Causé par un virus appelé "papillomavirus humains", le cancer du col de l’utérus touche chaque année 3 000 femmes et est mortel pour 1 100 patientes. Pourtant, la maladie pourrait être traitée, voire évitée, grâce aux dépistages et à la vaccination, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Le papillomavirus humains est un virus sexuellement transmissible courant et souvent bénin, car en principe, l’organisme l’élimine spontanément. Or, dans près de 10 % des cas, les formes du papillomavirus peuvent créer des lésions, et à terme, générer un cancer du col de l’utérus si elles ne sont pas détectées et traitées à temps.

Cancer du col de l’utérus : les dépistages âges par âges pour le détecter à temps

Le cancer du col de l’utérus peut être difficile à déceler si on ne se fait pas dépister puisqu’il n’est pas visible lors d'un examen gynécologique. D’autre part, le plus souvent, aucun symptôme ne se manifeste à la suite de l’infection. "Le dépistage du cancer du col de l’utérus vise à détecter des lésions précancéreuses et à les traiter avant qu’elles n’évoluent en cancer. Il permet également de détecter et de traiter des cancers à un stade précoce et ainsi d’en améliorer les chances de guérison", écrit Santé Publique France. Celui-ci consiste à faire un prélèvement au niveau du col de l’utérus.

Les recommandations de la Haute autorité de santé varie en fonction de l’âge :

  • de 25 à 29 ans : examen cytologique ou examen des cellules prélevées lors du frottis du col de l’utérus, tous les 3 ans. (Attention : les deux premiers tests sont à réaliser à 1 an d’intervalle. Si les résultats sont normaux, il sera ensuite effectué tous les 3 ans comme recommandé).
  • de 30 à 65 ans : test HPV (toujours via un frottis, ce test va chercher la présence d’ADN du virus HPV) tous les 5 ans.

Pour ce faire, vous pouvez vous rendre chez votre gynécologue ou chez votre médecin traitant. Si le résultat s'avère positif, cela ne veut pas dire qu’il y a un cancer, mais que le virus ou des cellules anormales ont été détectés. "Dans ce cas, des examens complémentaires peuvent être prescrits, indique Santé Publique France. Si des lésions précancéreuses sont détectées par ces examens complémentaires, elles pourront être soignées avant l’apparition d’un cancer. Si un cancer est détecté, il le sera généralement à un stade plus précoce et pourra être traité avec des soins plus légers permettant de préserver davantage la fertilité".

Même si le taux de dépistage a augmenté ces dernières années, les chiffres restent insuffisants. Pour la période 2018-2020, 59 % des femmes se sont fait dépister, contre 58 % entre 2017-2019. Cependant, la couverture de dépistage varie fortement avec l’âge et selon les territoires. Mais elle est encore loin des 70 % préconisés par l’Union européenne. "Elle est de l’ordre de 65 % entre 25 et 45 ans et diminue ensuite de manière importante avec l’âge à partir de 50 ans pour tomber à 45 % chez les femmes de 60-65 ans", note Santé Publique France.

Papillomavirus : un vaccin pour l’éviter

Si le vaccin est effectué avant le début de la vie sexuelle, "il va empêcher l’infection par les HPV avec une efficacité proche de 100 %", note le site vaccination-info-service.fr. Néanmoins, seuls 33 % des jeunes filles de 16 ans ont un schéma vaccinal complet en 2020.

Pourtant, le vaccin contre les HPV est recommandé chez les filles et les garçons (depuis janvier 2021) âgés de 11 à 14 ans (avec un rattrapage vaccinal possible jusqu’à 19 ans). Il permet "de prévenir les infections génitales à HPV à l’origine d’environ 90 % des cancers du col de l’utérus et à l’origine d’autres cancers des voies génitales et de la sphère ORL", explique Santé Publique France. L’élargir aux jeunes garçons à pour but de réduire la transmission des papillomavirus.

Sources

https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2022/cancer-du-col-de-l-uterus-la-couverture-du-depistage-et-de-la-vaccination-doivent-progresser-pour-une-meilleure-prevention

https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-col-de-l-uterus

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