« L’épilepsie est une maladie un peu particulière : dans 80 % des cas, sa cause n’est pas identifiée. Pour le reste, cela peut venir de pathologies neurologiques différentes » affirme Michel Dib, neurologue. Cependant, elles ont un point commun : la répétition des crises épileptiques spontanées. Les causes et les manifestations diverses de cette maladie font que l’on peut l’appeler « les épilepsies ».
L’épilepsie, une maladie courante
En France, on compterait environ 500 000 personnes touchées par une épilepsie, qui peut débuter à n’importe quel âge de la vie. Il s’agit d’une maladie assez répandue et pourtant, on la méconnaît. Ses mécanismes sont néanmoins de mieux en mieux compris, et donc, les traitements sont généralement plus efficaces.
Une crise d’épilepsie est une manifestation clinique (temporaire) liée à une activité électrique anormale des cellules nerveuses du cortex cérébral. On distingue d’ailleurs deux grandes catégories de crises : les généralisées ou les focales. Les premières touchent l’intégralité du cerveau, tandis que les secondes se situent dans une région précise du cerveau appelée région focale. Les crises ne se manifestent pas de la même manière.
Les signes annonciateurs d’une crise d’épilepsie
Si, chez certaines personnes, la crise arrive sans prévenir, chez d’autres, quelques symptômes évocateurs peuvent l'annoncer, parfois même plusieurs jours à l’avance. Parmi les plus courants, on peut lister :
- les maux de tête ;
- les vertiges ;
- l'irritabilité ;
- le fait de se sentir tendu.
Ces signaux peuvent aussi être très personnels. Par exemple, certains patients ressentent un fourmillement à l’estomac ou un sentiment de nausée. Ces troubles sont ressentis par les personnes elles-mêmes ou peuvent être observés par des témoins au début d’une crise. Ils sont capitaux, car ils permettent souvent de classer le type de crise et de syndrome épileptique. Cela sert également à savoir quel traitement est le plus efficace.
Les différentes représentations des crises d’épilepsie
Les crises les plus connues sont les plus spectaculaires : les crises généralisées (toniococloniques) entraînent généralement une perte de connaissance, une raideur, des secousses convulsives, de la bave ou même de l’apnée. Habituellement, le patient ne se souvient pas de sa crise. D’autres crises appelées myocloniques ne se traduisent que par des secousses musculaires brèves où le patient est pleinement conscient.
Les crises partielles se présentent de manière très diverse, selon la zone de décharge épileptique. On parle de crises partielles simples lorsqu’il n’y a pas de rupture de conscience ; et de crises partielles complexes lorsqu’il existe une modification de la conscience. Les signes cliniques peuvent être divers : trouble de la motricité, de la sensibilité, troubles du comportement…
Merci au Dr Michel Dib, neurologue à Paris.
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