“Cela peut paraître étrange, mais il est souvent plus facile d’aimer quelqu’un que de l’apprécier”, affirme le psychothérapeute américain John Amodeo, qui s’exprime dans les colonnes du magazine spécialisé Psychology Today. Une affirmation a priori paradoxale, mais qui fait pourtant sens : lorsque l’on aime quelqu’un, une sensation de tendresse nous envahit, mais cela ne veut pas forcément dire que l’on veut être tout le temps avec cette personne. Peut-être qu’après avoir passé une heure avec elle, vous vous sentirez irrité, ou pire ! À l’inverse, on peut apprécier passer du temps avec quelqu’un pour rire ou se détendre, mais cela ne sera pas forcément un signe d’amour.
Aimer et apprécier, c’est possible !
Attention, il est également possible d’aimer et d’apprécier quelqu’un en même temps, même si c'est plus rare. “Pensez à votre relation avec vos parents ou vos frères et sœurs. Peut-être avez-vous eu la chance de naître dans une famille compréhensive, gentille et encourageante. Si c’est le cas, il se peut que vous l’aimiez et l’appréciez. Cela signifie que vous vous plaisez en la compagnie des membres de votre famille, que vous savourez le temps passé ensemble, que vous avez hâte de les appeler ou de leur rendre visite pendant les vacances”, développe John Amodeo.
Le psychothérapeute explique qu’il entend souvent des patients ou des amis évoquer leurs relations tendues avec leur famille. “Ils les aiment, mais la relation est loin d’être bénéfique”, constate le professionnel de santé. Dans ce cas de figure, après avoir passé du temps avec leur famille, très souvent, ces personnes se sentent vidées ou épuisées. Elles ont besoin de temps pour se reconstruire.
Dans les cas les plus extrêmes, elles se décident à espacer les visites, voire à couper les ponts. “Mais leur amour et leur attention peuvent, plus tard, outrepasser cette décision, jusqu’à ce que ces personnes se souviennent, encore une fois, qu’elles n’apprécient pas leur famille.” Il est important de noter que dès le plus jeune âge, les frères et sœurs entrent dans une sorte de compétition les uns avec les autres, surtout pour capter l’attention de leurs parents. La rivalité entre frères et sœurs est tout à fait normale et permet même aux plus jeunes de se construire. Comme le précise la thérapeute familiale Roseline Levy Basse pour Medisite : "La rivalité fraternelle fait partie de la vie et de l’évolution des enfants." Dans une relation saine, les enfants peuvent se chamailler, se moquer l’un de l’autre, se tester, et ce, sans pour autant se rabaisser ou s’humilier. Si une certaine jalousie peut exister entre frères et sœurs et peut être pour l’enfant "une façon de se situer par rapport à l’autre", elle devient problématique quand la relation tout entière en est sacrifiée. "Les relations toxiques se présentent sous forme de relations conflictuelles, qui s’accompagnent de violences, clairement établies ou plus implicites", précise l’experte. Si vous vous posez des questions sur vos relations d’amour - romantique ou filial - John Amodeo donne quelques clés. “Pour apprécier quelqu’un, il faut se sentir en sécurité émotionnellement avec cette personne. Se sentir à l’aise lorsque l’on parle comme lorsque l’on est silencieux. [...] On peut être sérieux, léger ou faire de l’humour. On se sent joyeux.”Amour : savoir différencier relations saines et toxiques
“Se sentir à l’aise lorsque l’on parle comme lorsque l’on est silencieux.”
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