- 1 - « Une panne ? Laisse-moi faire, je vais m'en occuper ! »
- 2 - «Embrasse-moi ici, caresse-moi là ! »
- 3 - « Fais-moi l'amour comme une bête ! »
- 4 - « Tu n'aurais pas pris un peu de ventre ? »
- 5 - « Si on se faisait un petit porno ? »
- 6 - « Ô toi, mon petit homme ! »
- 7 - « Quoi ? C’est déjà fini ? »
- 8 - « Mon ex pouvait remettre le couvert tout de suite, lui ! »
- 9 - « Quoi, tu ne me fais pas l’amour ? Pourtant je me suis occupée de toi ! »
- 10 - « Tu sais, Marie et Jean font chambre à part, eux... »
« Une panne ? Laisse-moi faire, je vais m'en occuper ! »
Pourquoi c’est blessant ? Face à un dysfonctionnement érectile, la femme est tentée de focaliser ses caresses sur le sexe de son compagnon. Erreur, car "l'homme est renvoyé à son problème. Il se sent alors comme un petit garçon, incapable d'avoir une érection", indique le sexologue Pierre Costa.
A lire aussi :
Allô, Docteur Freud ?La bonne attitude : Faites comme si de rien n'était en le caressant à d'autres endroits du corps et en lui montrant, quitte à exagérer un peu, le plaisir procuré par ses caresses. "L'homme doit être conforté dans le fait qu'il entretient une relation satisfaisante avec sa partenaire", poursuit le spécialiste.
«Embrasse-moi ici, caresse-moi là ! »
Pourquoi c’est blessant ? "Face aux directives de sa partenaire, l'homme peut avoir l'impression d'être dominé. Ce dernier aime à penser que c'est lui qui conduit l’acte sexuel", indique le sexologue Pierre Costa.
La bonne attitude : Plutôt que de s'évertuer à dire "Fais-moi ci ou ça", suggérez-lui plutôt vos envies par votre attitude en plaçant, par exemple, la main de votre partenaire à l'endroit voulu. C’est plus subtil et le message n’en passera que mieux.
« Fais-moi l'amour comme une bête ! »
Pourquoi c’est blessant ? Parce que certains hommes peuvent être déstabilisés par la vulgarité. "Certains hommes sont touchés par ce que les psychologues appellent le Syndrome de la Madone et de la Putain. La femme, mise sur un piédestal, représente l'innocence et la pureté. Et les pratiques jugées dégradantes par ces hommes restent, dans leur imaginaire, réservées aux prostituées", explique le sexologue Pierre Costa.
La bonne attitude : Ne pas tout imposer d'emblée et faire les choses en douceur. Cela permet de démontrer à son partenaire qu'il n'y a rien de dégradant dans le fait de bousculer un peu sa sexualité, laquelle pourra alors s’en trouver légèrement pimentée.
« Tu n'aurais pas pris un peu de ventre ? »
Pourquoi c’est blessant ? "Toute critique anatomique est vexante, surtout si c'est l'être aimé, car on construit une part de sa conscience de soi dans le regard de l'autre", indique le psychiatre Jean-Roger Dintrans. "L'homme aura alors le sentiment d'être moins aimable, moins désirable".
La bonne attitude : Traiter son partenaire avec respect est, certes, un poncif, mais demeure une règle de base. Si vous trouvez les remarques sur votre physique vexantes et difficiles à encaisser, gardez à l’esprit qu’il en va de même pour lui, même sous ses airs de gros dur.
« Si on se faisait un petit porno ? »
Pourquoi c’est blessant ? Si proposer de visionner, à deux, un film X ou d'utiliser des sex-toys vous semble ludique, cette démarche peut être très mal perçue. "Si cela devient une habitude, l'homme peut être amené à penser qu'il ne peut, à lui seul, stimuler sa partenaire", explique le sexologue Pierre Costa. "En cas de difficultés sexuelles, le sex-toy peut être vécu comme un remplaçant".
La bonne attitude : Oui aux sex-toys et aux films X pour pimenter la relation, non quand cette pratique devient systématique. La relation est alors à remettre en question, car elle n'est plus basée sur l'échange. En clair, évoquez l’idée, mais n’insistez pas si elle tombe à plat.
« Ô toi, mon petit homme ! »
Pourquoi c’est blessant ? "Les surnoms témoignent de l'estime que l'on porte à son partenaire. Ils révèlent aussi la nature de la relation. Mon petit homme, par exemple, n'a rien de gratifiant", révèle le psychiatre Jean-Roger Dintrans. "Il traduit un sentiment de supériorité vis-à-vis de l'autre".
La bonne attitude : Un petit nom doit, avant tout, rester un gage d’affection. Veillez donc à ne pas tomber dans le ridicule et à rester sincère. Mon homme, mon prince… Optez pour des surnoms virils qui vont de pair avec l'admiration que vous portez à l'être aimé.
« Quoi ? C’est déjà fini ? »
Pourquoi c’est blessant ? « Déjà ?! », « Comment peux-tu avoir une panne ? », « Tu ne me désires plus ? » : reprocher à son compagnon son manque de contrôle ou son incapacité n'est pas sans conséquence sur sa sexualité.
"En renvoyant toute la responsabilité d'une éjaculation précoce ou d'une érection défaillante sur son compagnon, la femme lui fait passer un message : je suis désirable et toi, tu n'es pas à la hauteur", explique le sexologue Jean-Roger Dintrans. "Ce n'est pas tant l'énoncé qui est offensant, mais le ton employé et le manque d'empathie pour son partenaire".
La bonne attitude : "Jouer la carte d'une séduction BCBG, en misant sur une sensualité soft. L'homme ne doit pas se sentir obligé de prouver quelque chose", conseille Pierre Costa. En d’autres termes, ne pensez pas que votre compagnon ne vous désire plus ou qu'il ne se soucie pas de votre plaisir. Il est peut-être anxieux : avant d'être excité, il a besoin d'être rassuré.
« Mon ex pouvait remettre le couvert tout de suite, lui ! »
Pourquoi c’est blessant ? "La comparaison ou l'évocation d'un ancien partenaire est destructrice pour certains hommes", explique Jean-Roger Dintrans. "Cela leur rappelle que, n'étant pas les premiers, ils ne seront peut-être pas les derniers. Chacun aime à être choisi pour sa singularité".
Quelle est la bonne attitude à adopter ? Un seul mot d'ordre : ne jamais parler d’un ex, ni en bien, ni en mal. Votre compagnon n'a pas besoin de connaître votre passé sexuel, encore moins de se sentir jugé et comparé.
« Quoi, tu ne me fais pas l’amour ? Pourtant je me suis occupée de toi ! »
Pourquoi c’est blessant ? "Pour l’homme, le passage à l'acte sera ici vécu comme un dû, une obligation", indique le sexologue Pierre Costa. Un homme qui rentre du travail, fatigué et stressé par exemple, préférera passer un moment tranquille et tendre à deux. Il risque de prendre comme une agression le fait que sa femme, aux petits soins, lui réclame un rapport.
La bonne attitude : "Il faut accepter une part d'imprévu, même pour soi-même, car tout ce qui témoigne d'une attente préfabriquée amène à la déception", explique le psychiatre Jean-Roger Dintrans. Plutôt que d'exercer une forme de chantage affectif, séduisez-le autrement que par la notion du donnant-donnant.
« Tu sais, Marie et Jean font chambre à part, eux... »
Pourquoi c’est blessant ? "En parlant de ce qui se passe dans les couples amis, l'homme est persuadé que ce qui se passe dans votre chambre n'est pas si intime que ça", explique le Pr Pierre Costa.
La bonne attitude : Les confidences entre filles... restent entre filles ! Si votre partenaire a le sentiment que votre intimité risque d’être partagée, il pourrait se sentir trahi et devenir moins enclin à partager des moments à deux.
Remerciements au Pr Pierre Costa, andrologue et sexologue et au Dr Jean-Roger Dintrans, psychiatre et sexologue.
Pr Pierre Costa est l'auteur de l'essai "Couple : le plus fragile des deux n'est pas elle" (Ed. Anne Carrière)
La rédaction vous conseille
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.