Mercredi dernier, l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis, dirigée par le président Trump, a mené à son terme le démantèlement de la politique de l'ancien président Obama contre le changement climatique (“Clean Power Plan”).
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Une qualité de l'air alarmante
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Selon le 20ème rapport annuel sur l'état de l'air publié par l'American Lung Association, publié en avril, les États-Unis ont enregistré dernièrement deux journées avec une qualité de l'air “très dangereuse”, chose que le pays n'avait pas connu depuis près de deux ans.
Par “dangereuse”, l'association souhaite alerter sur l’état d’urgence dans laquelle se trouve le pays, et des conséquences qui s’ensuivent.
L’EPA (l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis), ne “ferait même rien pour réglementer le dioxyde de carbone et elle confirmerait son soutien à l'industrie houillère aux dépens de la santé et de l'avenir de nos enfants", s'offusque Gina McCarthy, ancienne administratrice de l'EPA, dans un communiqué.
L’agence elle-même avait analysé les risques de ce projet favorisant les émissions des centrales “Ce taux de pollution entraînerait jusqu'à 1400 décès prématurés de plus par an aux États-Unis à partir de 2030. Au cours de la même année, le plan d’énergie propre d’Obama aurait permis d’éviter 3 600 décès prématurés dus à la pollution.
De nombreux décès liés à la pollution
Selon l'Institute for Health Metrics and Evaluation (institut de statistique sur la santé publique), près de 5 millions de décès dans le monde en 2017 proviendraient d'accidents vasculaires cérébraux, du diabète, au cancer du poumon et d'autres maladies pulmonaires chroniques résultant de la pollution atmosphérique.
Une étude récente publiée dans les Actes de la National Academy of Sciences a d’ailleurs révélé que la pollution de l'air avait engendré aux États-Unis plus de 107 000 décès prématurés et coûté 866 milliards de dollars en 2011.
Les experts se sont aperçus que 57% de ces décès étaient associés à la pollution causée par la consommation d'énergie. Environ 28% étaient liés au transport, 14% à la production d'électricité à partir de centrales de charbon et 15% était dû à la pollution causée par des activités agricoles.
Julian Marshall, professeur au département de génie civil et environnemental de l'université de Washington, confirme ces résultats tout en ajoutant que “le nombre de décès liés à la pollution que nous constatons est supérieur à la combinaison des accidents de la route et des homicides".
Concrètement, le mélange de particules solides et liquides flottant dans l’air (saleté, poussière, suie ou fumée) serait à l'origine de ces décès.
Ce cocktail nocif - émis par les centrales de charbon et de gaz naturel, les voitures, l'agriculture et d’autres sources de pollution - se répand sournoisement dans vos poumons ou dans vos vaisseaux sanguins et provoque une irritation, voire une inflammation qui peut déboucher sur des problèmes respiratoires.
À long terme, ces particules entraîneraient différentes formes de cancer, des accidents vasculaires cérébraux, des crises cardiaques ou encore du diabète.
Selon une étude de 2018 publiée dans la revue Lancet Planetary Health, la pollution atmosphérique a engendré 3,2 millions de nouveaux cas de diabète dans le monde, soit 14% du total.
Aux États-Unis, la pollution atmosphérique serait responsable de 150 000 cas de diabète par an.
"Diabetes, cancer and death: These are the effects of polluted air", CNN, 19 juin 2019.
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