Saignement de nez : comment l'arrêter... vite !
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Ne pas pencher la tête en arrière

C'est le mauvais réflexe pour arrêter le saignement : "On risque ainsi d'avaler du sang, voire de favoriser la formation d'un caillot", prévient le Dr Jean-Michel Morel, médecin généraliste.

Mieux vaut garder la tête droite et appuyer sur la narine avec l'index pour compresser le petit vaisseau qui saigne. On laisse le doigt appuyé pendant environ 10 minutes (cela suffit parfois à arrêter le saignement) ou le temps d'aller chercher une compresse.

Utiliser de l'huile essentielle de géranium rosat

"Les huiles essentielles de géranium rosat et de ciste sont intéressantes car elles ont une action hémostatique importante : elles facilitent la vasoconstriction et l'arrêt du saignement", recommande le Dr Morel.

On peut utiliser 1 à 2 gouttes de l'une ou de l'autre, diluée dans du sérum physiologique dont on imbibe la mèche ou la compresse. Elles vont favoriser l'arrêt rapide du saignement.

Homéopathie : miser sur l'arnica

"L'arnica a une action sur les vaisseaux sanguins : il aide à diminuer la dilatation et la congestion vasculaire", explique le spécialiste.

Lorsque les saignements de nez sont réguliers et dus par exemple à une hypercongestion des vaisseaux de la muqueuse nasale, on peut l'utiliser en prévention : arnica montana 4 ou 5CH, 3 granules 2 à 3 fois par jour. Mais aussi de manière curative après un choc ou si un petit vaisseau éclate : on reprend alors 3 granules toutes les 1/2h jusqu'à l'arrêt du saignement.

À savoir : si les saignements de nez sont fréquents et accompagnent un mal de tête, ils cela est sûrement lié à un problème de tension artérielle : on utilise plutôt melilotus 5CH trois fois par jour en prévention ou au moment du saignement et on consulte pour vérifier sa tension.

Tamponner avec une mèche ou une compresse

Pour stopper le saignement, il faut comprimer le petit vaisseau qui en est à l'origine. L'idéal est d'utiliser une mèche coagulante, à base de fibres végétales d'alginate de calcium, vendue en pharmacie (Algostéril, Coalgan, etc.).

"Si on n'en a pas sous la main, mieux vaut éviter le morceau de coton car il risque de s'effilocher et utiliser plutôt une petite compresse", conseille le médecin.

Dans les deux cas, on imbibe la mèche ou la compresse avec un peu de sérum physiologique pour l'humidifier et pouvoir la retirer plus facilement. On l'introduit doucement dans la narine à l'aide d'une pince ou du petit doigt et on la laisse en place une heure ou deux.

Les solutions "nature" qui dépannent

Si le saignement de nez survient à l'extérieur, on trouve parfois autour de soi des plantes qui dépannent. On ouvre l'oeil pour chercher de l'achillée millefeuille (elle a de petites fleurs blanches et des feuilles très découpées en une série de petits épis), qui a des propriétés hémostatiques et coagulantes.

"On peut former une petite boule avec l'une de ces feuilles en écrasant bien avec les doigts et l'insérer dans la narine, comme une compresse. Il faut juste faire bien attention à ce que la feuille reste entière pour la retirer du nez facilement", conseille le Dr Morel.

À défaut, on peut également former une petite boule avec une tige de prêle-des-champs mais celle-ci risque d'être plus irritante.

Sources

Merci au Dr Jean-Michel Morel, médecin généraliste et phytothérapeute, auteur du Traité pratique de phytothérapie, (Ed. Grancher).

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