Comment communiquer avec un malade atteint de la maladie d'Alzheimer
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Faciliter la communication

Faciliter la communication'Avec la maladie, la compréhension du discours est plus difficile que pour une personne sans trouble et par ailleurs, les personnes atteintes ont plus de mal à maintenir leur attention. C'est pourquoi il est important de créer de bonne condition au dialogue: regarder la personne bien en face, parler tranquillement, en articulant.', explique Judith Mollard, psychologue clinicienne à l'association France Alzheimer.

'De même il est plus facile pour la personne âgée de suivre une conversation à deux qu'à plusieurs. Evitez également ce qui risque de parasiter la compréhension ou l'audition: la télévision ou la radio en bruit de fond par exemple.'

Éviter la disqualification

Éviter la disqualification'Plus la famille est informée sur la façon dont la maladie d'Alzheimer touche le cerveau et la mémoire, mieux elle réagira avec son parent, notamment en évitant de le mettre en échec', estime Judith Mollard, psychologue clinicienne à l'association France Alzheimer. 'Ainsi, la mémoire immédiate disparaît alors que demeurent les souvenirs anciens ou des gestes cent fois répétés. Inutile donc de demander à la personne ce qu'elle a mangé le midi ou de l’encourager à faire la vaisselle si elle a toujours utilisé un lave-vaisselle, vous risqueriez de la mettre en échec.

De même si elle se trompe de mot ou de saison, plutôt que de la reprendre, reformulez en disant par exemple: 'Nous sommes encore en hiver, regarde j'ai un manteau, mais tu aimerais peut-être qu'il fasse plus chaud?'

Comment valoriser un malade d'Alzheimer

Comment valoriser un malade d'Alzheimer'Il est important de s'appuyer sur les compétences de la personne. Par exemple, si spontanément elle se lève de table et lave son assiette, laissez faire. Même si elle oublie le produit ou utilise l'eau froide, peu importe. Vous repasserez derrière lorsqu'elle aura quitté la pièce. Il faut encourager et maintenir l'autonomie et l'initiative.', insiste Judith Mollard, psychologue clinicienne à l'association France Alzheimer.

'Les malades conservent de leur passé, de leur métier des habiletés et des usages. Il faut parfois faire un effort pour déceler dans un comportement une ancienne habitude, mais il est important de la reconnaître pour qu'elle prenne sens.'

Faire face aux répétitions

 title=Les questions ou les appels répétitifs constituent souvent l'un des aspects les plus difficiles à gérer pour les proches. 'Il est important de se rendre compte que les malades ne répètent pas tout, tout le temps. Les questions qui reviennent en boucle sont celles qui portent une charge anxieuse.', remarque Judith Mollard, psychologue clinicienne à l'association France Alzheimer.

'Si la question revient alors que l'on a déjà répondu, rien ne sert de s'énerver en disant 'je te l'ai déjà dit', il faut plutôt reconnaître l'anxiété latente et essayer d'en comprendre la cause et la reformuler pour la personne. Par exemple dire devant une personne qui demande si son fils va arriver, lui dire 'J'ai l'impression que tu es inquiet(e). Je me trompe?'

Aider à trouver les mots

Aider à trouver les motsAvec la maladie, la personne a tendance à ne plus trouver le bon mot, on peut alors l'aider. 'Il ne s'agit pas forcément de finir systématiquement ses phrases, mais plutôt de 'prêter' ses propres mots et ainsi de 'béquiller' la personne: on propose, on essaie, on reformule, cela devient presque un jeu.', explique Judith Mollard, psychologue clinicienne à l'association France Alzheimer. 'En tout cas, il s'agit d'une façon de s'ajuster à la personne, d'entrer en résonance avec elle, ce qui lui permet de se sentir comprise, soutenue, reconnue et renforce le lien.'

Attention au non verbal

 title=Dans toute communication entre deux personnes, il existe une part non verbale: l'attitude, le regard, les mimiques, le ton de la voix, qui donne une indication sur le niveau émotionnel de celui qui s'exprime.

Lorsque la maladie évolue, le discours est moins bien compris. En revanche, la personne touchée continue de percevoir ces signaux infra verbaux.', souligne Judith Mollard, psychologue clinicienne à l'association France Alzheimer. 'Elle entend la bienveillance ou l'agacement. Elle devient hypersynthone c'est-à-dire hypersensible à l'ambiance. D'où l'importance pour les aidants de passer la main dès qu'ils se sentent trop stressés car le malade ressent leur malaise et devient à son tour angoissé, ce qui peut conduire à des escalades.'

Bon à savoir

Dans le cadre du plan Alzheimer, France Alzheimer organise des sessions de formation en direction des aidants familiaux pour les aider à développer des stratégies d’accompagnement adaptées.

Renseignement auprès de l'antenne de l'association France Alzheimer la plus proche de chez vous ou sur le site www.francealzheimer.org
Tél: 0 811 112 112

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