chou vert frais de jardin sur fond en bois rustique© iStockIstock

Avez-vous déjà ressenti un besoin pressant d’aller aux toilettes après avoir mangé du chou ou un repas épicé ? Selon une étude de l'Université de Californie publiée par New Scientist, cela serait dû aux papilles gustatives qui bordent votre intestin et détecteraient les produits chimiques inflammatoires pour avertir ensuite le cerveau.

La faute à un irritant alimentaire très présent dans le chou !

Ces papilles, appelées "cellules entérochromaffines", produisent 90% de la sérotonine du corps, un neurotransmetteur connu pour réguler l’humeur, l’appétit et le sommeil dans le cerveau. Le Professeur David Julius a étudié ces cellules intestinales de souris en laboratoire.
Les cellules entérochromaffines possèdent des récepteurs qui détectent les irritants alimentaires, les hormones du stress et les sous-produits bactériens. Ainsi, lorsqu’elles sont exposées à ces substances, les cellules pompent les molécules de sérotonine, qui activent les terminaisons nerveuses intestinales qui se connectent au cerveau.

Selon l’étude, le cerveau répond en accélérant le mouvement intestinal, ou, si la situation est vraiment mauvaise, en provoquant une diarrhée ou des vomissements. Mais selon professeur Julius, "cela peut également vous donner un sentiment général d’inconfort pour vous faire savoir que vous avez probablement un épisode inflammatoire".

Or, les scientifiques ont constaté que l’irritant alimentaire ayant activé cette réponse le plus fortement était l’isothiocyanate d’allyle, un composé responsable notamment du goût piquant du wasabi, du chou et du brocoli. Ces aliments sont connus pour affecter les mouvements intestinaux et causer des troubles intestinaux lorsqu’on les consomme de manière trop régulière.

La même chose à cause du stress !

Les hormones de stress (adrénaline, noradrénaline) ont également un effet d’activation. Leur niveau augmente en réponse aux inflammations locales, mais également au stress plus général, selon le Professeur Julius. L’acide isovalérianique est également un activateur majeur : cette substance est considérée comme une preuve des déséquilibres bactériens dans l’intestin et est lié à une douleur abdominale.

L'étude révèle enfin que les médicaments qui réduisent les niveaux de sérotonine, comme par exemple les médicaments contre les nausées, sont parfois utilisés pourréduire la motilité intestinale et soulager la diarrhée chez les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable. Cependant, ils agissent "sur les récepteurs de la sérotonine partout dans le corps, ce n’est donc pas très ciblé" explique le professeur Julius.

mots-clés : chou, Constipation, diarrhée

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