L’Ouganda est un des pays d’Afrique où la natalité est la plus élevée, avec une moyenne de 5,6 enfants par femme. Pour comparaison, ce taux était de 1,8 enfant par femme en France en 2019 selon les chiffres de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).
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Roger Moore : son sacrifice depuis son diabèteMariam Nabatanzi est bien au-dessus de cette moyenne. A 40 ans, cette femme ougandaise a donné naissance à 44 enfants. En effet, elle est atteinte d’une maladie génétique très rare qui est l’hyper-ovulation.
Hyper-ovulation : Une fertilité due à une maladie rare
"Son cas est une prédisposition génétique à l'hyper-ovulation - libérant plusieurs ovules en un cycle - ce qui augmente considérablement les chances d'avoir plusieurs naissances", a expliqué le Dr Charles Kiggundu, gynécologue à l'hôpital Mulago de Kampala, au Daily Monitor.
Mariée de force à 12 ans à un homme de 27 ans son aîné, Mariam Nabatanzi a accouché d’une première paire de jumeaux l’année après son mariage. Les grossesses se sont alors enchaînées : quatre séries de jumeaux, cinq séries de triplés et cinq séries de quadruplés.
Sa dernière grossesse s’est terminée avec la mort d’un des jumeaux. Juste après cela, son mari a abandonné la famille en fuyant avec les économies.
Les médecins lui ont refusé la contraception
Dès ses 23 ans, la mère de famille avait déjà 25 enfants et a supplié les médecins de l’aider. Certains traitements existent sous forme de perfusion et d’anti-coagulants, mais ils restent difficilement accessibles dans des pays en voie de développement comme l’Ouganda. Les professionnels de santé lui ont affirmé qu’aucune méthode de contraception disponible ne lui conviendrait, car elle risquerait d’aggraver son état de santé.
Finalement, il y a trois ans, les médecins ont pris une mesure radicale afin d’éliminer le risque qu’elle tombe à nouveau enceinte. L’ougandaise a expliqué aux médias qu’un médecin lui avait “coupé l’utérus de l’intérieur”.
Une famille hors normes qui l’a contrainte à de nombreux sacrifices
Depuis le plus jeune âge, Mariam a eu une vie difficile et elle ne s’est pas arrangée après son mariage. "J'ai grandi dans les larmes, mon homme m'a fait traverser beaucoup de souffrances", a-t-elle déclaré lors d'une interview à son domicile. "J'ai passé tout mon temps à m'occuper de mes enfants et à travailler pour gagner un peu d'argent."
Après le départ de son mari, elle a alors dû assumer seule cette grande famille. "Maman est débordée, le travail l'écrase, nous aidons où nous pouvons, comme pour la cuisine et la lessive, mais elle porte toujours tout le fardeau de la famille”, a déclaré son fils aîné, Ivan Kibuka, qui a dû abandonner l’école secondaire par manque d’argent.
Aujourd’hui, la mère de famille vit avec ses enfants dans quatre grandes maisons au nord de Kampala, la capitale du pays. Sa priorité est le bonheur de ses enfants et elle fait tout pour y parvenir.
Elle travaille actuellement comme coiffeuse et décoratrice événementielle. Elle fabrique également des plantes médicinales et brasse son propre gin local pour le vendre.
hyperhttps://nationalpost.com/news/world/woman-with-rare-medical-condition-gives-birth-to-44-kids-by-age-40
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381380
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