Cancer colorectal : devez-vous realiser un depistage ?

Les cancers colorectaux regroupent les cancers du côlon et du rectum. 60% des cancers colorectaux touchent le côlon contre 40% pour le rectum. Il s’agit de la 3ème forme de cancer la plus fréquente chez l’homme (après ceux de la prostate et du poumon) et la 2ème chez la femme, (après celui du sein).  

Un cancer meurtrier mais évitable

Les hommes restent davantage touchés que les femmes par les cancers colorectaux - 55% de ces cancers touchant les hommes - et le risque d’être concerné par cette maladie augmente passé la cinquantaine. Selon l’Assurance maladie : “l’âge moyen au diagnostic de ce cancer est d’environ 70 ans.”

La mortalité liée à ce cancer décroît d’année en année grâce aux efforts de la recherche et de la prévention. Il reste néanmoins responsable de 17 000 décès par an en France et est considéré comme le 2ème cancer le plus meurtrier. Pourtant, comme l’indique l’Institut national du Cancer : “Détecté tôt, un cancer colorectal se guérit 9 fois sur 10.” 

Avant d’en passer par une coloscopie, un test simple, indolore et rapide peut-être effectué. Comme le rappelle le gastroentérologue étasunien John kisiel :

"Le cancer du côlon peut vous tuer. L’embarras ne le fera pas"

Comment dépister le cancer colorectal ?

  • Test de dépistage : simple, rapide et indolore

Pris en charge à 100% par l’Assurance maladie, ce test est disponible dans toutes les pharmacies.

Indolore, il consiste simplement en un prélèvement d’une infime partie des selles via une tige fournie avec le kit proposé  (un peu comme un test covid finalement). La tige doit ensuite être insérée dans un tube hermétique lui aussi fourni dans le kit avant de glisser le tout dans l’enveloppe de retour.

Les résultats de l’analyse sont alors disponibles sur internet quelques jours plus tard. Comme le rappelle Santé Publique France, toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à réaliser ce test une fois tous les deux ans

  • Coloscopie : en cas de test positif, mais pas uniquement

Un médecin généraliste pourra prescrire une coloscopie pour des patients présentant certains symptômes ou risques de développer un cancer du côlon.

Il sera notamment prescrit en cas de constipations, présence de sang noir dans les selles, fortes et récurrentes douleurs abdomniales ou bien encore dans le cadre d’une surveillance programmée du fait d’antécédents familiaux et bien entendu après un retour positif d’un test de dépistage positif.

Cet acte, pratiqué par un gastro-entérologue permet d’observer en détails la paroi interne de l’intestin à la recherche d’anomalies afin de réaliser par la suite une biopsie et adapter un traitement efficace. 

Les facteurs de risques

Il existe de nombreux facteurs de risques pouvant engendrer un cancer colorectal. Une grande partie d’entre-eux peuvent être évitables ou adaptables. A titre d’exemple, il a été prouvé que la réduction de la consommation de viande (particulièrement la viande rouge) protège contre ce type de cancer. 

D’autres néanmoins peuvent être liés à des maladies, une forme d’addiction ou encore un héritage génétique ou des antécédents familiaux. Voici une liste non exhaustive de profils et risques indiquant qu’il est nécessaire de réaliser un test de dépistage du cancer colorectal. 

L'âge

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portrait de jeune homme médecin assis au bureau avec un patient âgé et de consultation à l'hôpital

Le cancer colorectal survient en moyenne à l'âge de 70 ans. Passé la cinquantaine, il est conseillé de réaliser un test de dépistage une fois tous les deux ans. 

Le tabagisme

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cigarette dans la main

le tabagisme est l'un des principaux risques de développer un cancer. Le cancer colorectal n'y échappe pas, même s'il n'est pas lié aux organes de l'appareil respiratoire.

Prédisposition génétique et antécédents familiaux

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dna strand

Comme l'indique la Haute Autorité de Santé : les cancers colorectaux surviennent dans un contexte familial dans 15 % des cas et sont liés à une prédisposition génétique dans 5 % des cas.

Le stress

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malheureux jeune couple avec problème dans la chambre

Le stress bactérien et cellulaire serait un des facteurs déclencheur du cancer du côlon d’après une étude dirigée et publiée le 18 septembre 2018 par le professeur Dirk Haller de l’Université technique de Munich (TUM).

Voir la suite du diaporama

Une alimentation riche en viande rouge

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faux filet

Des études récentes pointent du doigt l’impact de notre consommation de viande, et en particulier de viande rouge et transformée (charcuteries, viande de bœuf, veau, porc, agneau, mouton, cheval, chèvre) quant à la survenue de ce cancer.

Le diabète

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concept de médecine, de diabète, de glycémie, de soins de santé et de personnes - gros plan de l'homme vérifiant le ...

Selon la Revue Médicale Suisse : Le risque de survenue du cancer colorectal augmente aussi en cas de diabète. Cela s'explique notamment par un temps de ransit intestinal plus long entraînant un plus grand temps d'exposition aux agents potentiellement cancérigènes pour la muqueuse intestinale. 

Le surpoids

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homme avec excès de poids, mesure la circonférence

En cas de surpoids, le niveau d'interleukines, des protéines naturelles de l'organisme, augmente et ce phénomène entraînerait des réactions favorisant le développement d'un cancer colorectal.

Sources

https://medicalxpress.com/news/2023-03-video-screened-colorectal-cancer.html

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-colorectal/comprendre-cancer-colorectal

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers

https://www.e-cancer.fr

https://www.ameli.fr/assure/sante/examen/exploration/deroulement-coloscopie

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