Pourquoi le surpoids augmente le risque de cancer du côlonAdobe Stock


Pancréas, rein, oesophage...Le surpoids et l'obésité sont associés au développement de plus de 10 cancers , selon l'Insitut national du cancer. Ce mois-ci, une étude publiée dans le Journal of Interfereon Cytokine Research, s'est intéressé spécifiquement au mécanisme d'influence de l'obésité dans le cancer du côlon. Selon eux, en cas de surpoids, le niveau d'interleukines, des protéines naturelles de l'organisme, augmente et ce phénomène entraînerait des réactions favorisant le développement d'un cancer colorectal.

Une réaction inflammatoire qui favorise le cancer

Pour en arriver à ce constat, le groupe d'étude a étudié la réaction des interleukines chez deux groupes de souris. Les premières ont suivi un régime très riche en graisse, et les autres, un régime pauvre en graisse. Au long de l'étude, les scientifiques se sont rendus compte que les souris nourris avec plus de graisses avaient 30 à 80% de taux d'interleukines en plus que les autres surtout au niveau de la zone colorectale. Ce fort taux de protéines entraînerait une accumulation des cellules au niveau de l'organe ce qui fait partie des mécanismes déclencheur de cellules cancéreuses dans cette zone. "Ces résultats confirment le lien entre l'obésité et les réponses inflammatoires qu'elle déclenche dans le corps qui sont responsables de beaucoup de maladies", expliquent les chercheurs, et notamment un risque de cancer du côlon.

Cancer du côlon : les premiers signes d'alerte

Le cancer du côlon est le troisième plus fréquent en France chez les hommes, comme les femmes. Il touche majoritairement les personnes âgées de plus de 50 ans. Le cancer colorectal est souvent silencieux au début, mais des troubles du transit intestinal peuvent apparaître avec une alternance diarrhée-constipation inhabituelle. On peut également observer l'apparition de sang dans les selles. Des douleurs abdominales, une fatigue ou un amaigrissement sont des signes qui se manifestent secondairement. Un dépistage systématique de ce cancer par examen de la présence de sang dans les selles est conseillé tous les deux ans dès l'âge de 50 ans. Lorsqu'un ascendant familial a présenté un cancer colorectal, il est important de se faire dépister par une coloscopie tous les cinq ans, car le risque est plus grand, et une prise en charge précoce augmente les chances de survie.

Le traitement du cancer colorectal est décidé en fonction du stade de son évolution. Si la tumeur est petite et isolée, on peut se contenter de l'enlever chirurgicalement. Si elle est plus étendue, on pratique alors une colectomie, partielle ou totale, c'est-à-dire que l'on enlève tout ou partie du côlon, et que l'abouchement de l'intestin se fait à la paroi abdominale par une colostomie. On peut associer une chimiothérapie en fonction du stade du cancer. Des campagnes de dépistage sont organisées, ce qui favorise un diagnostic extrêmement précoce des tumeurs colorectales et un traitement allégé. Le taux de survie global est alors très augmenté.

Sources

Cytokine mediates obesity-related factors linked to colorectal cancer, Eurekalert, 18 octobre 2018

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