Et si vos analyses de sang pouvaient prédire une potentielle démence ? C’est ce que suggère une étude récente de l’Université de Qingdao en Chine. Publiée dans le Journal of Affective Disorders, elle révèle un lien entre un indice de triglycérides-glucose (TyG) élevé et un risque accru de déclin cognitif, pouvant mener à la démence.
Les chercheurs ont constaté que chaque point supplémentaire de TyG augmente de 42 % le risque de développer des troubles cognitifs. Une découverte qui vient souligner le rôle essentiel de la santé métabolique dans la préservation des fonctions cognitives à long terme.
L’indice de triglycérides-glucose
L'indice TyG est un marqueur de l’analyse sanguine des triglycérides (un type de graisse) et du glucose (le principal sucre dans le sang). Plusieurs facteurs peuvent conduire à l’augmentation de cet indice, et donc participer au risque de démence.
En premier lieu, un régime alimentaire riche en sucres et en graisses saturées est lié à des niveaux élevés de triglycérides et de glucose. De plus, la sédentarité contribue aussi au déséquilibre des graisses et du glucose dans le sang.
D’autres facteurs de risque incluent les maladies comme l'obésité, l'hypertension, l’insuffisance rénale ou encore le diabète. La consommation de tabac, d’alcool et de certains médicaments participent également au risque . Enfin, certains antécédents familiaux et certains troubles hormonaux jouent un rôle.
Comment réguler ce taux ?
Il existe plusieurs mesures pour aider à garder un taux de triglycérides-glucose équilibré. Une alimentation équilibrée joue un rôle clé : pensez à consommer davantage de fruits, légumes, fibres et graisses saines. A l’inverse, stopper ou ralentir sa consommation de graisses saturées, de sucre, d'alcool et de tabac vous sera également d’une grande aide.
De plus, l'exercice physique aide à réduire les niveaux de glucose et de triglycérides dans le sang. Toute activité peut être bénéfique, qu’il s’agisse de réelles séances de sport ou juste de marche régulière. Cela permet de maintenir un poids de forme, essentiel pour de bonnes analyses de sang.
Un lien encore flou
Des études antérieures avaient déjà observé que la résistance à l’insuline pouvait influencer le cerveau et ses fonctions, mais les raisons exactes de ce lien restaient méconnues. Les scientifiques ont démontré que l'insuline est une hormone cruciale pour l’énergie cérébrale, et qu’une mauvaise réponse peut perturber les connexions neuronales et la mémoire. Or, un fort taux de TyG participe à cette mauvaise réponse.
Les résultats de l’étude viennent donc confirmer ce lien, l’associant au marqueur du TyG. Ils sont particulièrement pertinents dans le contexte du vieillissement, où la démence, en particulier la maladie d’Alzheimer, devient une préoccupation de santé publique croissante.
Les cas de démence en augmentation
La démence touche plus d’un million de personnes en France, et les cas pourraient tripler d’ici 2050 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce type de pathologies, dont la maladie d'Alzheimer est la forme la plus répandue, entraîne une perte progressive de la mémoire, de la capacité de raisonnement et des compétences cognitives. Elle impacte considérablement la qualité de vie des personnes affectées et de leurs proches.
L'étude de l'Université de Qingdao met en évidence l'importance d'une bonne santé métabolique pour limiter les risques de déclin cognitif. L’indice TyG pourrait devenir un outil précieux pour les médecins dans le dépistage des risques de démence.
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