Covid-19 : bientôt un vaccin nasal ?Istock
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Et si le prochain vaccin contre le Covid-19 s’injectait par le nez ? C’est la promesse d’une équipe de chercheurs de la Duke-NUS Medical School (Singapour), qui a mis au point un vaccin qui confère une immunité plus longue contre les virus SARS-CoV-2 en comparaison avec les injections cutanées. En effet, ces vaccins nasaux enclenchent la réponse immunitaire directement au point d’entrée de l'agent pathogène. Ils créent donc une mémoire immunitaire plus longue, ce qui pourrait réduire les besoins de doses de rappel. L’étude des chercheurs de la Duke-NUS Medical School a été publiée le 18 décembre 2023 dans la revue scientifique eBioMedicine.

Vaccin contre le Covid-19 intranasal : une protection plus longue

Il y a aujourd’hui de plus en plus de preuves scientifiques que les vaccins intranasaux confèrent une meilleure protection au niveau des surfaces muqueuses, ce qui crée une route pour la vaccination qui pourrait réduire le risque d’infection et les transmissions. Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques ont comparé les réponses immunitaires des administrations nasales et cutanées du vaccin contre le Covid-19, avec et sans l’utilisation d’adjuvants, des substances ajoutées aux vaccins pour améliorer la réponse immunitaire de l’organisme.

“Nos données montrent que, en comparaison avec la vaccination sous-cutanée, la route intranasale améliore la réponse de certaines cellules immunitaires - les cellules T - qui réduisent la gravité de la maladie”, a expliqué dans un communiqué de presse la professeure associée au sein du programme maladies infectieuses émergentes à la Duke-NUS Medical School Ashley St John, l’une des autrices de l’étude.

Covid-19 : une plus grande efficacité du vaccin à partir des muqueuses nasales

“Par ailleurs, la vaccination intranasale a également généré un plus grand nombre de cellules T dites de “mémoire centrale” que la vaccination sous-cutanée, ce qui peut garantir une protection plus longue”, développe la chercheuse Ashley St John.

Les cellules T de mémoire centrale jouent un rôle vital dans la protection de l’organisme après une réexposition à un virus. Elles améliorent la mémoire du système immunitaire en induisant des protections immunitaires sur le long terme. Cette capacité à garder une mémoire du virus sur le long terme suggère que l’organisme a besoin de moins se protéger contre un agent pathogène, d’où, potentiellement, un moins grand besoin de doses de rappel.

Infections respiratoires aiguës : 14% de l’ensemble des hospitalisations en France

Un brevet a été déposé par l’équipe de chercheurs à l’origine de cette découverte. Il couvre l’invention du vaccin ainsi que sa composition, formulée spécifiquement pour être accueillie par les muqueuses. Cette procédure ouvre la voie à une nouvelle génération de vaccins contre le Covid-19 (et contre d’autres agents pathogènes) et à une nouvelle industrie. Cette semaine, les infections respiratoires aiguës (ce terme comprend la grippe et le Covid-19, notamment) ont représenté 22% des consultations chez SOS médecins, 8% des passages aux urgences et 14% de l’ensemble des hospitalisations en France.

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