2 ans après le début de l’épidémie, la Covid-19 poursuit son chemin à travers le monde, bien qu’un net recul ait été dernièrement enregistré. En France, le taux d’incidence de nouveaux cas de coronavirus affiche une réelle diminution sur l’ensemble du territoire. Toutefois, le virus sévit toujours, et particulièrement sous la forme des derniers variants d’Omicron, les souches dominantes BA.5 et BQ.1, qui se veulent majoritaires aux quatre coins du monde. Si les chiffres sont encourageants, de nombreux départements français étant repassés sous le seuil d’alerte depuis le début de l’année 2023, la Covid-19 reste un virus, et les virus… mutent continuellement.
Covid-19 : des virus qui mutent en permanence
Alpha, Beta, Gamma, Delta, Omicron, BA.5, B.1.1… Depuis plus de deux ans, l’actualité sanitaire est notamment rythmée par l’émergence des différents variants et sous-mutations des souches de coronavirus existantes à travers le monde. Mais pourquoi le virus mute-t-il autant ? Avant toute chose, il est nécessaire de rappeler qu’un mutant n’est autre qu’un "organisme ou une cellule qui présente une nouvelle caractéristique, acquise suite à l’apparition d’une modification dans son génome", selon l’Institut nationale de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Ainsi, si les mutations peuvent s’avérer neutres, voire même favorables dans certains cas, elles peuvent aussi inverser la tendance et nuire à l’organisme qu’elles infectent. "Les mutations avantageuses pour les virus sont en effet souvent préjudiciables pour l’hôte infecté… Qu’elles leur confèrent une plus grande contagiosité, une virulence accrue, une résistance aux mécanismes de défense ou aux traitements", ont expliqué les spécialistes de l’Inserm sur leur plateforme.
Variant Orthos : une mutation très contagieuse
Les autorités sanitaires anglaises ont lancé l’alerte : touché par le nouveau variant Orthos, le pays voisin et frontalier de la France invite à la vigilance. Repéré au mois de novembre 2022 au Royaume-Uni, le nouveau variant C.H.1.1 représente actuellement 23,3 % des nouvelles contaminations enregistrées sur le sol anglais, soit une prévalence fixée à un cas sur cinq. Également présent en Espagne et en Inde, les experts appellent à surveiller la propagation de la très contagieuse nouvelle mutation.
Orthos, la dénomination mythologique que la communauté scientifique a associée au mutant C.H.1.1, fait référence au chien à deux têtes du même nom. Et ce n’est évidemment pas un hasard, puisque le nouveau sous-variant est le fruit d’une mutation entre la souche Delta, P681R, et d’Omicron.
Quels sont les symptômes du nouveau variant ?
Si les symptômes de la nouvelle mutation semblent être les mêmes que ceux des derniers sous-variants – soit les maux de tête et de gorge, la fièvre, l’écoulement nasal, les douleurs musculaires et la fatigue – il semblerait qu’Orthos puisse provoquer des formes aggravées de la maladie. Toutefois, que chacun se rassure, C.H.1.1 n’a pas encore été placé sur la liste des variants "préoccupants", que dresse et met régulièrement à jour l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Par ailleurs, la microbiologiste espagnole María del Mar Tomás, également porte-parole de la Société espagnole des maladies infectieuses et de microbiologie clinique (Seimc), a tenu à rassurer, indiquant que la mutation ne présenterait pas de risque supplémentaire, "en raison des taux élevés de vaccination et d’infection antérieure en Europe".
https://www.inserm.fr/c-est-quoi/divers-et-variants-c-est-quoi-mutant-%F0%9F%A7%AC-%F0%9F%91%BE/
https://www.dailymail.co.uk/health/article-11640739/Is-Orthrus-area-Time-lapse-maps-rise-new-Covid-variant.html?ns_mchannel=rss&ns_campaign=1490&ito=social-twitter_dailymailUK
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