Fatigue chronique : un test sanguin pour la dépister Adobe Stock

La fatigue chronique touche 130 000 à 270 000 personnes en France, selon l’Inserm. Egalement appelé "encéphalomyélite myalgique", ce syndrome, encore mal compris, se caractérise par différents symptômes qui doivent être ressentis depuis au moins 6 semaines chez les adultes (4 semaines chez les enfants et adolescents).

Ainsi, les personnes qui souffrent de ce syndrome font état d’une fatigue anormale et invalidante, d’un sommeil non réparateur, de difficultés cognitives ou encore de malaises post-effort, précise encore l’Inserm. Des douleurs musculaires ou encore une sensibilité à la lumière peuvent aussi être associés à la maladie.

A l’heure actuelle, le syndrome de fatigue chronique demeure difficile à diagnostiquer. La pose du diagnostic s’appuie actuellement sur l’auto déclaration des symptômes, des questionnaires et des mesures subjectives.

Fatigue chronique : un test précis à 91 %

Cette réalité pourrait bientôt changer. La découverte faite par une équipe de l’Université d’Oxford ouvre la perspective de mieux identifier la maladie. Dans la revue Advanced Sciences, les chercheurs expliquent avoir mis au point un test sanguin capable de diagnostiquer avec une grande précision le syndrome de fatigue chronique.

Le test sanguin a permis de distinguer 61 personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique, de 21 personnes atteintes de sclérose en plaques et de 16 personnes n'ayant aucun problème de santé connu. Le taux de précision du test était estimé à 91%.

L’outil de dépistage a été en mesure de différencier les cas légers, modérés et sévères de fatigue chronique dans 84 % des cas.

Un outil qui distingue la fatigue chronique parmi d’autres affections

Le test sanguin innovant exploite l'intelligence artificielle pour analyser les vibrations d'une seule cellule sanguine provoquées par un laser, expliquent les chercheurs. La technologie utilisée, dite la spectroscopie Raman, une spectroscopie de diffusion, peut "interroger des cellules individuelles".

Les scientifiques assurent que ce nouvel outil pourrait aussi permettre de différencier le syndrome de fatigue chronique d'autres affections présentant des symptômes similaires, comme la fibromyalgie ou la maladie de Lyme.

Il n’existe à ce jour aucun traitement contre le syndrome de fatigue chronique.

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