Le cancer fait partie de l’une des principales causes de mortalité à travers le monde. L’efficacité de son traitement repose essentiellement sur son diagnostic. Plus celui-ci est effectué tôt, plus le cancer sera facile à soigner. Mais à ce jour, et ce, presque pour tous les types de cancer, aucun test ne permettant un diagnostic précoce n’existe. C’est en ce sens que des chercheurs de la société américaine Novelna ont souhaité travailler. L’objectif ? Parvenir à développer un test fiable pour détecter le plus tôt possible le cancer.
Cancer : un test capable de le détecter précocement en développement
Les travaux des chercheurs ont été récemment publiés dans la revue BMJ Oncology. Afin de démontrer l’efficacité du test développé, l’équipe a dépisté, à l’aide de celui-ci, 18 tumeurs solides à un stade précoce sur un panel de 440 personnes. Ceci a été possible grâce à la détection de 10 protéines clés présentes dans le sang de personnes atteintes d’un cancer. Le test s’avère efficace d’après Novelna puisqu’il présente une sensibilité de 80 % pour les cancers de stade 1 et 2.
« Cette découverte constitue le fondement d'un test de dépistage multi-cancer pour la détection précoce de 18 tumeurs solides qui couvrent tous les principaux organes humains d'origine de ces cancers au stade le plus précoce de leur développement, avec une grande précision », ont déclaré les chercheurs. « Cela pourrait remodeler les directives de dépistage, faisant de ce test plasmatique un élément standard des contrôles de routine. »
« Cela pourrait vraiment changer la donne »
Bien que les résultats obtenus par les chercheurs soient notables, des travaux supplémentaires seront nécessaires car l’échantillon ici présenté est relativement restreint.
Le Dr Mangesh Thorat, du Centre de prévention du cancer de l'Institut Wolfson de, qui n'a pas participé à l'étude, et ayant été interrogé par The Guardian a déclaré : « Les aspects intéressants de ce test sont une sensibilité beaucoup plus élevée pour les cancers de stade 1 que d'autres tests similaires en termes de développement et des différences de performances spécifiques au sexe qui sont biologiquement et cliniquement pertinentes.Si les performances des tests dans les futures études séquentielles bien conçues sont proches de ce que suggère cette étude préliminaire, cela pourrait vraiment changer la donne. »
Le professeur Paul Pharoah, expert en épidémiologie du cancer au centre médical Cedars-Sinai, qui n'a pas non plus participé à l'étude, également interrogé par The Guardian, a fait part de sa satisfaction face aux résultats obtenus : « Des tests sanguins simples, capables de détecter de nombreux cancers différents à un stade précoce (le test est sensible) et ne génèrent pas de faux positifs (le test est spécifique), constituent le Saint Graal pour une détection précoce. »
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