Pratiques sexuelles osées : il y a des risques !risques santé pratiques sexuelles
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Baisers intimes : des risques de cancer de la gorge

La fellation comme le cunnilingus peuvent être l'occasion d'être contaminé par le papillomavirus (virus HPV). A l'origine des cancers du col de l'utérus chez les femmes, ce virus peut également être en cause dans les cancers de la gorge et de la bouche.

Comment ? « Le risque de contamination par le HPV lors d'une caresse buccale peut exister si une petite plaie est présente dans la bouche au moment du rapport, par exemple » explique Anaïs Papazian-Charney, sexologue.

Comment s'en prémunir ? L’homme doit porter un préservatif lors d'une fellation ou sa partenaire peut utiliser un préservatif buccal, en vente en pharmacie.

Changement de positions : des risques d’infections urinaires

Changer de positions lors d'un rapport sexuel peut être à l'origine d'infections urinaires, nortamment quand on pratique le sexe anal.

Comment ? Quand on passe d'une pénétration anale à une pénétration vaginale, des germes peuvent être amenés dans le vagin puis contaminés la vessie.

Comment s'en prémunir ? « Mieux vaut prendre une douche entre les deux pratiques ou changer de préservatif », conseille Anaïs Papazian-Charney, sexologue.

Cunnilingus : herpès, chlamydiae…

Herpès génital, papillomavirus, chlamydiae, hépatite B ou C... Même si le cunnilingus est une pratique sexuelle très appréciée de la gent féminine (car vectrice de plaisir), il n'en reste pas moins risqué.

Comment ? « Il suffit que la muqueuse vaginale soit contaminée par le virus et que la personne qui donne la caresse buccale présente une petite plaie dans la bouche », explique Anaïs Papazian-Charney, sexologue.

Comment s'en prémunir ? « Le préservatif féminin n'est pas d'une grande utilité dans ce cas, dans la mesure où c'est plus souvent le clitoris qui est l'objet d'attention et que celui-ci n'est pas couvert par le préservatif. » Les solutions envisageables : un préservatif coupé en deux dans le sens de la longueur, une digue dentaire ou un préservatif buccal (vendu en pharmacie).

A savoir : « Il peut aussi y avoir un risque de contracter le virus du sida mais il est faible » précise notre interlocutrice.

Anulingus : attention aux parasites intestinaux

Cette pratique consiste à stimuler l'anus et/ou le périnée de son/sa partenaire avec la langue. La confiance totale doit être de mise pour ce jeu à deux. Les risques : des infections sexuellement transmissibles (chlamydiae, papillomavirus…) mais aussi les parasites intestinaux.

Comment ? L’anulingus concerne l’anus qui est la fin des intestins. Les parasites, germes et virus peuvent être transmis directement via la cavité buccale.

Comment s'en prémunir ? Il faut éviter ces caresses si on souffre d'aphtes ou de petites blessures au niveau de la muqueuse buccale ou utiliser un préservatif spécifique ou une digue dentaire.

Attention : Se laver la bouche ensuite ne protège pas. « C’est surtout utile si on passe d’une pratique anale à une autre », avertit Anaïs Papazian-Charney, sexologue.

Caresses intimes : attention au papillomavirus !

Les caresses intimes entre partenaires sexuels font parties des délices des préliminaires… mais elles peuvent parfois être source de contamination.

Comment ? « Si les sécrétions vaginales sont porteuses d'un virus (sida, papillomavirus, virus de l'hépatite C) ou d'un germe, ceux-ci peuvent être déposés manuellement sur le sexe de l'homme. De la même façon, une transmission est possible si du liquide séminal ou du sperme infecté est posé avec la main sur la paroi vaginale de la femme » explique Anaïs Papazian-Charney, sexologue.

Comment s'en prémunir ? Le préservatif, qu'il soit féminin ou masculin, est le seul moyen sûr d’éviter une contamination.

Le plaisir anal peut-il entraîner une incontinence ?

Oui, il peut arriver que la pratique du sexe anal perturbe la continence normale.

Comment ? « De façon intensive, cela peut limiter la sensibilité des hémorroïdes fonctionnelles qui sont en bordure de l'anus et qui permettent de sentir la différence entre gaz et selles. Trop sollicitées, elles peuvent devenir insuffisamment efficaces », explique Anaïs Papazian-Charney, sexologue.

Comment s'en prémunir ? S'entraîner régulièrement à contracter la région anale comme si on retenait des gaz permet de conserver une bonne tonicité et une bonne sensibilité de cette zone.

A savoir : « Il n'existe pas de vrai risque d'incontinence anale par rupture des sphincters, avec la pratique de la sodomie. »

Plaisir anal : des risques de sida ?

L'anus est une région très innervée et donc potentiellement source de plaisir. Avec un nouveau partenaire, il faut être attentif car il y a un risque de contamination du virus de l’hépatite C ou du sida.

Comment ? « La muqueuse de la zone anale est très fragile : elle a donc plus de risque de présenter des petites fissures qui peuvent devenir le lieu de transmission des virus », explique Anaïs Papazian-Charney, sexologue.

Comment s'en prémunir ? En utilisant un préservatif.

Libertinage : la syphilis est en hausse !

Le sexe à plusieurs, l'échange de partenaires ou multiplier les amant(e)s augmente le risque de croiser virus ou bactéries. Avec à la clé : hépatite B ou C, blénorragie, infection à chlamydiae, mycose, sida et syphilis (qui fait un retour en force en ce moment).

Comment s'en prémunir ? « La seule façon sûre de ne pas être contaminé(e) lors d'un rapport sexuel est le port du préservatif », insiste Anaïs Papazian-Charney, sexologue.

SM, bondage : les accidents, ça arrive !

Étouffement sous un bâillon trop serré ou par une strangulation trop poussée, les accidents peuvent survenir lors de séances de sado-masochisme ou de bondage. « Ils sont cependant très rares, tempère Anaïs Papazian-Charney, sexologue. Les personnes qui adoptent ces pratiques les maîtrisent en général parfaitement puisque cette maîtrise fait partie de leur jouissance. »

Comment s'en prémunir ? Pratiquez ces jeux sexuels avec des partenaires rompus à l'exercice en qui vous avez parfaitement confiance.

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