Les œufs sont interdits
Faux
On a longtemps cru que les œufs, et plus précisément leurs jaunes, augmentaient le risque d’accident cardio-vasculaire. Ils contiennent, c’est vrai, du cholestérol - substance grasse indispensable au développement des cellules, dont l’excès dans le sang encrasse les artères... Mais d’après de nombreux travaux, les œufs, s’ils sont consommés en quantité raisonnable (2 à 3 par semaine), augmentent peu la concentration sanguine en mauvais lipides. Le cholestérol est surtout d’origine endogène (le foie fabrique les 2/3 du cholestérol présent dans notre sang).
Et les graisses des oeufs ne sont pas les plus nocives ! Elles contiennent peu de lipides saturés responsables des maladies coronariennes (angine de poitrine, infarctus...).
Attention aux viandes
Vrai
Les abats et la charcuterie sont particulièrement riches en cholestérol. Et, tout comme l’agneau, le mouton, le porc ou l’oie, ils contiennent beaucoup de graisses saturées qui augmentent les risques d’accidents cardio-vasculaires. En revanche, les viandes blanches, pauvres en lipides, type veau, lapin, dinde, pintade, poulet, pigeon ou canard, sont conseillées. A condition, bien sûr, de préférer les morceaux les plus maigres (le filet notamment), d’oublier la peau, et d’opter pour une cuisson à la vapeur, à l’eau, au gril ou au four... bref, sans ajout de matières grasses !
Tout doit cuire à l’huile d’olive
Faux
S’il faut surveiller ses apports en graisses d’origine animale, l’usage d’huiles végétales n’est pas proscrit, au contraire ! Leurs acides gras polyinsaturés font baisser le cholestérol (le mauvais LDL, mais aussi le bon HDL !). L’huile d’olive est donc conseillée, au même titre que celle de tournesol, de colza, de maïs, de noix, de pépins de raisins… Une seule contrainte : ne les faites pas trop chauffer (oubliez la cuisson à la poêle !). Au-delà de 170 °C, même les bons lipides se changent en graisses saturées. Enfin, attention : quelle que soit leur source, les matières grasses ne doivent pas dépasser au total 30 % de la ration calorique quotidienne, soit l’équivalent de 3 cuillères à soupe d’huile, maximum !
Les pommes sont conseillées
Vrai
Plusieurs études ont démontré l’intérêt de ce fruit. Deux travaux français sont même parvenus à prouver que consommer au quotidien deux pommes peut entraîner une baisse significative du taux de cholestérol chez plus de 50 % des individus. L’une de ces deux enquêtes scientifiques a conclu à une diminution de 5 à 15 % du cholestérol en général (HDL et LDL), et à un amoindrissement très net des mauvaises graisses sanguines. A noter : les effets seraient encore plus intéressants lorsque le fruit est consommé avec la peau.
Fini l’alcool
Faux
La consommation d’alcool est proscrite, c’est vrai, en cas d’excès de triglycérides (d’autres mauvaises graisses)… mais pas en cas de cholestérol ! La quantité idéale ? Deux verres de vin quotidiens chez la femme, et trois chez l’homme... ou 30 g maximum. Pour connaître la quantité d’alcool en grammes, il suffit de faire le calcul suivant : volume de boisson en cl x degré d’alcool/100 x 8. En l’absence de calculatrice, sachez que : 10 g d’alcool = un verre de 10 cl de vin à 12° = 1 demi de bière (5°) = 1 flûte de champagne de 10 cl (12°) = 3 cl de whisky (40°) = 2,5 cl de digestif (45°) !
Les huîtres sont proscrites
Faux
On pensait autrefois que certains mollusques, notamment les huîtres et les moules, contenaient beaucoup de cholestérol. On sait désormais que c’est faux. En fait, ils sont riches d’un autre type de matières grasses : les stérols. Conséquence : non seulement ces mollusques ne sont pas déconseillés, mais il semblerait au contraire qu’ils fassent baisser l’hypercholestérolémie. Une qualité à ajouter à leur richesse en fer, zinc, phosphore ou sélénium... et leur faible apport calorique !
Les fruits et légumes, c’est le top !
Vrai
S’il n’y a qu’un conseil à retenir, c’est de se mettre au vert ! Les végétaux en général, mais également les fruits oléagineux et les céréales complètes, sont riches en fibres. Or, celles-ci protègent des maladies coronaires et ont une action reconnue dans la diminution du taux de cholestérol sanguin… Autre atout des fruits et légumes : ils sont pauvres en calories et calment l’appétit, ce qui permet d’éviter le surpoids, facteur, comme le cholestérol, d’accidents cardio-vasculaires.
Mieux vaut limiter les féculents
Faux
Le pain, les pâtes, le riz - surtout complet -, tout comme les légumes secs, sont de bonnes sources de glucides complexes (amidon et fibres). Ils apportent des vitamines et des minéraux, et ils évitent aussi les fringales… ce qui est particulièrement important lorsqu’on doit diminuer ses rations énergétiques et ses apports en graisses pour faire baisser son cholestérol. Contrairement aux idées reçues, les sucres lents contiennent moins de calories que les mets riches en lipides.
Gare aux cacahuètes
Faux
Trente grammes de cacahuètes, c’est 14 grammes de graisses et 166 calories, mais… 0 g de cholestérol ! En clair : vous pouvez en consommer avec modération, à l’apéritif, de temps en temps, sans en abuser. Elles sont riches en vitamine D, magnésium, potassium, calcium et fer, mais elles contiennent quand même des lipides saturés qui encrassent les artères et favorisent l’athérosclérose.
Le fromage… jamais plus !
Faux
Le fromage contient un fort taux de graisses animales, majoritairement composées de graisses saturées… dont fait partie le cholestérol. Ces produits laitiers bien particuliers peuvent donc contribuer à l’hypercholestérolémie, lorsqu’ils sont consommés en excès. Néanmoins, ils sont également riches en calcium. Une faible consommation des fromages les plus maigres et allégés (moins de 30 % de matières grasses) reste tolérable, en fonction de son taux de cholestérol personnel, bien sûr.
Vidéo : Cholestérol : l'hyperlipidémie
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