Bouton sous l'aisselle : un signe de cancer ?©iStockIstock
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Qu'est-ce qui provoque des boutons sous les aisselles ?

Les boutons sous l’aisselle peuvent être dus à des pathologies cutanées telles quela maladie de Verneuil (petits points noirs et petits boutons parfois purulents), à une accumulation de bactéries, à des produits irritants (ceux présents dans les déodorants, tels que l’aluminium) ou des irritations dues aux frottements, au rasage ou à l’épilation à la cire.

Les boutons sous l’aisselle sont donc bien souvent sans gravité (même s’il s’agit de kystes, voire de furoncles) et ils ne signent pas la présence d’un cancer.

Cela peut-il être un poil incarné sous l'aisselle ?

Si vous avez déjà eu des poils incarnés, vous devez savoir que des petits boutons rouges sur la peau, à l'origine de démangeaisons, peuvent être le signe d'un poil qui pousse mal, et qui pousse donc sous la peau. Il peut avec le temps, se transformer en un furoncle disgracieux avec la formation de pus, et créer une inflammation (pouvant être provoquée par un staphylocoque doré). Au niveau de l'aisselle, on parle d'une inflammation du follicule pileux.

Il peut d'ailleurs prendre l'apparence d'une pustule, et même s'infecter avec le temps. Si un dermatologue peut régler votre problème, votre premier réflexe doit être de désinfecter. Vous pouvez ensuite tester des crèmes exfoliantes pour faire sortir ce poil. Il est toujours possible de vous rendre en consultation chez un professionnel.

Vous devez éviter, si possible, les rasages qui favorisent une mauvaise pousse du poil.

Brûlure, démangeaisons, comment savoir si on a des ganglions, un kyste ou abcès ?

Il est essentiel de bien faire la distinction entre les boutons à l’aisselle et les ganglions. En effet, les boutons sont en général douloureux (ou irritants) mais bénins. Les ganglions, eux aussi, peuvent être douloureux en cas d’inflammation, mais la douleur est de nature différente et elle s’accompagne d’un gonflement, ce qui les rend perceptibles au niveau du creux axillaire.

Abcès à l'aisselle : rougeur, brulûre, douleur, les astuces pour le reconnaître

Il existe plusieurs types de kystes, de ganglions, mais aussi d'abcès. On reconnaît un abcès à sa couleur rouge, il est d'ailleurs très douloureux et provoque même des sensations de brûlure. Il ressemble à un bouton rouge, mais en plus gros.

Comme un médecin l'explique dansLe Journal des Femmes, un abcès ressemble à un coup de soleil, la peau est rouge, et la zone autour est souvent chaude.

La meilleure option pour le traitement reste de prendre rendez-vous chez votre médecin traitant. Celui-ci pourra vous prescrire un traitement adapté, et notamment des antibiotiques efficaces, auxquels vous n'êtes pas résistants. Ce traitement sera certainement couplé par une désinfection régulière, et votre professionnel de santé référent pourrait même vous conseiller des soins naturels, homéopathiques. Tout sera mis en œuvre pour éviter une inflammation plus grave !

Hidrosadénite suppurée : ce nom vous fait peur, c'est celui d'une maladie !

Son nom scientifique fait peur, mais vous connaissez sûrement cette maladie par son autre nom : l a maladie de Verneuil. Selon le site AlloDocteurs, 1 à 3 % de la population serait atteinte de cette maladie.

Des abcès fréquents, des petits nodules, et des douleurs importantes et répétées doivent vous pousser à consulter un professionnel de santé. Les kystes se situent souvent dans les régions du corps avec des plis, souvent sous les aisselles. Les abcès peuvent se percer d'eux-mêmes, vous discernez alors une odeur forte et gênante.

Un autre symptôme de cette maladie est la sueur. Vous pouvez remarquer que vous avez tendance à transpirer plus sans fournir beaucoup d'efforts. Ce qui doit aussi vous alerter : c'est une rémission soudaine de l'ensemble de ces symptômes.

La prise de certains médicaments peut être intéressante en fonction du stade de la maladie. Aux premiers stades, le médecin peut prescrire des antiseptiques ou encore des antibiotiques. Dans certains cas, il peut aussi recommander une intervention chirurgicale pour drainer un abcès, mais cela ne soignera pas en définitive la maladie.

Comment reconnaître un ganglion cancéreux ?

Les ganglions lymphatiques, s’ils deviennent palpables (de façon prolongée) mais restent indolores, révèlent parfois un problème plus important. Cette boule sous l'aisselle peut révéler un cancer du sein.

Pour autant, à ce stade, rien ne permet de l’affirmer (90 % des adénopathies sont bénignes) et des examens complémentaires seront indispensables pour poser le diagnostic.

Il est aussi possible que vos ganglions ne soient pas le signe d'un cancer mais d'un lipome !

Qu'est-ce qu'un lipome ? Un lipome est une tumeur, et si le terme peut faire peur, il est important de préciser qu'un lipome est bénin, car il est constitué de cellules graisseuses. Au toucher, au niveau de l'aisselle, le patient peut ressentir une masse molle (une sorte de boule graisseuse) indolore.

En combien de temps un ganglion disparaît ?

En revanche, si vous ressentez des démangeaisons ou des douleurs au niveau des ganglions lymphatiques, ce peut être le signe d'une infection bactérienne dans cette région, ou d'une infection virale, comme le staphylocoque doré. Dans ce cas, les ganglions sont un signe que votre système immunitaire combat quelque chose.

Par précaution, mieux vaut vous rendre chez un professionnel de santé, il pourra vous donner les médicaments pour endiguer une infection. Si cette dernière est traitée, les ganglions lymphatiques devraient progressivement disparaître au bout de deux ou trois semaines, selon la gravité de l'infection.

Est-ce grave d'avoir une boule sous l'aisselle ?

Pour détecter un cancer du sein, les professionnels de santé recommandent de pratiquer une autopalpation au niveau du sein, mais aussi sous les aisselles, et mettent en garde leurs patients : si une boule est sentie au toucher, il est impératif de prendre rendez-vous chez un médecin.

En effet, cette masse peut être le signe d'une tumeur. Si, lors de la consultation médicale, le médecin a un doute, il vous fera pratiquer un bilan sanguin, une échographie, et même, dans de rares cas, une biopsie des ganglions. Les facteurs de risque, selon l'Institut national du cancer, sont :

  • l'âge
  • le facteur génétique
  • le tabac, l'alcool, le surpoids et l'obésité

Une bonne hygiène de vie permettrait donc de réduire le risque de cancer, mais certaines femmes (et hommes) sont prédisposés par les antécédents familiaux au cancer du sein. Si le cancer du sein est pris à temps, il nécessitera une chimiothérapie, parfois une chirurgie ablative (le processus de cicatrisation sera surveillé). Les chances de guérison sont dans ces cas très élevées. En revanche, laisser traîner une masse sous l'aisselle, et ne pas évoquer les différents symptômes peut être désastreux, car, s'il s'agit d'un cancer, celui-ci peut créer des métastases, et réduire fortement votre espérance de vie.

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