Cancer du col de l’utérus : 3 façons de réduire vos risquesAdobe Stock
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Chaque année, près de 3000 femmes développent un cancer du col de l'utérus et 1000 femmes en meurent, estime Santé Publique France.

Le col de l’utérus correspond à la partie inférieure de l’utérus. Le cancer du col de l’utérus se développe au niveau de la première couche muqueuse du col utérin, nommée épithélium. Dans 85% des cas, il s’agit de carcinomes épidermoïdes. La plupart du temps, ce cancer a une origine infectieuse, puisqu’il se manifeste après une exposition prolongée au Papillomavirus humain (HPV). Ce virus, sexuellement transmissible, endommage les cellules saines qui se transforment progressivement en cellules cancéreuses.

Au début de son évolution, le cancer du col de l’utérus ne présente aucun symptôme. C’est pourquoi il est important de se soumettre au dépistage par frottis cervico-utérin. Indolore, il doit être pratiqué par votre gynécologue tous les 3 ans, à partir de 25 ans. Cela a permis de réduire considérablement l’incidence de ce cancer. Le frottis cervico-utérin permet en effet de détecter les lésions précancéreuses, avant qu’elles ne deviennent cancéreuses.

"Les taux de cancer du col de l'utérus ont chuté de façon spectaculaire, grâce aux frottis Pap et aux tests HPV", déclare Paul Magtibay, oncologue gynécologique à la Mayo Clinic (USA). Avec l’oncologue Kristina Butler, il partage 4 conseils essentiels pour réduire vos risques de cancer du col de l’utérus.

Selon la HAS (Haute Autorité de Santé), le pic d'incidence du cancer du col de l'utérus se situe vers 40 ans et l'âge médian au diagnostic est de 51 ans.

N’oubliez pas le dépistage

Le dépistage permet de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer. Il s’agit du frottis cervico-utérin. L’objectif est de détecter et traiter des cancers à un stade précoce et ainsi d’en améliorer les chances de guérison.

Le frottis consiste en un prélèvement au niveau du col de l’utérus qui permet de détecter au plus tôt des cellules anormales (examen cytologique) ou la présence du papillomavirus (test HPV). "Si le dépistage est positif, cela ne signifie pas qu’il y a un cancer mais que le virus ou des cellules anormales ont été détectés. Dans ce cas, des examens complémentaires peuvent être prescrits. Si des lésions précancéreuses sont détectées par ces examens complémentaires, elles pourront être soignées avant l’apparition d’un cancer. Si un cancer est détecté, il le sera généralement à un stade plus précoce et pourra être traité avec des soins plus légers permettant de préserver davantage la fertilité", détaille Santé Publique France.

Le test de dépistage doit être réalisé dans les intervalles de temps recommandés : tous les 3 ans entre 25 et 29 ans (après 2 tests réalisés à 1 an d’intervalle et dont les résultats sont normaux) et tous les 5 ans entre 30 et 65 ans.

"Actuellement recommandée chez les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans (avec un rattrapage vaccinal possible jusqu’à 19 ans), la vaccination contre les HPV permet de prévenir les infections génitales à HPV à l’origine d’environ 90% des cancers du col de l’utérus et à l’origine d’autres cancers des voies génitales et de la sphère ORL", ajoute Santé Publique France.

Protégez-vous pendant vos rapports sexuels

"Le VPH se transmet par contact peau à peau, souvent lors de rapports sexuels", explique le Dr Kristina Butler, oncologue à la Mayo Clinic.

Avoir des relations sexuelles à un âge précoce augmente votre risque de VPH, et plus vous avez de partenaires sexuels, plus vous êtes susceptible de contracter le VPH. Avoir des relations sexuelles avec un partenaire qui a eu plusieurs partenaires sexuels augmente également votre risque.

Cancer du col de l’utérus : "Il suffit d’un seul rapport…"

Utiliser un préservatif à chaque rapport sexuel vous permettra de limiter vos risques. "Il suffit d'un seul rapport sexuel pour contracter le VPH", souligne le Dr Butler.

Parmi les patients les plus à risque, on retrouve donc les femmes qui ont eu des relations sexuelles très tôt (non protégés) dans la vie et des partenaires multiples.

Ne fumez pas ou envisagez d’arrêter

Les rapports sexuels non protégés ne constituent pas le seul facteur de risque du cancer du col de l’utérus.

Les personnes qui fument sont aussi plus susceptibles de présenter un cancer du col de l'utérus par rapport aux autres. Les scientifiques qui ont étudié le sujet estiment que les sous-produits du tabac, qui ont été trouvés dans la glaire cervicale des fumeurs, peuvent endommager l'ADN des cellules du col de l'utérus, ce qui peut contribuer au développement du cancer du col de l'utérus. En outre, le tabagisme affaiblit également la capacité du système immunitaire à combattre les infections, y compris le VPH.

Cancer du col de l’utérus : en France, 9 % des cas sont dus au tabac

En France, 9 % des cas de cancer du col de l'utérus seraient attribuables au tabac (CIRC, 2018). Chez les femmes fumeuses, le virus persiste plus longtemps au niveau du col que chez les non-fumeuses et donc le risque de cancer augmente.

Sources

https://medicalxpress.com/news/2023-01-ways-cervical-cancer.html

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers/cancer-du-col-de-l-uterus#:~:text=Chaque%20ann%C3%A9e%2C%20pr%C3%A8s%20de%203000,fr%C3%A9quente%2C%20transmissible%20par%20contact%20sexuel.

mots-clés : utérus, frottis
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