cajou 
  • Du chocolat noir et cacao bio
  • Les légumes verts et colorés : "En plus d’être riches en vitamines, fibres et minéraux, ils apportent au corps l’ensemble des nutriments dont il a besoin pour sa bonne marche. Ils favorisent aussi la digestion".
  • Les oléagineux : noix, amandes, noisettes… "Ils sont riches en protéi nes, fibres et bonnes graisses. Une petite poignée quotidienne est suffisante. Personnellement, j’ai un peu du mal à m’en contenter. C’est comme les chips, quand on commence à en manger, on ne sait plus s’arrêter !", plaisante Nancty Leone. 
  • Les petits poissons gras qui aident à calmer l’inflammation : sardines, harengs, maquereaux, rougets… 
  • Les baies rouges : framboises, myrtilles, groseilles, cassis… Elles sont dotées de grands pouvoirs antioxydants. "Étant donné que l’inflammation cause une oxydation cellulaire, il est recommandé d’en consommer régulièrement en dessert ou en tisane", conseille Nantcy Leone.
  • Les huiles végétales vierges : privilégier celles extraites à froid et d’origine biologique

Alimentation : comment l'adapter à son cycle menstruel ?

L’alimentation a un rôle à jouer dans la préservation de l’équilibre hormonal. Un cycle menstruel en bonne santé se caractérise par différents apports nutritionnels : les macronutriments composés de glucides, protéines, lipides et les micronutriments que sont les vitamines, minéraux, oligo-éléments.

Il vaut mieux éviter par exemple les plats en sauce ou gras qui ne feraient qu’augmenter l’intensité des douleurs

    Nantcy Leone.

"Consommez des fruits et légumes frais et de saison et bio si possible afin de conserver le maximum de nutriments. Si possible, mangez cru ou optez pour une cuisson douce et privilégiez des protéines, glucides et lipides de qualité. Une alimentation anti-inflammatoire pérenne est préconisée entre les crises, pour préparer le terrain ainsi que durant ces dernières. Si vous avez mal, il vaut mieux éviter par exemple les plats en sauce ou gras qui ne feraient qu’augmenter l’intensité des douleurs", assure l'auteure. "Pendant vos règles, veillez à manger plus sainement et à boire des tisanes anti-inflammatoires. Écoutez votre corps en vous fiant à vos ressentis et aux effets que provoquent les aliments sur vous", recommande Nantcy Leone.

L’auteure de Endométriose, PMA : Comment mieux vivre ton parcours ?, assure qu’il est "vrai que certains aliments peuvent provoquer des inflammations ou autres troubles". Toutefois, elle juge également "important de rappeler que les tolérances et intolérances, que ce soit au lactose, ou au gluten par exemple, fluctuent selon les femmes". "L’une digère par exemple très bien le lactose et l’autre non. Il n’y a pas d’alimentation unique. D’ailleurs, c’est surtout la dose qui fait le poison. La quantité tout comme la qualité des aliments est importante".

Endométriose : tester les effets des aliments sur notre corps

La jeune femme atteinte d’endométriose recommande "de tester les effets des aliments sur notre corps et de les noter sur son téléphone ou sur un carnet dédié pour affiner son régime alimentaire au fil du temps". L’objectif est de "trouver un équilibre et de ne pas se frustrer". "On peut se faire plaisir de temps à autre sans culpabiliser, car un régime strict peut engendrer du stress, et donc une oxydation et une inflammation", précise-t-elle.

Voici néanmoins ci-dessous les aliments dont il ne faut pas abuser et qu’elle conseille d’éviter quand on est atteinte d'endométriose :

Les aliments contenant du gluten

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Le gluten, principalement contenu dans le blé, l’épeautre, le seigle, l’orge ou le kamut. "Dans le cas des farines blanches, l’enveloppe du grain (qui contient la vitamine E) est retirée pour une meilleure conservation. La digestion, en principe facilitée par cette vitamine, est ainsi plus difficile. C’est pourquoi il peut être bénéfique de privilégier les farines complètes ou semi-complètes", conseille Nantcy Leone. 

La viande rouge

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"Les antibiotiques injectés dans la viande d’élevage tout comme la nourriture donnée aux animaux peuvent perturber notre propre système hormonal. Si vous voulez vous faire un petit plaisir occasionnel avec de la viande rouge, préférez une viande de préférence biologique et nourrie à l’herbe", conseille Nantcy Leone, auteure du livre Endométriose, PMA : Comment mieux vivre ton parcours ?

Le lait et produits laitiers

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Le lait peut être difficile à digérer en raison du lactose (sucre de lait) et / ou de la caséine (une protéine). "Les produits laitiers contiennent aussi des acides gras pro-inflammatoires. Le lait peut aisément être remplacé par des laits végétaux (riz, amande, noisette, avoine, coco…), de chèvre ou de brebis. L’hiver, j’adore me préparer un chocolat chaud au lait de coco sur lequel je parsème quelques amandes effilées. Un délice !", conseille Nantcy Leone. 

Le café

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Le café est également inflammatoire. "Préférez les tisanes ou la chicorée", recommande la jeune femme atteinte d'endométriose. 

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L'alcool

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"Les boissons alcoolisées sont hautement inflammatoires et surchargent l’activité du foie. Les amatrices de vins peuvent se rabattre sur les vins biologiques ou nature (sans sulfites ajoutés)", conclut Nantcy Leone.

Sources

Merci à Nantcy Leone, auteure du livre Endométriose, PMA : Comment mieux vivre ton parcours ?.

https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=74772

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