
L'apnée du sommeil, ou syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), est un trouble courant qui affecte des millions de personnes, dont 4 % de la population française. Ce trouble provoque des interruptions involontaires de la respiration durant le sommeil, parfois des dizaines de fois par nuit. Il entraîne une mauvaise oxygénation du corps et altère la qualité du repos, ce qui peut provoquer une fatigue chronique et de nombreux problèmes de santé.
Mais comment savoir si vous êtes concerné ? Ce test simple et rapide pourrait vous donner une première indication.
Les signes qui doivent alerter
Ronflements bruyants et pauses respiratoires : si vous dormez seul, il est difficile de détecter vos propres apnées. En revanche, un proche pourrait remarquer que vous ronflez bruyamment et que votre respiration s’arrête à certains moments. Ces pauses, suivies de reprises bruyantes et saccadées de la respiration, sont caractéristiques de l’apnée du sommeil.
Réveils nocturnes et sensation d’étouffement : les personnes souffrant d'apnée du sommeil se réveillent souvent en sursaut avec une sensation d'étouffement ou d'essoufflement. Ce phénomène est dû au fait que le cerveau, en manque d’oxygène, envoie un signal pour relancer la respiration.
Fatigue et somnolence excessive en journée : un sommeil perturbé nuit à la récupération. Si vous avez du mal à vous réveiller le matin, que vous vous sentez fatigué dès le début de la journée ou que vous somnolez fréquemment, cela peut être un signe que votre sommeil est de mauvaise qualité.
Maux de tête matinaux et troubles de la concentration : les interruptions répétées de la respiration entraînent une baisse de l'oxygénation du cerveau, ce qui peut provoquer des maux de tête au réveil. Par ailleurs, les difficultés de concentration, les trous de mémoire et l’irritabilité sont souvent observés chez les personnes souffrant d'apnée du sommeil.
Faites le test de somnolence d’Epworth
L’échelle de somnolence d’Epworth est un outil utilisé par les médecins pour mesurer votre niveau de somnolence en journée. Il vous suffit de répondre a 8 questions en évaluant votre tendance à vous assoupir dans différentes situations.
D'où vient ce test ?
L’échelle de somnolence d’Epworth a été mise au point en 1991 par le Dr Murray Johns, un spécialiste australien du sommeil. Il souhaitait créer un outil simple et efficace pour mesurer la somnolence diurne excessive, un symptôme courant des troubles du sommeil comme l’apnée du sommeil et la narcolepsie. Ce test repose sur l’auto-évaluation et évalue la probabilité d’endormissement dans différentes situations du quotidien. Aujourd’hui, il est largement utilisé par les professionnels de santé à travers le monde comme un premier indicateur de troubles du sommeil. Sa simplicité et sa fiabilité en font un outil essentiel pour orienter les patients vers des examens plus approfondis, comme la polysomnographie.
Que faire en cas de score élevé ?
Si votre score à l’échelle d’Epworth est élevé, il est essentiel d’agir rapidement. Un médecin pourra vous orienter vers un spécialiste du sommeil pour établir un diagnostic précis. Certains changements dans le mode de vie, comme la perte de poids, la réduction de la consommation d’alcool ou l’arrêt du tabac, peuvent considérablement améliorer les symptômes.
Des traitements médicaux existent également pour les formes plus sévères d’apnée du sommeil. L’appareil à pression positive continue (PPC) est la solution la plus courante : il maintient les voies respiratoires ouvertes pendant la nuit grâce à un flux d’air constant. D’autres options, comme les orthèses d’avancée mandibulaire, peuvent être envisagées pour les cas modérés.
L’apnée du sommeil est une pathologie sérieuse qui impacte non seulement la qualité de vie, mais aussi la santé cardiovasculaire et le bien-être général. Si vous ressentez une fatigue excessive, des ronflements persistants ou des réveils fréquents, n’hésitez pas à passer le test d’Epworth disponible en bas de cet article et à consulter un spécialiste pour un bilan approfondi.