Dans sa note du 17 avril 2020, le ministère du Travail donnait de nombreuses recommandations aux entreprises concernant le nettoyage des mains à l’aide de gel hydroalcoolique ou d’eau savonneuse, mais également des surfaces. Un “protocole de désinfection si cas confirmé” devait également être suivi, avec une désinfection drastique des équipements, des outils de travail, des sols et des surfaces avec de l’eau de javel. A l’époque, le port du masque n’était pas encore obligatoire, ni même conseillé, puisque ce n’est qu’à partir de la fin avril que le ministre de la santé Olivier Véran le recommandera aux Français.
Et après deux ans de pandémie, nous pensions tout savoir sur les modes de contramination du virus du Sars-CoV-2, mais une récente étude remet les cartes en jeu. “Le scénario de transmission par un objet contaminé a particulièrement piqué notre intérêt en raison de rapports contradictoires sur son importance tout au long de la pandémie de Covid-19 et d'autres épidémies”, expliquent les auteurs.
Covid-19 : sa présence sur les surfaces serait inoffensive
Les chercheurs de l’Université de l'Utah aux États-Unis avancent que le Covid-19 ne pourrait pas se transmettre par des surfaces contaminées à cause de la mucine, une protéine présente dans nos postillons qui entoure le virus. Son rôle est de conserver nos muqueuses humides et de protéger l’organisme des agents pathogènes. Dans le cas du coronavirus, la mucine a pour but de se fixer à la protéine Spike pour l’empêcher de pénétrer dans nos cellules.
Quand une personne contaminée projette des postillons, le virus est alors entouré de mucine. Lorsque ces gouttelettes se déposent sur une surface, la liaison entre la mucine et le coronavirus est plus forte, le rendant inoffensif. “Nous avons constaté que les mucines protègent contre la transmission virus par des objets contaminés”, avancent les scientifiques qui précisent avoir réalisé l’expérience “à partir de nombreux matériaux de surface tactile courants et que l'effet ne diminue pas avec le temps”.
Sars-CoV-2 : une analyse qui contredit les études antérieures
Plusieurs études ont pourtant montré que le virus du Sars-CoV-2 pouvait rester actif pendant 28 jours sur les surfaces. Les chercheurs de l’Utah soupçonnent que ces résultats ont été erronés parce que les mucines ont été “largement ignorées dans les modèles de laboratoire”.
Si pour l’instant, les auteurs de cette étude n’ont pas fait de réelles expériences avec le Sars-CoV-2, mais le coronavirus OC43 humain d'origine bovine, ils “soupçonnent” que ces mêmes effets inhibiteurs se produisent avec le Covid-19 : les deux faisant partie de la même famille des virus à ARN.
Depuis le début de la pandémie, plus de 140 000 Fançais ont perdu la vie. Le Ministère de la santé rappelle que le Sars-CoV-2 est un virus particulièrement dangeureux parce que :
- il est très contagieux : chaque personne infectée contamine en moyenne trois personnes en l'absence de mesures de protection ;
- une personne infectée par le virus mais qui ne ressent pas de symptômes peut contaminer son entourage.
https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/guide_covid19_bonnes_pratiques_industrie_cimentiere_v17042020.pdf
https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acscentsci.1c01369
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