La plupart des symptômes du Covid long disparaîtraient après un an

Bonne nouvelle pour celles et ceux qui souffrent de Covid long : en cas de Covid bénin, la plupart des symptômes disparaissent environ un an après l’infection, selon des chercheurs israéliens. Leurs résultats ont été publiés dans le British Medical Journal (BMJ) le 11 janvier 2023. Les scientifiques ont par ailleurs observé que les personnes vaccinées avaient moins de risques de souffrir de troubles respiratoires, l’effet le plus fréquemment répertorié dans les cas de Covid bénin.

Covid long : 2 millions de Français majeurs potentiellement concernés

On appelle Covid long une persistance des symptômes ou l’apparition de nouveaux symptômes plus de quatre mois après l’infection. En juillet 2022, Santé publique France estimait qu’environ 30% des personnes ayant été contaminées par SARS-CoV-2 présentaient les critères de ce qui est défini comme un COVID long, soit près de 2 millions de personnes de plus de 18 ans. Parmi ces critères : de la fatigue, une difficulté à respirer, la perte de l’odorat, la perte du goût et des difficultés de concentration.

Pour étudier la persistance de cette forme de Covid, les auteurs de l’étude ont comparé la santé de personnes non contaminées par le virus à celle de personnes ayant guéri de la Covid-19, un an après l’infection. Leurs données sont issues d’une importante organisation de santé publique israélienne. Ainsi ont-ils récolté les informations de près de 2 millions de patients ayant passé un test Covid-19 entre le 1er mars 2020 et le 1er octobre 2021. Les chercheurs ont analysé plus de 70 cas de Covid long.

Le vaccin évite les troubles respiratoires

Afin de s’assurer que leur échantillon ne comprenait que des personnes ayant souffert d’une forme bénigne de Covid, les scientifiques ont exclu de leur recherche les patients hospitalisés. Ils ont également pris en compte des facteurs pouvant influencer les symptômes des patients, comme la consommation d’alcool, de tabac, le niveau socio-économique et certaines conditions de santé préexistantes. A noter : les auteurs de l’étude se sont notamment aperçu que les personnes vaccinées qui contractent la Covid-19 ont moins de risques de développer des troubles respiratoires que celles qui ne sont pas vaccinées.

“Notre étude montre que les patients souffrant d’une forme bénigne de la Covid-19 risquent de souffrir de peu de symptômes, et que la plupart d’entre eux disparaissent en l’espace d’un an après le diagnostic”, affirment les chercheurs. “Il est également important de noter que le risque d'essoufflement chronique est réduit chez les personnes vaccinées par rapport aux personnes non vaccinées”, ajoutent les scientifiques. Cette étude est l’une des recherches les plus étendues dans le temps sur les effets des formes bénignes de la Covid-19.