Prostate : les conseils d’une urologue qui vont vous rassurer Adobe Stock

Toucher rectal pour les hommes, prise de sang, examen gynécologique pour les femmes… La première visite chez un urologue peut être stressante. Pourtant, celle-ci reste primordiale, notamment pour les hommes de plus de 50 ans. En effet, c’est à partir de cet âge que le dépistage annuel du cancer de la prostate commence. "Chez certains hommes, il peut être recommandé à partir de 40 ou 45 ans s’il existe des facteurs de risque, notamment dans la famille", indique Inès Dominique, urologue auprès de Medisite. Néanmoins, ce dépistage n’est pas une obligation.

Pour rappel, en France, le cancer de la prostate est la troisième cause de décès par cancer chez l’homme. Très fréquent, on compte environ 8 500 morts chaque année.

C’est avant tout une consultation de routine, comme-ci vous alliez chez votre médecin traitant, Inès Dominique, urologue.

Pour réaliser ce dépistage, il faut passer par deux phases : le toucher rectal et le dosage de PSA, autrement dit une prise de sang. "Grâce à cette manœuvre, on récupère l’hormone de la prostate pour voir s’il y a des choses qui pourraient faire suspecter le début d’un cancer", explique l’urologue. "Mais ce n’est pas systématique."

En effet, la spécialiste rappelle que ces examens sont uniquement réalisés dans le cadre d’un dépistage du cancer de la prostate. "Lorsque vous allez chez votre urologue, c’est avant tout une consultation de routine, comme-ci vous alliez chez votre médecin traitant. Il n’y a pas de gestes invasifs ou douloureux", insiste-t-elle. "Pour les hommes qui s'inquiéteraient, le toucher rectal n’est également pas systématique puisqu’il est essentiellement réalisé dans le cadre du dépistage. La plupart du temps, le rendez-vous n’est qu’une discussion entre l’urologue et le patient."

Cancer de la prostate : un dépistage précoce pour prévenir la maladie

D’abord asymptomatique, le cancer de la prostate est particulièrement compliqué à détecter. "Si le dépistage n’est pas réalisé rapidement, la maladie risque de se développer sans qu’on ne s’en rende compte", raconte Inès Dominique. "Et si on s’y prend trop tard, on ne pourra pas la prendre en charge".

Par ailleurs, l’urologue rappelle que si les deux premiers examens s’avèrent négatifs pour le patient, une IRM de la prostate sera ensuite prescrite pour essayer de trouver les zones anormales. Par la suite, si les résultats s'avèrent encore mauvais, une biopsie peut être demandée par le spécialiste. “Le but est de proposer des traitements le plus rapidement possible aux malades, mais si les deux premières analyses ne sont pas faites, on peut passer à côté du diagnostic", indique l’urologue. "Il faut prendre en charge le cancer à un stade curatif, parce que lorsqu’il devient symptomatique, c’est qu’il est déjà très avancé."

Pour aider le patient à préparer au mieux sa consultation, "on envoie toujours un courrier d’explication au patient afin de l’informer du type de prise en charge qui lui sera proposé", révèle Inès Dominique. "Le patient n’est donc pas pris au dépourvu, ce qui peut rassurer."

Sources

Merci à Inès Dominique, urologue

mots-clés : dépistage
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